Denis Crouan

négociant et armateur français

René-Denis Crouan, né le à Brest et mort le à Nantes, est un négociant et armateur nantais du XIXe siècle.

Denis Crouan
Fonction
Consul de France
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 85 ans)
NantesVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Domicile
Activités
Famille
Fratrie
Étienne-Prudent Crouan (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfant
Parentèle
Hippolyte Crouan (cousin germain)
Pierre-Louis Crouan (cousin germain)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Propriétaire de
Château de la Houssinière, château de Pierre-Levée (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Distinction

Biographie

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Denis Crouan est le fils de Jean-Jacques Crouan, maître chandelier, marchand-fabricant de chandelle à Brest puis à Nantes, et de Renée Medaille. Il est le cousin germain d'Hippolyte-Marie Crouan et de Pierre-Louis Crouan[1],[2].

Il succède à son frère aîné, Étienne-Prudent (1800-1885), consul de France à Belém dans la province du Pará (Brésil), à la direction du comptoir commercial que ce dernier avait créé dans cette même ville en 1817. Denis devient armateur à Nantes et fonde en 1825 la maison « Crouan et Cie » au Pará, la plus ancienne maison française d'importation et d'exploitation au Brésil et qui restera longtemps la plus importante maison française du Pará[3]. Elle fait le négoce de cacao du Pará et de sucre des Antilles, entre autres pour les chocolateries Menier. Au début du XXe siècle, les quatre-vingts pour cent du cacao produit en Amazonie étaient importés en France par l'intermédiaire de la « maison Crouan »[4]. Sur place, il associe à sa maison de négoce le capitaine de navire Donatien Barrau, qui deviendra président de la Chambre de commerce de Belém. Il importe également du bois d'Itauba. Il crée une succursale à Saint-Denis (La Réunion).

Il est le représentant au Pará des maisons « Heilbuth, Symons et Co » et « Hecht, Lewis & Kahn », de Londres.

Il devient agent consulaire au Pará et consul de France au Brésil[5].

En 1835, il reçoit la Légion d'honneur en récompense de sa conduite durant les troubles qui ont touché le Pará au mois de février de la même année[6].

Il possède également entre autres deux lignes de vapeurs et la Postale du Canada.

En 1840, il épouse Amélie Vauloup, fille du négociant Michel Louis Vauloup, ancien officier devenu négociant, maire de Chéméré et propriétaire du château de Pierre-Levée, et d'Aimée Allard. Ils seront les parents de Fernand Crouan et de Marie-Amélie Crouan (mariée au fils du général Pierre Bousquet et petit-fils du baron Antoine-Gabriel Christin)[2].

Il est l'un des directeurs de la Caisse d'épargne de Nantes en 1850[7].

 
Le château de la Houssinière que Denis Crouan se fait construire au bord de l'Erdre à Nantes.

En 1867, il devient propriétaire du château de la Houssinière, au bord de l'Erdre à Nantes[8], et y fait construire l'actuel château[9].

Il meurt multimillionnaire à Nantes le .

Hommages

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Le trois-mâts « Denis-Crouan », construit dans les chantiers Dubigeon, fut baptisé en son honneur.

Notes et références

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  1. Henri de La Messelière, "Filiations bretonnes. 1650-1912, recueil des filiations directes des représentants actuels des familles nobles, de bourgeoisie armoriée ou le plus fréquemment alliées à la noblesse, d'origine bretonne ou résidant actuellement en Bretagne, depuis leur plus ancien auteur vivant en 1650, Volume 6", 1976
  2. a et b "Histoire et généalogie de la famille Crouan", 1997
  3. Henri Anatole Coudreau, "La France équinoxiale... : Études sur les Guyanes et lʹAmazonie. 1886", 1886
  4. "Bulletin de la Société de géographie commerciale de Paris", 1902
  5. Félix Libaudière, "Histoire de Nantes sous le règne de Louis-Philippe, 1830-1848 : précédée d'un aperçu sommaire sur la situation de Nantes à la fin du règne de Charles X", 1900
  6. "Journal des débats politiques et littéraires", 7 octobre 1835
  7. Gustave Goullin, Notice sur les opérations de la caisse d'épargne et de prévoyance de Nantes de sa fondation en 1821 au 31 déc. 1888, 1889
  8. "Bulletin de la Société archéologique et historique de Nantes et de Loire-Atlantique, Volume 123", 1987
  9. Jean-François Caraës, « La Houssinière, un chalet suisse au bord de l'Erdre », in:Annales de Nantes et du pays nantais, no 284, 4 juin 2002, pp. 14-18

Voir aussi

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Sources

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  • Jürgen Schneider, "Handel und Unternehmer im französischen Brasiliengeschäft 1815-1848: Versuch e. quantitativen Strukturanalyse", 1975
  • Olivier Pétré-Grenouilleau, "L'argent de la traite: milieu négrier, capitalisme et développement : un modèle", 1996

Liens externes

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