Diane de Cuttoli

Poétesse et romancière française

Diane de Cuttoli, née le à Cuttoli-Corticchiato et morte le 30 avril 1980 à Ajaccio, est une poétesse et romancière française du XXe siècle.

Diane de Cuttoli
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Biographie

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Marie Diane Cuttoli, née le à Cuttoli-Corticchiato, en Corse, est la fille de Jean Camille Cuttoli (1849-1898), propriétaire et de Marie Antoinette Posati[1].

Note : Elle dit être née un somptueux jour d'août[2], ce qui invaliderait la date de naissance présente dans sa fiche BNF[3].

En 1929, elle s'entretient avec Paul Duplessis de Pouzilhac dans le numéro 74[2] de la revue Septimanie, où elle publie notamment Je sens le mystère planer... (1927), Le son du cor dans le maquis (1927), Grands instants de noble joie (1927), Méditerranée (1930). Alors qu'elle vient de publier L'âme fervente, son 5e ouvrage de poésie, elle lui raconte d'où lui est venu le goût de la poésie :

A quinze ou seize ans j'ai écrit des contes dans lesquels mes personnages étaient des jeunes filles ; ces contes ont paru dans deux Revues de « jeunes » qui ont cessé de paraître assez vite. Puis je me lassai de la prose ; il me semblait que j'étais née pour écrire des vers. Il me semblait que la poésie était l'art suprême. Vous savez que les femmes corses, autrefois, étaient de magnifiques poètes de la mort. La coutume voulait que des « pleureuses » « chantent » les morts. Penchées sur le visage à jamais glacé du mort, les femmes de sa famille improvisaient des « voceri » déchirants et pathétiques. Vous voyez qu'il est naturel que parmi les femmes corses du 20e siècle l'une d'elles soit poète. Les dons de poésie lui viennent du plus lointain des âges.

Elle collabore également à d'autres revues comme la Revue Mondiale, Sur la Riviera, Lariccio, Liège-Echos, Le Rouge et le Noir.

Elle entretient une correspondance[4] avec Paul Valéry qui dira d'elle[5] : « Vous êtes un grand poète qui sait imposer par l'art ses émotions et ses pensées ».

Dans son roman Framboise ou les Souffles du printemps, elle traite le thème peu répandu dans la littérature insulaire des tourments de la chair[6].

Elle meurt le 30 avril 1980 à Ajaccio.

Œuvres

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Distinctions

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Références

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  1. « 6MI 103/12 - Registre des actes de naissances, de mariage, mariage et décès de Cuttoli-Corticchiato de 1891 à 1900 », sur archives.isula.corsica (consulté le ), p. 70
  2. a et b « Septimanie : revue d'art : Causerie avec Diane de Cuttoli », sur memonum-mediatheques.montpellier3m.fr,
  3. « Diane de Cuttoli », sur catalogue.bnf.fr
  4. Paul Arrighi, « Paul Valéry et la Corse(avec des documents inédits). », Revue d’Histoire Littéraire de La France, vol. 56, no 3,‎ , p. 392–400 (lire en ligne  )
  5. « L'Union française : La vie poétique », sur Gallica, , p. 6
  6. Jean-Guy TALAMONI, « Littérature corse en langue française », sur www.interromania.com, Socles n°6, (consulté le )
  7. Diane de Cuttoli, Le cœur vibrant ; préface de Gustave Kahn, Paris, la Maison française d'art et d'édition, (lire en ligne)
  8. Diane de Cuttoli, L'enchantement multiple (2e éd.) / lettre-préface de Paul Valéry, Paris, R. Chiberre, (lire en ligne)
  9. Diane de Cuttoli, Les grands instants : poèmes / Diane de Cuttoli, (lire en ligne)
  10. « Diane de CUTTOLI | Académie française », sur www.academie-francaise.fr (consulté le )
  11. Journal officiel de la République française, , p. 8
  12. Journal officiel de la République française, , p. 11657

Liens externes

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