Désiré-Joseph Dennel
Désiré-Joseph Dennel, né le à Mons-en-Pévèle dans le Nord et mort le à Arras[1], est un évêque français qui tint le siège de Beauvais de à , puis celui d'Arras de à sa mort. Sa devise était « In veritate et charitate »[2].
Évêque diocésain Diocèse d'Arras | |
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à partir du | |
Évêque diocésain Diocèse de Beauvais, Noyon et Senlis | |
à partir du | |
Joseph-Maxence Péronne (d) |
Naissance | |
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Décès | |
Nationalité | |
Activités |
Prêtre catholique (à partir du ), évêque catholique (à partir du ) |
Consécrateurs |
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Biographie
modifierPrêtre
modifierDésiré-Joseph Dennel naît dans la famille d'un tisserand et cultivateur et passe son enfance à Tourmignies où il est remarqué par le curé qui lui donne des leçons. Il poursuit ses études au petit séminaire de Cambrai. Devenu diacre, il enseigne au collège ecclésiastique de Marcq-en-Barœul. Il est ordonné prêtre le [3] et continue d'enseigner tout en passant sa licence. Il est supérieur de l'institution Saint-Joseph de Lille à l'âge de 29 ans[4], alors que l'Église de France se voit octroyer la liberté d'enseignement ; il siège au conseil départemental de l'Instruction publique, comme représentant de l'archevêque. De à , il est vicaire, puis curé archiprêtre-doyen de la paroisse Saint-André de Lille (où un cénotaphe lui est érigé en [5]), remplaçant l'abbé Delannoy, nommé évêque de La Réunion. Il soutient la fondation de cercles d'ouvriers et la conférence de Saint Vincent de Paul[6] et aide à la fondation de l'université catholique de Lille.
Évêque
modifierDésiré-Joseph Dennel est sacré évêque de Beauvais le à Saint-André de Lille par Benoît Langénieux, archevêque de Reims[7]. Il célèbre la grand-messe de pèlerinage qui fit venir 35 000 fidèles devant la maison natale de saint Benoît-Joseph Labre un an après sa canonisation[8]. Dennel est transféré au diocèse d'Arras le . Il porte une grande attention à l'enseignement catholique dans son diocèse et est favorable à l'action de la société Saint-Bertin en la matière[9]. Il bénit le l'orgue de l'église Saint-Vaast de Béthune qui est inauguré par César Franck[10],[11]. Il reçoit le titre d'assistant au trône pontifical et celui de comte romain[6]. Dennel fonde de nouveaux collèges privés, en réponse au gouvernement de la IIIe République qui démarre sa politique anticléricale.
Son éloge funèbre est prononcée en la cathédrale d'Arras le par Louis Baunard[12], recteur des facultés catholiques de Lille. Son buste est conservé dans la cathédrale[13].
Armes
modifierD'or au Sacré-Cœur de gueules[14].
Écrits
modifier- Lettre pastorale... sur la loi morale, et mandement pour le Carême, in-8°, 15 p., Beauvais, imprimerie D. Père, 1884
Notes et références
modifier- B.N.F.
- Blason de Mgr Dennel
- (en) catholic-hierarchy.org
- Archives nationales
- Cénotaphe de Mgr Dennel, inscrit à l'inventaire général du patrimoine culturel
- Baunard, op. cit.
- Assisté de Jean-Baptiste Joseph Lequette, évêque d'Arras, et Victor Delannoy, évêque d'Aire et Dax.
- Amis de Benoît-Joseph Labre
- Yves-Marie Hilaire, Une Chrétienté au XIXe siècle: la vie religieuse des populations du diocèse d'Arras (1840-1914), thèse, 1977, tome I, éd. Université de Lille III, Villeneuve-d'Ascq, préface de Louis Girard, professeur à la Sorbonne
- Il sera détruit sous les bombes de la guerre de 1914-1918.
- L'orgue de Saint-Vaast
- Oraison funèbre de Mgr Dennel
- La Tribune de l'art
- Comte de Saint Saud, Armorial des prélats français du XIXe siècle, Paris, 1906, H. Daragon, 415p., p.68. Consultable sur Gallica.
Bibliographie
modifier- Louis Baunard, Oraison funèbre de Mgr Dennel, prononcée le 26 novembre 1891, Montreuil-sur-Mer, imprimerie de Notre-Dame-des-Prés