David II de Trébizonde
David II de Trébizonde ou David II Grand Comnène est le dernier empereur de Trébizonde. Il règne de 1460 jusqu’au .
Empereur de Trébizonde | |
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Fratrie |
Eudoxie de Trébizonde (d) Despina Khatun (d) Jean IV de Trébizonde Marie de Trébizonde Alexandre de Trébizonde (en) |
Conjoints |
Maria of Gothia (en) (à partir de ) Hélène Cantacuzène, Impératrice de Trébizonde |
Enfants |
Étape de canonisation | |
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Conflit |
Biographie
modifierFils d’Alexis IV et de son épouse Théodora, marié à Hélène Cantacuzène, il succède en 1458 à son frère Jean IV Calojean à la tête de l’empire de Trébizonde en écartant son neveu Alexis V encore enfant.
En 1458, il est contraint d'accepter la vassalisation de l’empire de Trébizonde aux Ottomans. Cependant, il espère se libérer de leur joug en formant une coalition militaire avec les États d'Europe occidentale, la Géorgie et l'émirat de Sinope[1].
Assiégé dans Trébizonde par les forces du sultan Mehmet II, il se voit offrir une reddition honorable par le grand vizir Mahmud. Pour éviter la destruction et le pillage de la ville, il l’accepte (probablement sur les conseils de son grand logothète Georges Amiroutzès, qui est alors chargé des pourparlers de paix avec le sultan) et se rend sans combattre le 15 août 1461[2].
David est embarqué avec sa famille sur un navire turc en direction de Constantinople, puis d’Andrinople. Des domaines lui sont attribués dans la vallée du Strymon.
Mais en 1463, il est accusé d’avoir pris part à un complot et arrêté car Mehmet II est décidé à empêcher la perpétuation de la dynastie des Grands Comnènes. Le sultan condamne à mort David, mais lui promet l’amnistie s’il se convertit à l’islam[1]. Comme David refuse, lui et ses fils sont tués le à Constantinople ; leurs restes sont éparpillés dans la campagne.
Seul son fils Nicéphore échappe au massacre. Il trouve refuge à Magne, en Laconie. Ses descendants vont y régner jusqu'en 1676, année où ils fondent la colonie grecque de Corse et se mettent au service de la république de Gênes. Adoptant les usages français à la fin du XVIIIe siècle, ils prennent le nom de Stephanopoli de Comnène et sont reconnus dans leurs titres par Louis XVI en 1787, sur la requête de Demetrio Stefanopoli[3].
L’empereur David II de Trébizonde a été canonisé par le patriarche de Constantinople à la demande de l'église grecque en [4].
Notes et références
modifier- (en) « Patriarchate of Constantinople canonizes the last Trebizond emperor », sur pravoslavie.ru, (consulté le ).
- Albrecht von Haller, Gabriel Seigneux de Correvon, Usong: histoire orientale, Valade, 1763 , p. 258.
- Étienne-Félix Hénin de Cuvillers, Coup d'oeil historique et généalogique sur l'origine de la maison impériale de Comnène, Venise, Vincent Farmaleoni, , 135 p. (lire en ligne)
- (en) « Patriarchate of Constantinople canonizes the last Trebizond emperor », sur pravmir.com, (consulté le ).
Annexes
modifierArticles connexes
modifierBibliographie
modifier- D. Nicol, Les derniers siècles de Byzance, Éd. Les belles lettres.
Liens externes
modifier- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :