Diane sortant du bain
Diane sortant du bain est un tableau, mesurant 57 × 73 cm, peint par François Boucher en 1742. Il est conservé au Musée du Louvre à Paris. Il représente Diane, la déesse romaine de la chasse, accompagnée d'une nymphe.
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Dimensions (H × L) |
57 × 73 cm |
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INV 2712 |
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Description
modifierAu premier plan est assise la déesse Diane nue sortant de son bain, accompagnée d'une nymphe assise à ses pieds. Diane est identifiable grâce à sa couronne de perles ornée d'un bijoux en forme de croissant de lune.
La déesse est assise sur des étoffes de soie qui rehaussent son teint clair et ses cheveux blonds. la nymphe, à sa droite, et à gauche de la toile, a les cheveux plus sombres, et observe les jambes de la déesse. Le teint clair de leur peau aux nuances tirant sur le rouge contraste avec les tons bleu et vert du paysage.
En dehors du bijoux qu'elle porte sur la tête, d'autres attributs nous indiquent que cette femme nue est la déesse de la chasse, comme le carquois avec les flèches sur le sol en face d'elle sur la gauche du tableau, les deux chiens de chasse s'abreuvant à l'étang où elle vient de se baigner, un arc et quelques proies sur sa gauche, en bas à droite du tableau. Diane est assise sur des étoffes de soie qui symbolisent le luxe et qui contrastent avec l’environnement rural.
Appropriations
modifierLe peintre Herman Braun-Vega, en 1987, approprie Diane sortant du bain dans son tableau Diane des tropiques[1]. En ajoutant deux métisses nues sortant également du bain au premier plan devant Diane et sa nymphe[2], Braun-Vega exprime l'avènement d'un monde multiracial et multiculturel[3]. Il réitère le procédé en 1989 dans son tableau La danse (Boucher, Matisse) en y ajoutant le métissage de la peinture de Matisse avec celle de Boucher[4].
Notes et références
modifier- Herman Braun-Vega, « Diane des tropiques (Boucher) », Acrylique sur toile, 130 × 163 cm, sur braunvega.com, (consulté le )
- (es) Jorge Nájar, « Memorias desnudas de un pintor peruano » [« Les mémoires dénudées d’un peintre péruvien »], La República, Lima, (lire en ligne) :
« Le nu, on le sait, était l’un des sujets de la peinture classique. En France, François Boucher a poussé le nu galant et rococo à son extrême en le faisant proliférer dans des scènes pastorales et libertines, de facture à la fois raffinées et vigoureuses. Que Braun-Vega reprenne cet élément comme un composant de plus de son œuvre picturale multiple nous semble l’expression de sa volonté humoristique. Ce qui est surprenant, c’est de voir la splendeur des Dianes et Infantes nues pleinement épanouies, cohabitant avec des nus "métèques", citoyens venus d’autres races, sociétés, cultures et continents. Les uns et les autres partageant des vies et des plaisirs; ce qui, je suppose, a provoqué l’irritation de certains membres des hordes xénophobes qui parcourent ces terres. »
- (es) Raquel TIBOL, « Braun-Vega, peruano en Paris » [« Braun-Vega, péruvien à Paris »], processo, Mexico DF, no 847, , p. 53 (lire en ligne) :
« la peinture de Braun-Vega est idéologique et discursive, ses tableaux sont non seulement des objets que l'on regarde, mais également des textes que l'on lit. Tout en appréciant leur virtuosité formelle, que peut-on lire dans ces tableaux ? A mon avis, deux choses : L'avancée à chaque fois plus visible du Tiers-Monde dans le territoire privilégié de l'Occident; et la prémonition d'une civilisation nouvelle issue de la promiscuité, du contact, du croisement, du métissage ethnique et du syncrétisme culturel. Un écrivain, pour exprimer cela, aurait eu besoin d'écrire un long essai. À Braun-Vega, il suffit de placer côte à côte dans un même espace pictural deux métisses nues et la "Diane au bain" de Boucher. »
- « Insolente intimidad : Herman Braun y una muestra retrospectiva », El dominical, Lima, El Comercio, , p. 1 (lire en ligne)
Annexes
modifierLiens externes
modifier
- Ressources relatives aux beaux-arts :