Diana Iovanovici-Șoșoacă
Diana Iovanovici-Șoșoacă, née le à Bucarest (République socialiste de Roumanie), est une femme politique d'extrême droite roumaine. Elle est sénatrice du județ de Iași de 2020 à 2024 et députée européenne depuis 2024.
Diana Iovanovici-Șoșoacă | |
Fonctions | |
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Députée européenne | |
En fonction depuis le (4 mois et 13 jours) |
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Élection | 9 juin 2024 |
Circonscription | Roumanie |
Législature | 10e |
Sénatrice roumanie | |
– (3 ans, 6 mois et 24 jours) |
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Circonscription | Județ de Iași (no 24) |
Groupe politique | AUR (2020-2021) Indépendante (2021-) |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Bucarest (République socialiste de Roumanie) |
Nationalité | Roumaine |
Parti politique | S.O.S. Roumanie (depuis 2022) |
Diplômée de | Université roumano-américaine |
Profession | Avocate |
Religion | Orthodoxe roumaine |
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Biographie
modifierVie privée
modifierElle est mariée en troisièmes noces à Dumitru Silvestru Șoșoacă[1].
Études et carrière
modifierDiplômée de l'université roumano-américaine, Diana Iovanovici-Șoșoacă est avocate de profession.
Parcours politique
modifierDiana Iovanovici-Șoșoacă acquiert une popularité importante en 2020, après avoir publié plusieurs messages contre les mesures de restriction dues au Covid-19 sur les réseaux sociaux tels que Facebook. Elle apparaît comme l'une des principales figures « antivax »[2],[3],[4],[5],[6].
Elle est d'abord membre de l'Alliance pour l'unité des Roumains (AUR), sous l'étiquette de laquelle elle est élue au Sénat de Roumanie pour le district électoral no 24 du județ de Iași, en décembre 2020[7],[8]. Elle déclare par la suite qu'elle ne voulait pas entrer au Parlement roumain et qu'elle a été forcée par d'autres personnes qui ont fait pression sur elle pour qu'elle se présente[9].
Le , moins de deux mois après le début de son mandat de sénatrice, elle est exclue de son groupe parlementaire à la demande des figures de l'AUR Claudiu Târziu et Sorin Lavric, qui lui reprochent de ne pas avoir suivi la stratégie du parti[10].
En , elle rejoint S.O.S. Roumanie, parti fondé l'année précédente.
En vue de l'élection présidentielle roumaine de 2024, elle progresse dans les intentions de vote, passant de 1 % d'intentions de vote au début de 2023 à la troisième position dans les sondages à la fin de l'année[11].
En 2024, elle est élue députée européene[12]. Elle suggère que le Parlement soit « béni » et « purifié » par un prêtre[13]. Le , premier jour de la plénière de Strasbourg, Șoșoacă porte une muselière sur le visage en signe de dissidence lors du discours d'ouverture d'Ursula von der Leyen. Le , elle est expulsée du Parlement européen après avoir hurlé lors d'une intervention de Valérie Hayer, qui portait sur l'inscription de l'IVG dans la Charte des droits fondamentaux de l'Union européenne [14].
En , elle est exclue de l’élection présidentielle par la Cour constitutionnelle de Roumanie[15].
Prises de position
modifierPositionnement général
modifierDiana Iovanovici Șoșoacă est classée à l'extrême droite de l'échiquier politique roumain[16],[17].
Affichant sa foi orthodoxe roumaine, elle déclare : « Ma stratégie pour l'avenir est établie par Dieu, comme elle l'a toujours été jusqu'à présent. Elle consiste à reconquérir la souveraineté et l'indépendance de la Roumanie, et à assurer un niveau de vie décent aux Roumains en encourageant l'économie nationale »[11].
Projet de Grande Roumanie
modifierElle soutient l'extension de la Roumanie jusqu'à des territoires de la Moldavie, la Bulgarie et la Hongrie. Elle reprend ainsi le projet nationaliste de « Grande Roumanie », faisant référence aux frontières du royaume de Roumanie agrandi à l'issue de la Première Guerre mondiale et qui a perduré sous cette forme jusqu’en 1940. Une telle vision était notamment proposée par le Parti de la Grande Roumanie de Corneliu Vadim Tudor et dans une moindre mesure par Traian Băsescu[11],[18]. Elle estime que la guerre russo-ukrainienne pourrait conduire à l'implosion de l'Ukraine et profiter à son projet de Grande Roumanie[11]. Sa position lui vaut d'être sanctionnée en 2023 par l’Ukraine[11].
Affaires étrangères
modifierSouverainiste, elle est favorable au retrait de l'Union européenne[19]. Elle est résolument anti-américaine : en 2023, elle accuse les États-Unis d'avoir provoqué les séismes de 2023 en Turquie et Syrie à l'aide d'une arme sismique[20].
Elle est régulièrement critiquée dans les médias roumains pour ses liens avec la Russie[21],[22],[23]. L'agence de presse Sputnik, contrôlée par l'État russe, la nomme au titre de « femme politique de l'année 2021 en Roumanie »[24],[25]. En , en plein contexte d'invasion russe de l'Ukraine, Diana Iovanovici-Șoșoacă et trois autres parlementaires rencontrent l'ambassadeur de Russie à Bucarest lors d'un évènement « sur le thème du mémorandum lié à la paix de Bucarest », où le thème d'une « position de neutralité de la Roumanie » dans l'invasion est abordé, sans l'approbation de la représentation par la direction du Parlement. L'un de ces parlementaires, le député PSD Dumitru Coarnă, est exclu du parti peu après la rencontre[26].
Pendant la guerre Israël-Hamas de 2023, elle adopte une position pro-palestinienne affirmant que la Roumanie devrait être neutre et servir de médiateur dans le conflit, que le Hamas ne représente pas tous les Palestiniens et qu'Israël commet également des crimes de guerre[27]. Lors d'une journée d'amitié entre la Roumanie et Israël au Parlement roumain, elle hurle « Vive la Garde » en signe de protestation, en référence à la Garde de fer, mouvement fasciste et antisémite roumain de l'entre-deux-guerres[28].
Notes et références
modifier- (ro) Nicu Stan, « Secretul Dianei Șoșoacă s-a aflat acum. Puțini știu asta despre ea: "Nu mă deranjează, să știți" », Playtech.ro, (lire en ligne)
- (ro) Răzvan Băltărețu, « Ce s-a ales de anti-vacciniștii din România după ce i-a lovit COVID-19 și au ajuns la spital », sur Vice, .
- Oana Despa, « Rencontrez Diana Sosoaca, l'une des anti-vaxxers les plus influentes de Roumanie et également une députée », Radio Free Europe/Radio Liberty, (lire en ligne).
- (ro) Georgiana Balaban, « Detalii despre Diana Șoșoacă. Cine e noul le sénateur AUR », Știrile Kanal D, .
- (ro) « Cine este Diana Șoșoacă, viitor sénateur AUR », Digi24, (lire en ligne).
- (ro) Ilinca Nazarie et Roxana Ionescu, « Alegeri parlamentare. Cine este Diana Șoșoacă, viitorul sénateur AUR la Iași? », sur Mediafax, .
- (ro) « Diana Iovanovici Șoșoacă », Sénat de Roumanie (consulté le ).
- (ro) « Iașul are un nou sénateur: Diana Iovanovici-Șoșoacă și-a ridicat certificatul de sénateur de Iasi », sur Glasul.info, .
- (ro) Corina Chiriac, « Răsturnare de situație ! Diana Șoșoacă une recunoscut ! Cine a obligat-o să intre în Parlament », Capital, (lire en ligne).
- (ro) George Costita, « Diana Șoșoacă, dată afară din grupul AUR. Senatoarea îl acuză pe colegul Sorin Lavric de misoginism », Digi24, (lire en ligne, consulté le ).
- Alexis Feertchak, « Diana Sosoaca, cette candidate à la présidentielle qui rêve d’une «grande Roumanie» s’étendant jusqu’en Ukraine », Le Figaro, (lire en ligne, consulté le ).
- (en) Seb Starcevic, « Far-right MEP vows to have priest rid European Parliament of ‘devils’ », Politico, (lire en ligne)
- Agence France-Presse, « Une eurodéputée roumaine expulsée de l'hémicycle après avoir crié et exhibé une muselière », sur Le Figaro, (consulté le )
- « Diana Iovanovici Sosoaca, eurodéputée d’extrême droite et orthodoxe intégriste, expulsée du Parlement européen après des cris », Le Monde, (lire en ligne)
- (en) Ketrin Jochecová, « Romanian MEP slams ‘JEWS AND AMERICANS’ after ban from presidential race », Politico, (lire en ligne)
- (ro) « Traian Basescu, teorie incendiara despre cum a luat nastere AUR si legatura cu USR : Un partid de extrema-dreapta - Dati Sosoaca poporului, Sosoaca ou sa aiba », .
- (en) Seb Starcevic, « Far-right MEP vows to have priest rid European Parliament of ‘devils’ », Politico, (lire en ligne).
- (ro) « Șoșoacă vrea ca România să invadeze Ucraina. A depus un proiect de lege pentru anexarea mai multor teritorii », Digi24, (consulté le ).
- (ro) « Șoșoacă cere ieșirea din UE și pușcărie pentru jurnaliști ».
- (ro) Mihai Soica, « Teoria conspirației de la tribuna Senatului României. Șoșoacă susține că Turcia a fost atacată „cu arme geologice” », sur Evenimentul Zilei, (consulté le ).
- (ro) « Șoșoacă, invitată de onoare la Ambasada Rusiei, de ziua națională a Rusiei. Ea și-a cerut scuze Rusiei, in calitate de senator al României, in luna aprilie », .
- (ro) « Diana Șoșoacă a fost prinsă în fapt! Cu cine a fost văzută la Ambasada Rusiei ».
- (ro) « Diana Șoșoacă, după scandalul din Parlament: "Îmi voi lua inclusiv permis de port-armă. În Rusia e mai multă democrație" ».
- « Sputnik o nominalizează pe Diana Șoșoacă drept "omul politic al anului 2021" din România. Argumentele invocate ».
- (ro) « Propaganda rusă și-a ales favoriții în 2021: Șoșoacă, Teodosie și AUR, capete de afiș / În topul Sputnik au intrat și președintele Academiei Române, Ioan-Aurel Pop, Terheș sau Liviu Dragnea », .
- (ro) « Diana Șoșoacă, Dumitru Coarnă și alți parlamentari au discutat cu ambasadorul Rusiei despre neutralitate și negocieri de pace la București. Cum a reacționat PSD », Adevărul, (consulté le ).
- (ro) Iulia Moraru, « Diana Șoșoacă neagă că a transmis live ședința secretă unde s-au prezentat imagini din Israel », Evenimentul Zilei, (lire en ligne, consulté le )
- « VIDEO. Diana Șoșoacă, scandal în Parlament la ședința dedicată prieteniei cu Israel: ”Rușine. Trădătorilor. Trăiască Garda!” », Stirile Pro-TV, (lire en ligne)
Voir aussi
modifierLiens externes
modifier
- Ressource relative à la vie publique :
- Ressource relative à l'audiovisuel :