Dezső Orbán
Dezső Orbán, né le à Győr et mort le à Sydney, est un peintre hongro-australien, cofondateur du groupe Les Huit.
Naissance | |
---|---|
Décès | |
Nom dans la langue maternelle |
Orbán Dezső |
Nom de naissance |
Oesterreicher Orbán |
Nationalité | |
Activité | |
Mouvement | |
Influencé par | |
Distinction |
Biographie
modifierIl est issu d'une famille juive qui s'installe à Budapest en 1888. Il étudie la philosophie, la physique et les mathématiques à l'université royale hongroise Péter Pázmány avant de commencer sa formation artistique avec János Pentelei Molnár. Après son service militaire en 1905, il part pour Paris où il suit les cours de Jean-Paul Laurens à l'académie Julian, et où il fréquente le salon de Gertrude Stein[1]. C'est en ces circonstances qu'il est fortement marqué par les œuvres de Paul Cézanne, Henri Matisse et Pablo Picasso[1].
Influencé par le fauvisme, il revient à son atelier de Budapest, prend part en 1909 à l'exposition du cercle MIÉNK[1] et fonde avec Róbert Berény, Dezső Czigány, Béla Czobel, Ödön Márffy, Károly Kernstok, Bertalan Pór et Lajos Tihanyi le groupe Les Huit. À cette époque, il partage son atelier avec sa compagne l'écrivain Anna Lesznai, qui pose pour lui comme modèle[2]. En 1912, il est mobilisé lors de la guerre balkanique et combat en Dalmatie.
En 1914, les Huit font partie d'une exposition à la Künstlerhaus Wien, mais des tableaux radicalement novateurs de Róbert Berény et Lajos Tihanyi y sont refusés ; ceux-ci organisent avec Bertalan Pór une contre-exposition[3], alors qu'Orbán participe à l'exposition de la Künstlerhaus avec les membres conservateurs du Cercle.
Pendant la Première Guerre mondiale, il est promu lieutenant et travaille comme peintre de bataille[4]. En 1918, il soutient la révolution des chrysanthèmes et la république des conseils de Hongrie, et fait partie un moment de la colonie de peintres de Balatonfüred qui disparaît avec l'effondrement de la république des conseils[5]. À la différence de ses compagnons du Cercle des Huit qui émigrent, il reste en Hongrie. En 1929, il reçoit une médaille d'or à l'Exposition internationale de 1929 de Barcelone[6]. À partir de 1931, il dirige un atelier orienté vers le concept anglais d'Arts & Crafts.
En 1937, pendant la période nationale-socialiste, son tableau Église à Eger exposé à Nuremberg est décroché car considéré comme faisant partie de l'art dégénéré, et ne sera pas retrouvé. Pour échapper aux persécutions contre la population juive de Hongrie, il fuit en 1919 avec sa femme Alice Vajda, médecin, et leur fils. Depuis Londres, il part pour Sydney où il prend le nom de Desiderius Orban[6]. En 1942, il sert comme simple soldat dans l'armée australienne. Dans les années 1940, il parvient à vivre de sa peinture et de l'enseignement en Nouvelle-Galles du Sud, et ouvre une école d'art où étudie notamment Judy Cassab (en). Jusqu'à un âge avancé, il continue à participer à des manifestations culturelles variées, et devient en 1975 officier de l'Ordre de l'Empire britannique. En 1975, une rétrospective de la Galerie d'art de Nouvelle-Galles du Sud lui est consacrée.
Ouvrages
modifier- Száz Mestermüve, 1934
- A layman's guide to creative art, Edwards & Shaw, Sydney 1957
- Understanding art, Ure Smith, Sydney 1968
- What is art all about?, Reinhold Van Nostrand, New York, 1978
Expositions
modifier- Desiderius Orban retrospective : works from 1900 to 1975. Sydney : Trustees, Art Gallery of New South Wales, 1975.
- Die Acht. A Nyolcak. Ungarns Highway in die Moderne. Gergely Barki, Evelyn Benesch, Zoltán Rockenbauer éditeurs, Deutscher Kunstverlag, Wien 2012, (ISBN 978-3-422-07157-5)[7].
Bibliographie
modifier- (de) Orbán, Dezső, in : Allgemeines Lexikon der Bildenden Künstler von der Antike bis zur Gegenwart, Ulrich Thieme, Felix Becker u. a., volume 26, E. A. Seemann, Leipzig 1932, p. 37.
- (de) Orbán, Dezső, in : Allgemeines Lexikon der bildenden Künstler des XX. Jahrhunderts, Hans Vollmer, volume 3. E. A. Seemann, Leipzig 1956, p. 521.
- (hu) A Nyolcak festészete, Krisztina Passuth, Corvina Könyvkiadó, Budapest, 1967.
- (de) Porträtfoto Dezső Orbáns aus dem Jahr 1913 von Erzsi Gajdusek[8].
- (en) Orban, Desiderius (Dezso) (1884–1986), Eileen Chanin, Australian Dictionary of Biography, volume 18, MUP, 2012.
- (en) Paintings and drawings, Budapest 1907 - Sydney 1980, Gil Docking, New South Wales House (London), 1980.
- (en) Desiderus Orban. Sydney, Artarmon Galleries, 1977.
- (en) Desiderius Orban, his life and art, Gil Docking, North Ryde, Metheun Australia, 1983.
Notes et références
modifier- (de) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en allemand intitulé « Dezső Orbán » (voir la liste des auteurs).
- (de) Gergely Barki, Zoltàn Rockenbauer et Peter Vergo, Die Acht. A Nyolcak. Ungarns Highway in die Moderne, Berlin Munich, Dt. Kunstverlag, , p. 190 et suiv.
- (hu) Kezdetben volt a kert, Anna Lesznai, Budapest 1966.
- Barki, Rockenbauer et Vergo 2012, p. 137 et suiv.
- Barki, Rockenbauer et Vergo 2012, p. 140
- Barki, Rockenbauer et Vergo 2012, p. 142
- (en) « Orban, Desiderius (Dezso) », sur Australian Dictionary of Biography, Australian Dictionary of Biography, vol.18 (MUP), (consulté le ).
- Kunstforum Wien : Die Acht. Ungarns Highway in die Moderne, Austria Kunstforum, 2012.
- Barki, Rockenbauer et Vergo 2012
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifierLiens externes
modifier- (hu) Dezső Orbán, Magyar Életrajzi Lexikon
- (en) Atilla Hurmenyhazi, « Orban, Desiderius (Dezso) », sur oa.anu.edu.au, Obituaries Australia, National Centre of Biography, Australian National University (consulté le )
- Ressources relatives aux beaux-arts :