Delphine Boesel
Delphine Boesel est une juriste française née en 1974 à Clamart.
Présidente Observatoire international des prisons | |
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Matthieu Quinquis (d) |
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Avocate au barreau de Paris depuis novembre 2000, elle préside la section française de l'Observatoire international des prisons (OIP) entre 2015 et 2022.
Delphine Boesel se consacre au droit pénal et au droit pénitentiaire, avec un focus sur l'application des peines et leurs aménagements. Elle s'implique tout particulièrement auprès des détenus purgeant de longues peines.
Biographie
modifierJeunesse et études
modifierDelphine Boesel naît en 1974 à Clamart dans les Hauts-de-Seine[1]. Sa mère est laborantine à l'hôpital Antoine-Béclère et son père est informaticien[2].
Elle étudie le droit à Paris et s’engage à partir de 1995 auprès de l’association Genepi, qui œuvre pour le décloisonnement des institutions carcérales[1]. Dans ce cadre, elle écrit et monte une pièce de théâtre avec des détenus du centre pénitentiaire de Fresnes[3]. Elle y découvre le monde de la prison et le sentiment d’abandon ressenti par les détenus une fois leur peine prononcée[4].
Delphine Boesel milite pour faire entrer le droit en prison et proposer une réflexion sur le sens de la peine. Elle lutte contre les placements abusifs en isolement ou encore les transferts incessants[4]. Fervente admiratrice de Simone Veil et d'Albert Camus, son mentor est l’avocat Henri Leclerc, dont elle loue « son engagement », « sa modestie » et « sa bienveillance »[2],[1].
Carrière d'avocate
modifierDelphine Boesel prête serment le 12 janvier 2000 et devient avocate au Barreau de Paris[2]. Elle défend notamment Daniel Merlini, l’un des membres de la Dream Team, équipe de braqueurs chevronnés des années 1990. Elle dénonce à son procès les conditions de détention « inhumaines »[5]. Elle défend également de très « gros profils », multirécidivistes dont Christophe Khider, « roi de l'évasion » dont la mère, Claude Charles-Catherine, milite contre la durée des peines auxquelles son fils est condamné[6],[7]. Pour elle, « Ce qu'il y a de meilleur dans l'avocat, c'est qu'il soit là quand il n'y a plus personne. »[3]
En janvier 2024, elle est signataire de la tribune du Club de Mediapart, 300 avocats appellent au respect du droit international et à la justice au Proche-Orient[3].
Présidence de la section française de l’OIP
modifierDelphine Boesel intègre le Conseil d’administration de la section française de l’Observatoire international des prisons (OIP) en 2013. Elle siège au bureau de l’association. Elle en devient présidente le 18 avril 2015, élue à l’issue de l’Assemblée générale. Elle succède à Antoine Lazarus, qui présidait l’association depuis 2012 et reste membre de son Conseil d’administration[4].
Elle milite avec l'OIP pour le droit des détenus à posséder un téléphone portable[3].
Publication
modifier- Annie Beziz-Ayache et Delphine Boesel, Droit de l'exécution de la sanction pénale, Lamy, coll. « Lamy Axe Droit », (ISBN 978-2-7212-1325-9)
Références
modifier- Julie Brafman, « Delphine Boesel : peines à cœur », sur Libération (consulté le )
- Marianne Bliman, « Delphine Boesel, au combat contre la prison », sur lesechos.fr, (consulté le )
- « Delphine Boesel, nouvelle vigie des prisons », sur Le Nouvel Obs, (consulté le )
- Observatoire International des Prisons, « Delphine Boesel, avocate engagée, élue à la tête de l’OIP », sur oip.org (consulté le )
- ↑ Par Brendan Kemmet Le 15 janvier 2004 à 00h00, « Le maximum requis contre les braqueurs des numismates », sur leparisien.fr, (consulté le )
- ↑ Gaël Cogné, « La cavaleuse », sur Libération (consulté le )
- ↑ « Femmes et âmes sœurs », sur France Culture, (consulté le )
Voir aussi
modifierLiens externes
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