Décubitus

corps allongé à l'horizontale

En médecine, le terme décubitus (du latin decubitum, supin de decumbere, « se coucher ») décrit un corps allongé à l'horizontale[1].

Catégories

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On distingue :

En outre, on peut avoir :

  • un décubitus déclive ou position de Trendelenburg : le plan est incliné, les membres inférieurs sont plus hauts que la tête ;
    ceci est supposé favoriser l'irrigation du cerveau, et a été proposé durant la Première Guerre mondiale par Walter Cannon pour une victime consciente ayant un collapsus cardio-vasculaire lié à la perte importante de sang dû aux plaies et perforations par balles et par éclats ; toutefois, les effets ne sont pas flagrants, car si la position augmente la pression sanguine, elle n'augmente pas le débit cardiaque[2] ;
    cette position est également utilisée chez l'enfant pour faciliter l'évacuation du mucus dans certaines bronchopneumopathies, lorsque l'enfant ne peut pas spontanément les évacuer par la toux (par exemple enfant souffrant d'amyotrophie spinale) ; voir aussi drainage postural et kinésithérapie respiratoire ;
    La pression des viscères sur le diaphragme gène la respiration, et l'augmentation de la pression peut favoriser un œdème cérébral ou des problèmes aux yeux ;
  • un décubitus proclive : le plan est incliné, la tête est plus haute que les membres inférieurs ; ceci diminue la pression du sang dans la partie haute du corps et attire les viscères vers le bas, et est donc conseillé en cas de difficulté respiratoire ou d'œdème cérébral.

Décubitus en médecine

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Certaines palpations et tout ou partie de certains tests médicaux doivent être faits en position de décubitus (allongée), dont par exemple :

Certains symptômes sont liés à un décubitus prolongé (escarres) et/ou peuvent apparaître ou s'aggraver, ou au contraire être soulagés en position de décubitus, dont par exemple ceux des pathologies suivantes :

On parle de primodécubitus quand un symptôme survient toujours ou souvent juste après ou peu après un décubitus (angor primodécubitus par exemple). Le syndrome des jambes sans repos (SJSR) et diverses catégories de douleurs des membres inférieurs sont de type primodécubitus (et peuvent régresser lors de la marche ou avec le temps lors du décubitus[6].

Références

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  1. CNRTL, « Décubitus : Définition », sur www.cnrtl.fr (consulté le )
  2. Myth: The Trendelenburg position improves circulation in cases of shock, S. Johnson, S.O. Henderson, Canadian Journal of Emergency Medecine vol. 6(1), pp48–49, 2004 [1]
  3. A.-S. Rigaud, H. Lenoir et L. Hugonot-Diener, « Psychopathologie du sujet âgé », NPG Neurologie - Psychiatrie - Gériatrie, vol. 20, no 116,‎ , p. 67–82 (ISSN 1627-4830, DOI 10.1016/j.npg.2020.01.002, lire en ligne, consulté le ).
  4. A.-M. Gervais-Veysseyre et W. Mobarak, « Troubles du sommeil et démence : analyse d'une unité de Soins de Longue Durée », sur NPG Neurologie - Psychiatrie - Gériatrie, (ISSN 1627-4830, DOI 10.1016/S1627-4830(05)82552-8, consulté le ), p. 42–47.
  5. S. Miranda, M. Le Besnerais, V. Langlois et Y. Benhamou, « L'érythromélalgie : approche diagnostique et thérapeutique actuelle », La Revue de Médecine Interne, vol. 38, no 3,‎ , p. 176–180 (ISSN 0248-8663, DOI 10.1016/j.revmed.2016.08.012, lire en ligne, consulté le ).
  6. E. Hachulla, Douleurs des membres inférieurs et des extrémités, vol. 1, , 382–392 p. (ISSN 1762-6137, DOI 10.1016/j.emcaa.2004.08.003, lire en ligne).