Denise Bosc

actrice française

Denise Bosc, née Marie-Denise Danviolet le à Paris et morte le dans cette même ville[1], est une comédienne française, ex-pensionnaire de la Comédie-Française.

Denise Bosc
Denise Bosc en 1939.
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Marie Denise Françoise DanvioletVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Période d'activité
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Père
Conjoint
Robert Marcy (jusqu'en )Voir et modifier les données sur Wikidata

D'abord mariée à un assureur, Albert Lizot, dont elle aura deux enfants, Claire et Jean-Baptiste, elle divorce et épouse le comédien et compositeur Robert Marcy avec qui elle a deux fils : Christophe Marx, médecin et Renaud Marx, comédien.

Biographie

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Fille des comédiens Henri Bosc et Cécile Guyon, elle est, par sa mère, la descendante d’une lignée d’acteurs. Son grand-père était connu sous le nom d'Alexandre Guyon fils et son arrière-grand-père sous celui d'Alexandre Guyon père. Ce dernier créa le rôle du bouillant Achille dans La Belle Hélène de Jacques Offenbach, et fut partenaire du mime Baptiste, célèbre membre de la famille Deburau. Son trisaïeul Guyon appartint lui-même à la Comédie-Française. L’une de ses grand-mères créa le rôle du Petit-Gervais dans Les Misérables de Victor Hugo.

Denise Bosc, reçue première à l’unanimité au Concours d’entrée au Conservatoire national de Paris, en est exclue quelques mois plus tard pour cause d’absentéisme ; les plateaux de théâtre et les studios de cinéma ne lui laissant pas les disponibilités requises.

En 1942 elle est engagée à la Comédie-Française, où elle joue pendant quatre ans les jeunes premières classiques et modernes de son emploi.

Dès ses débuts, elle intéresse le cinéma qui lui offre des rôles de premier plan. Ses partenaires s’appellent Raimu, Françoise Rosay, Henry Garat, Charles Vanel, Jacques Dumesnil, Pierre Larquey, Jules Berry… Son amour du théâtre l’éloigne peu à peu de l’écran. Elle crée sur les scènes parisiennes des œuvres d’auteurs contemporains : Jean Anouilh (Le Rendez-vous de Senlis), Jacques Audiberti (La Fête noire), Paul Claudel (L'Histoire de Tobie et de Sara), Claude-André Puget, Charles Vildrac, Jean-Jacques Bernard, Jean Cocteau ou Alexandre Arnoux.

En 1957 elle fonde avec Robert Marcy une compagnie théâtrale, le Groupe Artistique de Paris (GAP) qui pendant plus de trente-cinq ans produira essentiellement des créations.

On peut considérer certaines des interprétations de Denise Bosc comme des événements, tant il est rare de découvrir dans la presse, sous des signatures souvent prestigieuses, un accueil unanime aussi chargé d'émotion. Il en est ainsi à l’occasion de plusieurs personnages de Georges Bernanos[2], de celui de George Sand[3], de celui de Jeanne d’Arc[4],[5] et plus tard Madame Gervaise[6],[7],[8] de Charles Péguy.

Sa carrière de comédienne prend fin en 2001. Cette année-là, au cours des représentations de La Confiance de Jean-Luc Jeener, apparaît le mal qui devait l’emporter. Sa mémoire, soudain altérée par une tumeur cérébrale jusque-là muette, l’égare de jour en jour plus gravement. D’une représentation à l’autre grandit un désarroi pathétique. Certes la comédienne sait l'attribuer à son personnage, mais le mal a finalement raison de son énergie et de son talent. Et c’est en quittant la scène qu’elle entamera son dernier trajet.

 
Denise Bosc vers 1980.

Filmographie

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Théâtre

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Doublage

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Cinéma

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Les dates en italique correspondent aux sorties initiales des films dont Denise Bosc a assuré le redoublage ou le doublage tardif.

Télévision

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Séries télévisées

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Notes et références

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  1. Fiche-biographie: Denise Bosc sur Les Gens du Cinéma
  2. « Si j'ai quelque crédit auprès des lecteurs du Monde, ils iront voir ce beau, cet essentiel spectacle. » Gabriel Matzneff. Le Monde, 19 novembre 1980.
  3. « Ils sont là. On les voit vivre, on les entend s'exprimer. » Jean-Jacques Gautier, Le Figaro Magazine, 26 mars 1983.
  4. « On n'a d'yeux et d'oreilles que pour Jeanne. Denise Bosc est Jeanne. On la sent bouleversée, concernée, habitée. » Bertrand Poirot-Delpech, Le Monde, 12 février 1962.
  5. « Denise Bosc est peut-être la Jeanne d'Arc la plus émouvante et la plus vraie que j'aie vue au théâtre. Il n'est plus question de rôle, ce qui est digne de toute admiration. » Gabriel Marcel, Les Nouvelles Littéraires, 24 et 31 mai 1962.
  6. « Ces minutes balaient de ma mémoire des années de drames pieux. » Maurice Clavel, Le Nouvel Observateur, 26 avril 1970.
  7. « Denise Bosc frémissante d'intelligente sensibilité, tour à tour hiératique et enjouée, humaine et mystique. Nous sommes touchés au plus profond. » Henri Fesquet, Le Monde, 28 mai 1969.
  8. « Un événement dans le monde du théâtre. » Jean-Jacques Olivier, Combat, 27 mars 1969.

Liens externes

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