Discussion:Charlie Hebdo/LSV 19504

Archivage de la discussion

Cette page contient l'archivage de la discussion d'une proposition d'anecdote.

Les origines porno de Charlie

19 novembre 2020 à 09:15:23 : il est maintenant possible de clore la proposition. En analysant les modèles LSV, le bot a estimé une décision d'acceptation, sous réserve d'un sourçage certifié (87.5%). Pour notifier les participants : {{Notif|Erik Bovin|Otto Didakt}}

Proposition validée. L’anecdote qui suit, proposée par Erik Bovin le 2020-11-01 16:24:00, a été certifiée par Otto Didakt au niveau d'un passage appuyé par une référence et validée par Otto Didakt. Elle va être déplacée sur la page de préparation des publications, pour être ensuite insérée automatiquement sur la page d’accueil le 23.11.2020 (50^e anniversaire de Charlie Hebdo) :

• Charlie Hebdo est né le 23 novembre 1970 sur les cendres d'Hara-Kiri, dont l'État avait interdit la publicité et la vente aux mineurs au prétexte de « pornographie ».

Formulation initiale de la proposition (pour information) : Charlie Hebdo est né le 23 novembre 1970 en remplacement de Hara-Kiri Hebdo, dont la dernière couverture tournait en dérision la mort de Charles de Gaulle, et dont la publicité a été interdite et la vente interdite aux mineurs officiellement en conséquence de dessins « pornographiques ».

Proposant : EB (discuter) 1 novembre 2020 à 16:24 (CET)

Discussion :

• Étant triplement concerné (j'avais 13 ans — ma tante était libraire — je suis isérois), je peux vous dire que vous êtes dans une interprétation partiellement vraie mais qui dénature quelque peu la réalité.

1. Au niveau de la dérision, c'est autant à l'égard du Général de Gaulle (qui n'est plus président) qu'à l'égard de la presse qui à l'époque abondait du terme « bal tragique » au point d'en faire un « marronnier ». L'usage du terme est lié à l'incendie du 5-7 (situé dans l'Isère) survenu huit jours avant la mort du général.
2. Le journal n'est ni « interdit », ni « étouffé », il est simplement qualifié de « dangereux pour la jeunesse », ce qui permet de le retirer des rayons, mais pas de la vente, la qualification étant déjà en cours bien avant la mort de De Gaulle.
3. En fait Hara-Kiri fut saisi plusieurs fois (en 61 et 66 pour le mensuel et en 69 pour l'hebdomadaire) et si cette « censure » (qui n'est pourtant pas une vraie interdiction) le fait disparaitre officieusement des kiosques, Charlie Hebdo, son remplaçant à la ligne près, parait le 23 novembre.

Ce qui serait intéressant, ce serait d'appuyer sur le fait que le gouvernement français a tout fait pour liquider les publications des éditions du square et de trainer devant les tribunaux ses dessinateurs comme Cabu que certains hommes politiques encensent (hypocritement et bien maladroitement d'ailleurs) aujourd'hui.--JPC ^{Des questions ?} 1 novembre 2020 à 17:04 (CET)

• Bonjour JPC38 S'agissant de la remarque « Le journal n'est ni « interdit », ni « étouffé » » : pour info, j'ai corrigé le libellé pour être plus précis. --EB (discuter) 1 novembre 2020 à 17:44 (CET)

• Ce n'est pas si simple : l'arrêté a été modifié à la suite de la mobilisation de la presse et l'argument pornographique a été abandonné. D'autre part il me semble que l'histoire est très très largement connue... Je ne crois pas qu'on parle autant d'un journal que de Charlie depuis cinq ans... À la rigueur, je trouve que le soutien de la presse plus classique ferait un meilleur LSV, à mettre en parallèle avec le soutien apporté au journal après la tragédie de 2015 --Otto Didakt (discuter) 1 novembre 2020 à 17:14 (CET)

  1) L'argument pornographique n'a pas du tout été retiré (à vrai dire, c'était le seul) ; l'arrêté modificatif a seulement retiré l'essentiel des mesures répressives pour ne conserver que l'interdiction de vente aux mineurs, et est intervenu le lendemain de la création de Charlie Hebdo : le mal était déjà fait et la réaction n'est sans doute due qu'à la mobilisation de la presse.

  2) On a beau parler de Charlie, ça ne veut pas dire que tout le monde connaît les détails de sa création. Il se trouve que tout cela n'était même pas mentionné sur l'article Wikipédia avant que je m'y colle il y a quelques minutes (juste après avoir découvert l'histoire racontée par François Cavanna à la télé en 2005 — à partir de 25:15 — face à un Thierry Ardisson qui n'a pas l'air trop au courant), ce qui me laisse un gros doute sur le fait que « l'histoire est très très largement connue ». Si d'autres pensent aussi que la mobilisation de la presse est plus intéressante, je n'y verrai pas d'inconvénient, mais pour ma part, il me semble plus surprenant et instructif de rappeler qu'on pouvait, à l'époque, mettre un journal à mort pour ce genre de motif (qui s'appuie d'ailleurs sur une loi toujours en vigueur).

  Et puis, bon, l'anniversaire du demi-siècle approche, je pense que même celles et ceux qui savent ne nous reprocheraient pas la piqûre de rappel. --EB (discuter) 1 novembre 2020 à 17:32 (CET)

  La supposée « mobilisation de la presse » pour soutenir HKH est une belle légende, portée à postériori par des gens qui s'inventent des rêves. Choron haïssait les NMPP qui le lui rendaient bien. Comme je l'ai écrit le titre "bal tragique à Colombey" se moquait autant de la presse (France-Soir, Le Parisien libéré, L'Humanité) que du pouvoir. Dans les année 70, Gébé écrivait : « La France n’a plus de presse. La France a quelques journaux. Le reste n’est que de la matière imprimée » et Pierre Lazareff (patron de France-soir) était qualifié de « pourri »... Quand Amaury (patron du Parisien) décédera, Charlie titra « Un salaud est mort » et il me semble bien que c'est Delfeil qui écrira que « Le Monde est plus pourri que les autres, puisqu’il en a moins l’air ». Quant à la soi-disante « pornographie », le terme a effectivement été prononcé, mais de de façon informelle (pour la presse) par la commission de surveillance et de contrôle des publications destinées à l’enfance et à l’adolescence (Arrêté ministériel s’appuyant sur la loi 49-956 du 16 juillet 1949, modifiée le 23 décembre 1958, sur la protection de l’enfance et de la jeunesse) mais bien avant 1970 (le terme est déjà utilisé en 1961, puis en 1966 pour tenter d'interdire le journal). En 1970, ce n'était pas une interdiction de publication qui était prévue mais belle et bien une interdiction de vente aux mineurs en raison de sa « dangerosité ».--JPC ^{Des questions ?} 1 novembre 2020 à 18:14 (CET)

  Bonjour Otto Didakt Est-ce que mes contre-arguments se sont avérés convaincants ? Si oui, je me permets de remarquer que la date proposée pour la publication approche. --EB (discuter) 18 novembre 2020 à 00:18 (CET)

• En effet. Je te propose plus sobre afin d'éviter les détails de l'évolution de la décision de l’État :  Charlie Hebdo est né le 23 novembre 1970 sur les cendres d'Hara-Kiri, que l'État avait réussit à priver de recettes et de la vente aux mineurs au prétexte de « pornographie ».. --Otto Didakt (discuter) 18 novembre 2020 à 07:24 (CET)

  Quasiment OK pour moi, à deux détails près (pas d'obstacle à la décision de l'État donc "réussi à" me semble superflu, et je préfère qu'on ne s'avance pas trop sur les conséquences sur les recettes car je crois que ce n'est pas explicité dans l'article) :  Charlie Hebdo est né le 23 novembre 1970 sur les cendres d'Hara-Kiri, dont l'État avait interdit la publicité et la vente aux mineurs au prétexte de « pornographie ». --EB (discuter) 18 novembre 2020 à 10:39 (CET)

• ok je la remonte --Otto Didakt (discuter) 18 novembre 2020 à 11:43 (CET)

 Erik Bovin : la clôture de ta proposition sera traitée en principe le 20 novembre à 01h00. GhosterBot ^{(10100111001)} 19 novembre 2020 à 08:45 (CET)

Discussion de l'anecdote archivée. --GhosterBot ^{(10100111001)} 19 novembre 2020 à 13:03 (CET)

 Erik Bovin : ton anecdote proposée le 2020-11-01 16:24:00 et acceptée le 2020-11-19 13:03:50 a été traitée par le bot. GhosterBot ^{(10100111001)} 19 novembre 2020 à 13:04 (CET)