Deux mouvements
Les Deux mouvements sont un quatuor pour vents de Jacques Ibert composé en 1922.
Deux mouvements | |
Genre | Quatuor |
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Nb. de mouvements | 2 |
Musique | Jacques Ibert |
Effectif | 2 flûtes, clarinette et basson |
Durée approximative | 7 min |
Dates de composition | 1922 |
Dédicataire | Société moderne d'instruments à vent |
Création | Paris, salle de la Société des concerts (ancien Conservatoire) |
Interprètes | Louis Fleury et Urbain Bauduin (flûtes), Louis Cahuzac (clarinette) et Gustave Dhérin (basson) |
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Présentation
modifierLes Deux mouvements sont écrits pour un effectif de quatuor original, constitué de deux flûtes (ou une flûte et un hautbois), une clarinette et un basson. L'œuvre est composée à Rome, où Jacques Ibert, Premier grand prix de Rome 1919, est pensionnaire à la Villa Médicis, comme envoi de Rome. La partition est achevée en février 1922[1],[2].
Dédiés à la Société moderne d'instruments à vent, les Deux mouvements sont créés à Paris, salle de la Société des concerts (ancien Conservatoire) le , par Louis Fleury (flûte), Urbain Bauduin (flûte), Louis Cahuzac (clarinette) et Gustave Dhérin (basson), lors d'un concert de la Société nationale de musique[3],[2],[1]. L'œuvre est également donnée en 1925 à Venise, au Festival de la Société internationale de musique contemporaine[4].
La partition est publiée par les éditions Alphonse Leduc en 1923.
Structure
modifierL’œuvre se compose, comme son titre l'indique, de deux mouvements :
Analyse
modifierPour François-René Tranchefort, l’œuvre apporte « la preuve d'une grande habileté dans la répartition des sonorités des « bois », ainsi que d'une élégance raffinée dans l'utilisation des rythmes (le slow-fox, en particulier, de la seconde partie)[2] ».
Le premier mouvement expose trois thèmes contrastés. Après « un développement plein d'imprévu, la réexposition débute par les deux premiers motifs joués simultanément, suivis du troisième[1] », avant « un dernier rappel du second thème [qui] précède une courte coda[1] ».
Le deuxième mouvement s'ouvre sur « une fanfare des deux flûtes et de la clarinette interrompues par des récitatifs du basson[1] ». Puis vient un « alerte mouvement de valse », avant un passage « slow-fox inattendu qui dut ébahir quelque peu les académiciens[1] », comme le souligne malicieusement Jacques Tchamkerten.
La durée moyenne d'exécution des Deux mouvements est d'un peu moins de sept minutes environ[5].
Discographie
modifierNotes et références
modifier- Tchamkerten 2014, p. 5.
- Tranchefort 1989, p. 475.
- Michel Duchesneau, L’avant-garde musicale à Paris de 1871 à 1939, Sprimont, Mardaga, (ISBN 2-87009-634-8, BNF 36967589), p. 283
- Cobbett 1999, p. 749.
- (en) « Movements (2) for 2 flutes, ... | Details », sur AllMusic (consulté le )
- (en) Ivan March, « IBERT Works for Wind », sur Gramophone, (consulté le )
- Hubert Culot, « Ibert Wind Ens InitiumTIMPANI 1C1210 [HC] Classical Music Reviews: September 2014 - MusicWeb-International », sur www.musicweb-international.com, (consulté le )
- Pierre Carrive, « L’Ensemble Arabesques dévoile joliment le jardin secret de Jacques Ibert », sur Crescendo Magazine,
Bibliographie
modifierOuvrages généraux
modifier- Walter Willson Cobbett (trad. Marie-Stella Pâris, complété sous la direction de Colin Mason, édition française revue et augmentée par Alain Pâris), Dictionnaire encyclopédique de la musique de chambre : A-J [« Cobbett's Cyclopedic Survey of Chamber Music »], t. 1, Paris, Robert Laffont, coll. « Bouquins », (1re éd. 1963), 1627 p. (ISBN 2-221-07847-0), p. 749.
- François-René Tranchefort, « Jacques Ibert », dans François-René Tranchefort (dir.), Guide de la musique de chambre, Paris, Fayard, coll. « Les Indispensables de la musique », , 995 p. (ISBN 2-213-02403-0), p. 473–475.
Notes discographiques
modifier- (fr + en) Jacques Tchamkerten, « Un souffle de France et de fantaisie », p. 4-7, Timpani (1C1210), 2014 .
Liens externes
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- Ressources relatives à la musique :