Le , à la suite du débarquement des émigrés à Carnac, le général en chef Lazare Hoche sort de Vannes et effectue une première reconnaissance des lignes royalistes avec 400 fantassins et 30 cavaliers, il se porte en direction d'Auray, et rencontre les Chouans aux abords de cette ville, dans le château de Pontsal, en Plougoumelen. Bien que retranchés dans le château et le parc, les Chouans, repoussés par les Républicains, battent en retraite sur Auray. De leur côté les Républicains, forts de ce premier succès, regagnent Vannes[3],[1].
« Le 28, lendemain de mon arrivée, je me portai avec quatre cents hommes d'infanterie et vingt cavaliers à hauteur du pont Sal, dans l'intention de pousser une reconnaissance sur Auray ; je trouvai les Chouans retranchés dans le château et le parc du pont Sal, ils furent chargés et mis en fuite avec une telle ardeur, que la plupart furent contraints de passer la rivière dans l'eau et la boue. Nous rentrâmes à Vannes[1]. »
— Lazare Hoche, rapport au représentant Grenot à Vannes, le 1er juillet 1795.
« Cependant la journée du 10. Messidor (28. Juin) se passe: Les Cantonnemens épars se rétinissent à Vannes: On encloue les Canons fur la Côte; & l'on forme une Force de deux ou trois mille Hommes, qu'on dirige vers Aurai, pour reconnoître l'Ennemi, dont on ne connoit ni les moyens, ni la force, ni méme l'efpèce. Les Brigands tenoient fur la route un Avant-Poste à Pontsol, à une forte lieue d'Aurai. Une Avant-Garde de nos Troupes les en débusque, qnoiqu'au nombre de douze-cents, s'empare du Poste, & s'y maintient. Vers 5. heures on est dans les avenues à'Aurai, avec une Pièce de canon. Le Combat s'engage: L'Ennemi dirige fur nous un feu bien-nourri, & tel qu'on ne l'avoit pas encore remarqué: On lui tue quelques Hommes; il entre dans la Ville: Quelques - uns des nôtres y pénètrent, malgré la défense du Gênerai; mais, ne.pouvant y tenir, ils font forcés d'en sortir, avec perte de 12. morts & 16. ou 18. blessés. On fait agir la Pièce de campagne contre les Brigands, répandus en grand nombre fur les rives du côté du Lac d'Aurai. On ne crut pas prudent d'y pénétrer, ne connoistant pas le nombre des Ennemis: Cependant, fi l'on y eût entré, on en eut fait une grande déconfiture. On prit donc le parti de se replier sur Pontsol, vers les 10. heures du soir[2]. »