Diadochite
La diadochite est un minéral phosphosulfate ferrique amorphe[2]. C'est un minéral secondaire formé par l'altération et l'hydratation d'autres minéraux. Sa formule est Fe2(PO4)(SO4)OH·5H2O ou Fe+++2(PO4)(SO4)(OH)•6(H2O)[3]. Les formes bien cristallisées sont appelées destinézite[4], qui a été officiellement reconnue par l'IMA, la diadochite étant la variété mal formée à amorphe[5]. Son nom vient du grec ancien διάδοχος ("diadochos"), signifiant « successeur », probablement en allusion à son origine secondaire[6].
Diadochite Catégorie VIII : phosphates, arséniates, vanadates[1] | |
Général | |
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Symbole IMA | Ddc |
Classe de Strunz | 8.DB.05
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Classe de Dana | 43.5.2.1
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Formule chimique | Fe3+2(PO4)(SO4)(OH)·6H2O |
Identification | |
Couleur | jaune à jaune verdâtre ou brun, brun rougeâtre, vert clair, jaune clair ; jaune pâle à brun jaunâtre en lumière transmise |
Système cristallin | amorphe (aux rayons X) |
Clivage | aucun observé |
Cassure | conchoïdale, sous-conchoïdale |
Échelle de Mohs | 3 - 4 (calculée) |
Trait | jaune à jaune-brun |
Éclat | résineux, cireux, gras, terne, terreux. Lustre terne dans les matières terreuses, cireux, corné dans les masses gélifiées. |
Propriétés optiques | |
Indice de réfraction | nα = 1,615, nβ = 1,618 - 1,638, nγ = 1,665 - 1,670, n = 1,60 - 1,61 |
Biréfringence | δ = 0,050 - 0,055 - biaxe (+) |
Angle 2V | 55° (mesuré) |
Pléochroïsme | non pléochroïque. Isotrope lorsque vitreux. |
Dispersion optique | r > v forte |
Transparence | oui, translucide, et opaque |
Propriétés chimiques | |
Densité | 2,0-2,4 (mesurée), 2,32 (calculée) |
Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire. | |
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La diadochite a une couleur jaune verdâtre à brune et peut être trouvée sous forme d'incrustations — forme des agrégats semblables à une croûte sur la matrice —, ou nodulaire — formes tubéreuse ayant des protubérances irrégulières sur la surface — ou encore stalactitique — en forme de colonnes pendantes comme des stalactites ou des stalagmites, comme calcite. Son apparence a été comparée au chou-fleur.
Elle est présente comme minéral secondaire dans les chapeaux minéraux, les gisements de charbon résultant de solutions riches en sulfate réagissant avec des phosphates antérieurs, dans des dépôts souterrains ou comme produit post-minier, les pegmatites riches en phosphate et les gisements de guano des cavernes[6]. Elle y est trouvée en association avec la delvauxite, la vashegyite, la pitticite, la mélantérite, la vivianite, la wavellite, la leucophosphite, la phosphosidérite, la ferrostrunzite, la béraunite, la mitridatite, la rockbridgéite, la jahnsite, la roschérite, la “limonite” et la pyrite.
Identifiée à l'origine en Belgique en 1831, sa localité type est toutefois en Allemagne[7], à Probstzella, en Thuringe. Elle a été trouvée dans de nombreux autres endroits à travers le monde[5].
Notes et références
modifier- La classification des minéraux choisie est celle de Strunz, à l'exception des polymorphes de la silice, qui sont classés parmi les silicates.
- Le site Webmineral.com lui attribue une structure cristalline triclinique - pinacoïdale, et un groupe d'espace P1. Ce qui est en contradiction avec l'état amorphe. Le manuel "Handbook of mineralogy" précise que le minéral peut être amorphe. Cela semble dater d'avant la décision de l'IMA de différencier le minéral cristallin (destinezite) de l'amorphe (diadochite).
- (en) « Diadochite Mineral Data », sur www.webmineral.com (consulté le )
- (en) « Destinezite », sur Mindat.org (consulté le )
- (en) « Diadochite », sur Mindat.org (consulté le )
- (en) « Diadochite », dans J. W. Anthony, R. Bideaux, K. Bladh et al., Handbook of mineralogy, (lire en ligne [PDF]) (consulté le )
- (en) « Arnsbach, Probstzella, Saalfeld-Rudolstadt District, Thuringia, Germany », sur Mindat.org (consulté le )