Démographie de l'Auvergne

L'Auvergne est une région relativement peu peuplée. Sa densité moyenne est de 51,35 habitants par km² : seuls la Guyane, la Corse et le Limousin ont une densité inférieure. La géographie de la région, avec son relief montagneux, a limité l'influence et le développement des villes, tandis que les campagnes ont connu un fort exode rural depuis le XIXe siècle.

Au , la population de la région d'Auvergne est de 1 335 938 habitants, soit 27 060 de plus qu'au précédent recensement (1 308 878 en 1999)[1].

Drapeau de l'Auvergne

Évolution de la population

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Historique

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Évolution de la population de l'Auvergne :

Année Population Année Population Année Population
1801 1 206 069 1872 1 497 874 1936 1 291 067
1806 1 322 436 1876 1 520 797 1946 1 267 303
1821 1 362 365 1881 1 535 474 1954 1 246 711
1826 1 398 836 1886 1 557 351 1962 1 273 162
1831 1 422 035 1891 1 544 984 1968 1 311 943
1836 1 456 209 1896 1 530 537 1975 1 330 479
1841 1 458 379 1901 1 510 787 1982 1 332 678
1846 1 498 774 1906 1 496 840 1990 1 321 214
1851 1 491 599 1911 1 459 406 1999 1 308 878
1856 1 490 962 1921 1 329 822 2006 1 335 938
1861 1 478 885 1926 1 343 570 2010 1 347 387
1866 1 498 509 1931 1 319 627 2020 1 369 348

Pendant une grande partie du XIXe siècle, la population de la région a augmenté régulièrement mais faiblement : l'exode rural était compensé par l'accroissement naturel, dans les quatre départements. Le maximum de population fut atteint en 1886, puis, avec l'accélération de l'exode rural commença un déclin qui ne fut interrompu que pendant une vingtaine d'années après la Seconde Guerre mondiale.

Historique par département

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Année Population aux recensements
département de
l'Allier
département du
Cantal
département de
la Haute-Loire
département du
Puy-de-Dôme
Région d'Auvergne
1801 248.864 220.304 229.773 507.128 1.206.069
1851 336 758 253.329 304 615 596 897 1.491.599
1886 424 582 241 742 320 063 570 964 1.557.351
1901 422.024 230.511 314.058 544.194 1.510.787
1921 370 950 199 402 268.910 490.560 1.329.822
1936 368.778 190.888 245.271 486.130 1.291.067
1946 373 481 186 843 208.337 478.902 1.267.303
1954 372.689 177 065 215 577 481.380 1.246.711
1968 386.533 169 330 208.337 547.743 1.311.943
1975 378.406 166.549 205 491 580 033 1.330.479
1982 369.580 162.838 205 895 594.365 1.332.678
1990 357 952 158.840 206.658 598.311 1.321.761
2010 342 908 148 162 224 006 632 311 1.347.387
2020 335 628 144 379 227 489 661 852 1 369 348

Sources : IAURIF[2] et SREF[3].

L'Auvergne a perdu 130 000 hommes de 1911 à 1921, soit près de 10 % de sa population, essentiellement pendant la Première Guerre mondiale. Ces chiffres représentent près de 10 % des tués français de cette guerre (1 600 000 morts) pour 5 % de la population française de l'époque. Pendant plus d'un siècle, seuls les centres urbains ont connu la croissance, très souvent liée au développement d'industries locales (Clermont-Ferrand : métallurgie et pneumatiques, Thiers : coutellerie, Ambert : papèterie, Issoire : métallurgie, etc). La chute de plusieurs PME cruciales a affaibli plusieurs de ces centres qui ont à leur tour perdu des habitants, surtout pendant les années 1970. L'exode rural a ralenti mais depuis le milieu des années 1970 et tout au long du dernier quart du XXe siècle, l'ensemble de la région a connu une stagnation démographique. Celle-ci était cependant inégalement répartie sur son territoire. Trois secteurs échappaient en effet à ce phénomène : L'agglomération de Clermont-Ferrand et son aéroport, les axes autoroutiers nord et est (vers Paris et Lyon) et le nord de la Haute-Loire qui bénéficiait de sa proximité avec Saint-Étienne et la vallée du Rhône.

À partir de l'année 2000, la démographie de la région s'est brusquement redressée, et, à l'instar du Limousin voisin, la population a connu depuis lors une expansion régulière, sous l'effet avant tout d'une immigration soutenue, au départ d'autres régions du pays.

Évolution des dernières années

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Année Population au 1er janvier Région d'Auvergne
département de
l'Allier
département du
Cantal
département de
Haute-Loire
département du
Puy-de-Dôme
1990 357 952 158 840 206 658 598 311 1 321 761
1991 356 432 158 305 206 612 598 368 1 319 717
1992 355 195 157 220 206 639 598 348 1 317 402
1993 353 824 156 449 206 379 599 325 1 315 977
1994 352 441 155 574 206 508 599 492 1 314 015
1995 351 058 154 630 206 511 600 033 1 312 232
1996 349 376 153 777 206 895 600 840 1 310 888
1997 348 200 152 740 207 555 601 736 1 310 231
1998 346 640 151 841 208 285 602 853 1 309 619
1999 345 072 150 977 209 086 604 239 1 309 374
2000 344 596 150 779 210 308 606 468 1 312 151
2001 344 307 150 745 211 597 609 303 1 315 952
2002 343 992 150 641 213 093 612 431 1 320 157
2003 343 519 150 745 214 496 615 388 1 324 148
2004 342 906 150 758 216 098 618 546 1 328 308
2005 342 284 150 774 217 263 621 059 1 331 380
2006 343 309 149 682 219 484 623 463 1 335 938
2007 343 114 149 057 220 437 626 639 1 339 247
2008 342 807 148 737 221 834 628 485 1 341 863
2009 343 046 148 380 223 122 629 416 1 343 964
2010 343 500 148 500 225 000 631 000 1 348 000
Année Allier Cantal Haute-Loire Puy-de-Dôme Auvergne

Sources : Insee[4],[5]

En , la population de l'année 2007 correspond à la population légale. Les chiffres ultérieurs sont des estimations.

De 1990 à 2009, en seize ans, si le Cantal et l'Allier ont continué à perdre des habitants, il n'en va pas de même du Puy-de-Dôme (+33 000) et de la Haute-Loire (+17 000). C'est ce dernier département qui proportionnellement progresse le plus ces dernières années, soutenu à la fois par une immigration légère mais constante et surtout par une démographie devenue performante. En 2003, la fécondité y était nettement supérieure à la moyenne nationale et tranchait avec la dénatalité importante de la région. Depuis 2002, l'hémorragie humaine a cessé dans le Cantal, comme dans l'ensemble de la région d'ailleurs. Seul l'Allier poursuit sa descente - quoique de manière atténuée - et fait partie des cinq départements français qui seuls ont perdu des habitants depuis lors : l'Allier, la Creuse, la Nièvre, la Haute-Marne et les Ardennes.

Une région devenue attractive

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La tendance à la hausse démographique constatée dans la région depuis 1999 s'accélère. L'Auvergne a ainsi gagné près de 35 000 habitants entre 1999 et 2009, soit en moyenne 3 000 personnes par an (0,17 % par an). Cette hausse succède à une longue période de baisse allant de 1982 à 1999. À ce moment l'Auvergne perdait en moyenne 1 400 habitants annuellement, soit près de 0,10 % de sa population. La croissance observée depuis 1999, équivaut à celle constatée à la fin des années soixante. Mais elle est encore inférieure de moitié à celle constatée dans l'ensemble de la France métropolitaine (0,64 % entre 1999 et 2006).

C'est que la région a subi depuis des décennies un exode persistant de ses jeunes, aggravé par une lourde dénatalité. Si bien que la moyenne d'âge y est élevée et les décès plus nombreux que les naissances (13 940 naissances contre 14 525 décès, soit un déficit de 585 auvergnats en 2005). Ceci aurait dû entraîner une chute régulière de la population, s'il n'y avait une immigration issue essentiellement des autres régions françaises, qui vient plus qu'équilibrer le bilan.

Et l'intensité de l'immigration est telle que désormais la population auvergnate progresse substantiellement chaque année. Ces éléments se retrouvent d'ailleurs dans le Limousin voisin. Au total, si la région perd actuellement chaque année 0,06 % de ses habitants par excédent des décès, elle gagne en revanche annuellement 0,32 % par immigration (soit près de 5 000 personnes). Cela rend l'Auvergne quasi aussi attractive que Rhône-Alpes, puisque cette dernière engrange chaque année 0,38 % d'excédent migratoire. Ce taux d'excédent migratoire peut être appelé "taux d'attractivité". De ce point de vue, la région d'Auvergne se situe désormais à la 11e place au sein des régions françaises, avant l'Alsace et la région Centre, et juste après les Pays de la Loire et la région Rhône-Alpes[6],[7].

Clermont-Ferrand reste le poumon culturel et économique de la région, mais d'autres comme Vichy, Aurillac, Le Puy-en-Velay ou Thiers se dynamisent et commencent à se faire remarquer.

La région devient de plus en plus attractive

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Infrastructures routières :

  • Ouverture de l'A71 Paris-Clermont dans les années 1990.
  • Ouverture de l'A75 Clermont-Béziers (gratuite sauf pont de Millau) dans les années 95.
  • ensuite l'arrivée de l'A89 Bordeaux-Lyon passant par Clermont et Thiers qui devrait être terminée courant 2008.

Infrastructures ferroviaires :

  • rénovation de la ligne SNCF Clermont-Paris TEOZ en 2005.
  • rénovation de la Ligne Clermont-Thiers-Lyon en 2006.
  • électrification de la Ligne Clermont-Neussargues vers 2012.
  • une ligne de tramway sur pneus a ouvert à Clermont en 2006.

Infrastructure aérienne :

  • l'aéroport de Clermont connait en revanche une contre-croissance après avoir eu près de 1 100 000 passagers, l'aéroport est redescendu à moins de 600 000 passagers annuels, mais de nouvelles liaisons vont voir le jour.

Culture :

  • un zénith a ouvert en 2003 à Clermont.
  • la grande halle d'Auvergne est ouverte depuis 2003, elle est également située à Clermont.
  • Vulcania a ouvert en 2002.
  • le festival du court-métrage rassemble plus de 140 000 visiteurs annuels.
  • Le festival de la Pamparina à Thiers rassemble plus de 45 000 visiteurs chaque année.

Mouvements naturels de la population

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Évolution des naissances et des décès

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Les chiffres suivants sont fournis par l'Insee[8],[9].

Département 2000 2004 2005
Nombre de
naissances
Nombre
de décès
Solde
naturel
Nombre de
naissances
Nombre
de décès
Solde
naturel
Nombre de
naissances
Nombre
de décès
Solde
naturel
Allier 3 569 4 429 -860 3 335 4 082 -747 3 363 4 346 -983
Cantal 1 382 1 882 -500 1 396 1 853 -457 1 391 1 871 -480
Haute-Loire 2 477 2 508 -31 2 416 2 318 98 2 485 2 327 158
Puy-de-Dôme 6 599 5 973 626 6 632 5 755 877 6 701 5 981 720
Auvergne 14 027 14 792 -765 13 779 14 008 -229 13 940 14 525 -585

Fécondité par département

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Le nombre moyen d'enfants par femme ou indice conjoncturel de fécondité a évolué comme suit pour chaque département et pour l'ensemble de l'Auvergne :

Département Fécondité
1999[10]
Fécondité
2000
Fécondité
2001
Fécondité
2002
Fécondité
2003[11]
Fécondité
2004
Fécondité
2005
Allier 1,63 1,76 1,77 1,71 1,77
Cantal 1,45 1,59 1,64 1,77 1,68
Haute-Loire 1,83 1,94 1,86 1,85 1,99
Puy-de-Dôme 1,54 1,58 1,59 1,54 1,59
Auvergne 1,59 1,67 1,67 1,64 1,69
France métropolitaine 1,79 1,87 1,88 1,87 1,87 1,89 1,92

La Haute-Loire se détache nettement de l'ensemble et affiche depuis 2000 un taux supérieur à la moyenne métropolitaine et proche (en 2003) du seuil de remplacement des générations. L'Allier a effectué un beau redressement ces dernières années, mais a encore bien du chemin à faire pour atteindre la performance de la Haute-Loire. C'est aussi le cas du Cantal, département jadis très fécond, sans doute le plus fécond de la moitié sud de la France (plus de 2,8 enfants par femme), dans les années 1960[12]. Mais c'est le Puy-de-Dôme qui entraîne l'ensemble à la baisse, et qui ne semble pas parvenir à remonter la pente.

Évolution récente de la fécondité en Auvergne

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Début 2007, les données concernant la fécondité des régions, postérieures à 2003, étaient encore fort fragmentaires. L'Insee Franche-Comté a très partiellement levé le voile à ce sujet, et nous révèle qu'en 2003-2004, l'indice conjoncturel de fécondité de la région était de 1,71[13]. L'Auvergne se trouvait ainsi, en ce qui concerne la fécondité, tout au bas du classement des régions à égalité avec Midi-Pyrénées et devançant l'Aquitaine de justesse (1,70), des indices plus bas étant cependant affichés par le Limousin (1,60) et la Corse (1,55).

Immigrés et étrangers

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Note:
Rappelons qu'un immigré est quelqu'un résidant en France, né étranger à l'étranger. Il peut être devenu français par acquisition ou avoir gardé sa nationalité de naissance. Par contre le groupe des étrangers est constitué par l'ensemble des résidents ayant une nationalité étrangère, qu'ils soient nés en France ou hors de France.

Nombre d'étrangers et d'immigrés en Auvergne

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Au recensement de 1999, les étrangers et les immigrés se répartissaient comme suit en France et en Auvergne :

Sources :

France
métropolitaine
Région
Auvergne
Pourcentage
Français 55.260.000 1. 265.707 96,7
-- Français de naissance nés en France 51.340.000 1.214.073
-- Français de naissance nés à l'étranger 1.560.000 16.996
-- Français par acquisition nés en France (3) 800.000 13.310
-- Français par acquisition nés à l'étranger (1) 1.560.000 21.328
Étrangers 3.260.000 42.949 3,3
-- Étrangers nés en France 510.000 7.329
-- Étrangers nés à l'étranger (2) 2.750.000 35.620
Population totale 58.520.000 1.308.656 100,0
dont Immigrés
(1) + (2) 4.310.000 56.948 4,3
dont Français par acquisition
(1) + (3) 2.360.000 34.638 2,7

Il y a relativement peu d'immigrés sur le territoire de la région Auvergne. La majorité d'entre eux résident dans la zone de Clermont-Ferrand.

Répartition des étrangers par origine et par département

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Ci-après le nombre d'étrangers recensés en Auvergne en 1999, ainsi que la répartition de ces derniers dans les quatre départements de la région, et les effectifs relevés au sein des quatre principales communautés d'étrangers.

Source :[17]

Origine Effectifs début 1999
Total Auvergne département de
l'Allier
département du
Cantal
département de
Haute-Loire
département du
Puy-de-Dôme
Total des étrangers 42 949 8 834 1 226 5 164 27 725
en % 3,3 % 2,6 % 0,8 % 2,5 % 4,6 %
Europe des 15 23 377 4 928 656 2 141 15 652
-- dont Portugais 16 452 3 110 273 1 513 11 556
Hors-Union Européenne 19 572 3 906 570 3 023 12 073
-- dont Algériens 3 750 816 65 234 2 635
-- Marocains 5 459 992 326 1 035 3 106
-- Turcs 4 625 718 22 909 2 976
Naturalisés 34 520 8 356 1 433 3 356 21 375
Nouveaux arrivés 1990-99 11 767 2 424 532 1 633 7 178

Ventilation des immigrés par région du monde et pays de naissance

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Pays de naissance des immigrés vivant en Auvergne en 1999

Source :[18]

Origine Immigrés 1999 dont
naturalisés
effectif pourcentage effectif pourcentage
Total Général 56 784 100,0 21 328
Europe 36 887 65,0 15 258 41,3
-- Portugal 19 643 34,6 5 995 30,5
-- Espagne 5 491 9,7 3 316
-- Italie 3 810 6,7 2 438
-- Allemagne 1 253 2,2 547
-- Royaume-Uni 873 1,5 151
-- Belgique 859 1,5 258
-- Pays-Bas 450 0,8 50
-- Autres Europe des 15 364 0,6 152
-- Pologne 1 616 2,9 1 200
-- ex-Yougoslavie 1 068 1,9 506
-- Autres Europe 1 460 2,6 645
Afrique 12 810 22,6 3 837
-- Maroc 5 366 9,5 1 310
-- Algérie 4 646 8,2 1 357
-- Tunisie 973 1,7 368
-- Autres Afrique 1 825 3,2 802
Asie 5 832 10,2 1 622
-- Turquie 3 458 6,1 247
-- Vietnam 634 1,1 481
-- Laos/Cambodge 409 0,7 247
-- Autres Asie 1 331 2,3 647
Amérique/Océanie 1 255 2,2 611
Total Général 56 784 100,0 21 328
-------------------- -------------------- -------------------- --------------------
Note : Lecture : Les Portugais constituaient en 1999 34,6 du total des immigrés en Auvergne et 30,5 % parmi eux avaient acquis la nationalité française.

On remarque pour les immigrés européens que les Espagnols, les Italiens et les Polonais, présents de longue date, ont acquis majoritairement la nationalité française. Il n'en va pas de même pour les ressortissants de l'Europe du nord, comme les Néerlandais et les Britanniques, ni des Portugais. En Afrique, les originaires d'Afrique noire sont eux aussi presque majoritairement devenus Français. Les Turcs par contre ont gardé massivement leur nationalité d'origine.

Répartition des naissances par nationalité de la mère

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Les chiffres suivants sont fournis par l'Insee pour l'année 2004[19] :

Ensemble Françaises Étrangères
Total
étrangères
Algérie Espagne Italie Portugal Maroc Tunisie
Allier 3.335 3.176 159 20 1 0 16 29 5
Cantal 1.396 1.371 25 4 0 0 0 6 0
Haute-Loire 2.416 2.325 91 7 0 2 3 22 1
Puy-de-Dôme 6.632 6.151 481 67 6 2 58 81 11
Auvergne 13.779 13.023 756 98 7 4 77 138 17
-- légitimes 6.837 6.208 629 89 4 2 47 133 15
-- hors-mariage 6.942 6.815 127 9 3 2 30 5 2

Une majorité des naissances ont lieu hors-mariage. La proportion de ces naissances hors-mariage est un peu moins élevée que dans l'ensemble de la métropole (20 % hors-mariage en Auvergne contre 27 % pour la métropole entière).

L'Insee donne des données italo-espagnoles (ensemble moins de 1 ‰ des naissances de la région). Les naissances de mère marocaine, sont près de deux fois plus nombreuses que celles de mère portugaise, malgré une communauté marocaine au moins 2,5 fois moins nombreuse que la communauté portugaise.

Le nombre de naissances de mère étrangère est cependant fort marginal dans la région, ceci à la suite de la faiblesse de l'effectif des étrangers et à l'âge moyen de plus en plus avancé du principal groupe parmi eux, les Européens, constitués en grande partie de populations vieillissantes.

Répartition par âge des nouveaux arrivants

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Les chiffres suivants concernent les nouveaux arrivants, Français et étrangers, recensés en Auvergne en 1999, et non-présents dans la région lors du recensement précédent (de 1990)

Source :[17]

Tranche d'âges Effectifs
département de
l'Allier
département du
Cantal
département de
Haute-Loire
département du
Puy-de-Dôme
Région d'Auvergne
Total 37 476 14 426 27 086 62 014 141 002
de 16 à 24 ans 4 008 1 376 2 452 10 334 18 170
de 25 à 39 ans 11 070 4 173 8 522 21 048 44 813
de 40 à 54 ans 6 430 2 364 4 374 9 981 23 149
plus de 54 ans 7 175 3 449 4 725 6 335 21 684

Les mariages

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En 2004, on a enregistré 4.846 mariages en Auvergne, dont :

  • 4.396 entre deux conjoints français
  • 34 entre conjoints étrangers
  • 188 mariages mixtes entre époux français et épouse étrangère
  • 228 mariages mixtes entre épouse française et époux étranger

La population étrangère, peu nombreuse il est vrai, semble ainsi fusionner progressivement avec la population auvergnate, puisque sur 484 conjoints étrangers impliqués dans le total des mariages, 416 (soit plus ou moins 86 %) l'étaient dans des mariages mixtes (71 % pour la totalité de la métropole).

Ventilation des mariages mixtes

Total mariages
mixtes
Nationalité du conjoint étranger
Italienne Espagnole Portugaise Algérienne
Époux français 188 1 1 17 14
Épouse française 228 1 5 34 40

Source :[20].

Les mariages mixtes français-étrangers sont importants à observer. Il s'agit en effet d'un des principaux indicateurs d'intégration des populations étrangères, avec le nombre des acquisitions de la nationalité.

Un avenir démographique baissier

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L'avenir de la population de la région s'annonce baissier à moyen et long terme et la hausse récente de la population semble n'être qu'un sursis. D'une part, le taux de fécondité de 1,71 en 2003-2004, est très insuffisant pour assurer le simple remplacement des générations (quoique supérieur à la plupart des taux enregistrés en Europe). Le taux net de reproduction est en effet de 0,825, ce qui signifie que la population est appelée à baisser de 17,5 % en 30 ans sans migrations.

Dans les années 1960 et jusque 1975, lors du baby-boom, on enregistrait quelque 20 000 naissances annuelles dans la région, mais en 2000-2005, ce nombre n'était plus que de 14 000 en moyenne[21]. Les premiers "baby-boomers" sont nés en 1946 et ont 62 ans en 2007. Dans 10 à 15 ans, les anciens du baby-boom vont commencer à décéder et ce sera le début du boom des décès. D'ici là, étant donné la faible fécondité de la région, le nombre de naissances aura encore quelque peu baissé - sauf en Haute-Loire - et la population "de souche" auvergnate commencera à régresser. Ces perspectives sont inéluctables. Même un bond - peu probable - de la fécondité au niveau du seuil de reproduction n'enrayerait la spirale de dépopulation que 30 ans plus tard. Quant au niveau de l'immigration, il devra être très nettement plus élevé qu'aujourd'hui pour contrecarrer le processus. C'est ce que semble avoir projeté l'Insee lors de l'établissement de ses dernières projections puisqu'elle ne prévoit qu'une baisse minime de 0,1 % d'ici 2030[22], comme le montre le tableau ci-après qui affiche le bas du classement des régions françaises à l'horizon 2030.

Région Population
au 01-01-2005
Population
au 01-01-2030
Accroissement
2005-2030
Pourcentage
2005-2030
Nord-Pas-de-Calais 4 032 000 4 063 000 31 000 0,7
Auvergne 1 331 000 1 329 000 -2 000 –0,1
Bourgogne 1 623 000 1 618 000 -5 000 –0,5
Lorraine 2 334 000 2 272 000 -62 000 –2,6
Champagne-Ardenne 1 338 000 1 261 000 -77 000 –5,5
France métropolitaine 60 825 000 67 204 000 6 379 000 10,7

Agglomérations et aires urbaines

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Principales agglomérations

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Ville Population 1999
Commune Agglomération Aire urbaine
Clermont-Ferrand 141 004 258 541 409 558
Vichy 26 915 60 877 80 194
Montluçon 44 074 60 993 78 477
Le Puy-en-Velay 22 010 42 608 66 129
Moulins 22 667 40 050 58 355
Aurillac 32 718 36 096 56 830
Thiers 14 950 20 281 20 492
Issoire 14 778 16 548 27 502
Riom 19 324 25 052 Clermont-Ferrand

Chiffres de population totale (avec doubles comptes) pour les communes, de population sans doubles comptes pour les agglomérations et aires urbaines. Recensement de 1999.

Aires urbaines

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Les populations suivantes se réfèrent aux aires urbaines dans leur extension définie lors du recensement de 1999[23].

Note :
03 = Département de l'Allier
15 = Département du Cantal
43 = Département de la Haute-Loire
63 = Département du Puy-de-Dôme
Aires urbaines Population
en 1982 en 1990 en 1999 en 2006 Évolution
1982-2006
Clermont-Ferrand (63) 383 126 396 695 409 558 426 698 + 11,37 %
Vichy (03) 82 161 81 602 80 194 84 466 + 2,28 %
Montluçon (03) 85 785 81 897 78 477 78 015 - 9,06 %
Le Puy-en-Velay (43) 64 055 65 577 66 129 67 839 + 5,91 %
Moulins (03) 60 956 60 446 58 355 57 672 - 5,39 %
Aurillac (15) 54 909 56 986 56 830 57 554 + 4,82 %
Issoire (63) 26 416 26 684 27 502 29 209 + 10,57 %
Thiers (63) 20 921 20 608 19 492 20 834 - 0,01 %

Répartition géographique

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La population de la région est inégalement répartie. Le département du Puy-de-Dôme regroupe près de la moitié des habitants, et plus de la moitié de la population urbaine de la région. Le taux d'urbanisation est de 60 %, mais varie de 37 % pour le Cantal à 67 % pour le Puy-de-Dôme.

Clermont-Ferrand, principale ville, devance largement les autres agglomérations, avec une aire urbaine qui dépasse 485 000 habitants. Cinq aires urbaines de moindre importance ont entre 50 000 et 80 000 habitants. Les autres villes, peu nombreuses, sont beaucoup plus petites.

Voir aussi

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Lien externe

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Notes et références

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  1. Population légale d'après l'Insee en 1999 [1] et en 2006 (donnée publiée le ) [2]
  2. IAURIF - Ressources documentaires [PDF]
  3. SREF - Les recensements en France de 1801 à 1999
  4. Insee - Estimation de population au 1er janvier, par département, sexe et grande classe d'âge [xls]
  5. Insee - Estimation de population au 1er janvier, par région, sexe et grande classe d'âge [xls]
  6. Insee Auvergne - Une région attractive malgré le départ des jeunes [PDF]
  7. Insee Auvergne - Hausse de la population auvergnate, mais des disparités territoriales [PDF]
  8. Insee - La population de la France en 2000 [PDF]
  9. Insee - Naissances et décès par département et région
  10. Insee - Indicateurs généraux de population par département et région [xls]
  11. Insee - La population française en 2003 (septembre 2005) [PDF]
  12. Sud-Insee l'essentiel (juin 2004 no 71) - Carte de la fécondité à la fin des années 1960 en page 2 [PDF]
  13. Insee Franche-Comté - Une fécondité plus forte en Franche-Comté qu’au niveau national (janvier 2006) [PDF]
  14. Insee - répartition selon le lieu de naissance et nationalité
  15. Insee Recensement de 1999 - Données détaillées
  16. Insee Auvergne - Atlas des populations immigrées en Auvergne [PDF]
  17. a et b Insee Les cahiers du point économique de l'Auvergne : Résultats pour l'Auvergne du recensement de 1999 [PDF]
  18. Insee Auvergne - Atlas des immigrés en Auvergne [PDF]
  19. Insee - Nés vivants par département, qualité juridique et nationalité de la mère [xls]
  20. Insee - Tableau M7D - Mariages suivant la nationalité combinée des époux [xls]
  21. Insee Auvergne - La lettre : L'Auvergne, un diagnostic pour préparer l'avenir (septembre 2005) [PDF]
  22. Insee Première no 1111 - Projections régionales à l'horizon 2030
  23. Insee - Recensement 1999