Dare (Timor oriental)

Dare est une suco du Timor oriental, située dans le poste administratif de municipalité de Vera Cruz dans la municipalité de Dili. Dare signifie citronnier en langue mambai[2].

Dare
Dare (Timor oriental)
Église abandonné sous la pluie à Dare
Administration
Pays Drapeau du Timor oriental Timor oriental
Municipalité Vera Cruz
Démographie
Population 4 052 hab. (2022[1])
Densité 234 hab./km2
Géographie
Coordonnées 8° 56′ sud, 125° 34′ est
Superficie 1 733 ha = 17,33 km2
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Timor oriental
Voir sur la carte administrative du Timor oriental
Dare

Géographie

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Le suco de Dare est d'une superficie de 17,33 km2 depuis la réforme régionale de 2015[3]. Il est ceinturé par le suco de Balibar (de) à l'est, les sucos de Lahane Oriental (de), Vila Verde (de) et Bairro Pite (de) au nord, ainsi que le suco de Manleuana (de) au nord-est. À l'ouest, Dare s'étend jusqu'à la municipalité de Liquiçá vers l'ouest et la municipalité d"Aileu. La rivière Bemos (de) représente la frontière sud du suco et celle-ci se jette éventuellement dans la rivière Comoro (en) sous le nom de Beinas et qui suit ensuite la frontière avec la ville de Liquiçá. Deux autres rivières apparaissent dans le nord de Dare pendant la saison des pluies. Le Maloa (de) suit la frontière nord-ouest entre Vera Cruz et Dom Aleixo (en)[4],[5].

Outre la ville de Dare, les villes de Casnafar (de), Fatu Naba (de), Laulara Lama (de), Leilaus (de), Nahaec (de) et Bematua (de) sont situées dans le suco[5],[6].

Aldeias

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Suco de Dare

Le suco de Dare est composé des aldeias suivantes[5],[7]:

Aldeias Population[3]
Casnafar 117
Coalau I 510
Coalau II 282
Fatu Naba 281
Fila Beba Tua 325
Fuguira/Bauloc 207
Leilaus 208
Lemorana 295
Nahaec 511
Suca Lau 258

Histoire

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En 1951, le séminaire Notre-Dame de Fatima est transféré de Soibada (en) à Dare. En 1983, le collège Saint-Joseph (en) et sera situé à Balide (de).

Le , des unités indépendantistes du FALINTIL (Forces de libération nationales du Timor Leste) attaquent des installations militaires indonésienne à Dare et à Fatu Naba. Cette attaque représentait la première attaque d'envergure depuis le 1978 et sera connu sous le nom de levantamento. En représailles, l'Armée indonésienne exécute une centaine de personnes habitant à proximité du lieu de l'attaque et envoie en exil ou à la torture sur l'île d'Atauro les proches des résistants ayant mené l'attaque[8].

En 1999, des émeutes importantes éclatent à Dare à la suite de la vague de violence ayant suivi le référendum sur l'indépendance du Timor oriental. Des assassinats aveugles étaient alors perpétrés par des milices pro-indonésiennes[9],[10].

Population

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La population du suco de Dare est considérablement rurale et ne fait pas réellement parti de la ville de Dili[1]. Plus de 96 % des résidents parlent le tétoum en tant que langue maternelle. Les autres s'exprime en mambai ou lolein (de)[11].

Institution

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Au nord de la ville de Dare se trouve le centre scolaire catholique incluant une école primaire et une école secondaire, ainsi qu'un hôpital. se trouve également dans le suco. Des écoles primaires sont aussi présentes dans Casnafar, Fatu Naba et Leilaus[5].

Monument

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Mémorial australien de la Seconde Guerre mondiale

Le mémorial de la bataille de Timor durant la Seconde Guerre mondiale est érigé à Fatu Naba. Le monument est construit par des vétérans australien en 1969 dans le but de rendre hommage au volontaires timorais qui ont soutenus les soldats australiens lors des combats contre l'envahisseur japonais en 1942 et 1945[12]. On estime à environ 40 000 le nombre de Timorais mort pendant les combats. Le mémorial est composé uniquement d'un bloc de béton avec deux mâts sur lesquels pendent le drapeau australien et drapeau timorais, ainsi que deux plaques de bronze. L'une d'elle date de 1969 et est en portugais tandis que l'autre est en anglais et date de 1999. Cette dernière est ajoutée par des soldats australiens à la suite de la crise timoraise de 1999. En 2009, le monument est reconstruit par l'Armée australienne puisque l'ancien menaçait de s'effondrer. Depuis 2010, un musée et un café se sont ajoutés au mémorial[13],[14].

Personnes liées au suco

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Références

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  1. a et b (en) Institutu Nasionál Estatístika Timor-Leste: Final Main Report Census 2022, retrouvé le 18 mai 2022.
  2. Geoffrey Hull: (en) « The placenames of East Timor, in: Placenames Australia (ANPS): Newsletter of the Australian National Placenames Survey, Juni 2006, S. 6 & 7, » retrouvé le 28 septembre 2014.
  3. a et b (pt) Instituto Nacional de Estatística de Timor-Leste (en) : « Ergebnisse der Volkszählung von 2015 » (archivé sur Internet Archive), abgerufen am 23. November 2016
  4. (en) « Timor-Leste GIS-Portal »
  5. a b c et d (pt) Direcção-Geral de Estatística: Atlas der Gemeinde Dili, retrouvé le 12 décembre 2020
  6. (en) « UNMIT: Timor-Leste District Atlas version02, August 2008 » (PDF; 448 kB)
  7. (pt) « Jornal da Républica mit dem Diploma Ministerial n.° 199/09 » (portugiesisch; PDF; 323 kB)
  8. (en) « „Part 3: The History of the Conflict“ » (PDF; 1,4 MB) aus dem „Chega!“-Report der CAVR (english)
  9. (de) Tagesspiegel, 12 septembre 1999, Jakarta gibt der UN grünes Licht für die Durchsetzung der Wahlentscheidung vom 30. August
  10. (de) Tagesspiegel, 12 septembre 1999, Überlebende berichten von Gräueltaten in der Hauptstadt Dili
  11. (en) Résultats du recensement 2010 du Suco Dare (tétoum; PDF; 8,1 MB)
  12. (en) [1] Ministère de la Défense (Australie), 29. Mai 2009, Dare Memorial]
  13. (pt) « Secretaria de Estado da Cultura: Opening of the Dare Memorial: Cafe and Museum, 18. mars 2010 »
  14. (en) Timor Tourism: « Australian World War II Memorial », retrouvé le 24 novembre 2015.