Discomycète
Les Discomycètes sont l'ancienne classe taxinomique regroupant des champignons ascomycètes en forme de soucoupe ou de coupelle (apothécie), caractérisés par la présence sur la face supérieure de l'hyménium libérant les spores à maturité, d'ascocarpes et d'hyphes ascogènes. Les asques sont cylindriques à ovoïdes.
La classification traditionnelle[1] distingue trois groupes de Discomycètes : discomycètes inoperculés, discomycètes lecanoraléens et discomycètes operculés[2].
- Dans la classification d'Ainsworth et al., (1973) basée sur la morphologie des asques et de l'ascocarpe, ils sont divisés en sept ordres[3] : Medeolariales, Cyttariales, Tuberales, Pezizales, Phacidiales, Ostropales et Helotiales.
Par extension on parle de discolichens ou discolichens pour désigner tous les discomycètes lichénisés. Ce groupe est paraphylétique, il a donné naissance indépendamment aux trois autres classes du sous-embranchement Euascomycotina : les Pyrenomycetes, les Loculomycetes, et les Plectomycetes[4].
Description
modifierCette classe regroupe tous les champignons portant des asques à l'extérieur du périthèce (souvent en forme de coupe ou d'un disque tapissé par l'hyménium sur sa face supérieure), dont des champignons au périthèce développant des formes complexes (Morille, Pezize, Helvelle).
Classification
modifierLes progrès de la phylogénétique, notamment basés sur les données moléculaires, ont montré que ce groupe était paraphylétique. En conséquence, les systématiciens cladistes qui rejettent les taxons paraphylétiques les ont divisés en quatre classes holophylétiques :
- Pezizomycetes (morille par exemple) ;
- Lecanoromycetes ;
- Leotiomycètes ;
- Sordariomycetes.
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifierLiens externes
modifier- (en) Le projet Discomycetes à l'université Harvard (principalement Pezizales)
- (en) exemple de Clés synoptiques de détermination discomycetes inoperculate stromatiques dans les pays nordiques : sclérotiniacées & Rutstroemiaceae
Références
modifier- La classification d'Alexopoulos et al., est essentiellement basée sur la morphologie de l'ascocarpe mais complétée par des données moléculaires (1996)
- Alexopoulos, C. J., Mims, C. W., Blackwell, M. (1996). Introductory Mycology (4th Ed.). John Wiley and Sons, New York, USA. 868p.
- Ainsworth, G.C., Sparrow, F.K., Sussman, A.S, (eds., 1973). A taxonomic review with keys : Ascomycetes and Fungi Imperfecti. In "The Fungi" Vol IVa. Academic Press, New York, London, 621 p.
- Damien Aubert, Classer le vivant : Les perspectives de la systématique évolutionniste moderne, Ellipses, (ISBN 9782340017733)
1932-1959. Les Discomycètes de France d’après la classification de Boudier, par L.-J. Grelet, réédition 1979. Société botanique du Centre-Ouest, 709 pages