Croissance sans emploi
La croissance sans emploi (ou reprise sans emploi) est un phénomène macroéconomique dans lequel un système économique connaît une croissance économique réelle sans que cela se traduise par des créations d'emploi, c'est-à-dire une baisse du chômage. Le terme a été inventé par l'économiste Nick Perna au début des années 1990.
Historique
modifierLe concept de croissance sans emploi est inventé par Nick Perna au début des années 1990[1],[2].
Causes
modifierProductivité trop élevée et automatisation
modifierLes économistes sont toujours divisés sur les causes et les remèdes d'une reprise sans emploi : certains soutiennent que l'augmentation de la productivité grâce à l'automatisation a permis la croissance économique sans réduire le chômage[3].
Changements structurels du marché du travail
modifierD'autres économistes affirment que blâmer l'automatisation est un exemple d'erreur luddite et que les reprises sans emploi découlent de changements structurels sur le marché du travail, entraînant le chômage lorsque les travailleurs changent d'emploi ou d'industrie[4].
Consolidation industrielle
modifierCertains ont fait valoir que le récent manque de création d'emplois aux États-Unis est dû à une consolidation industrielle (en) accrue et à la croissance du pouvoir monopolistique ou oligopolistique[5]. L'argument est double : premièrement, les petites entreprises créent la plupart des emplois américains, et deuxièmement, les petites entreprises ont plus de difficulté à démarrer et à se développer face aux entreprises existantes bien ancrées.
Croissance démographique contre croissance de l'emploi
modifierOutre la croissance de l'emploi, la croissance démographique doit également être prise en compte dans la perception des reprises sans emploi. Les immigrants et les nouveaux entrants sur le marché du travail accepteront souvent des salaires inférieurs, ce qui entraînera un chômage persistant (en) parmi ceux qui étaient auparavant employés[6],[7].
Voir aussi
modifierRéférences
modifier- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Jobless recovery » (voir la liste des auteurs).
- « INDUSTRY ADOPTS POLITICAL PLANKS FOR NEW DEAL WAR; OLD ORDER IS UPHELD », New York Times, (lire en ligne, consulté le ) :
« Pay Articles from December 1935 Part 7 - Site Map - The New York ... »
- (en-US) Lisa Smith, « Jobless Recovery: The New Normal Since 1990 | Investopedia », (consulté le )
- William Easterly, The Elusive Quest for Growth: Economists' Adventures and Misadventures in the Tropics, Cambridge, Massachusetts, MIT Press, , 53–54 (ISBN 0-262-55042-3, lire en ligne )
- Erica L. Groshen et Simon Potter, « Has Structural Change Contributed to a Jobless Recovery? », Federal Reserve Bank of New York,
- Who Broke America’s Jobs Machine? Why creeping consolidation is crushing American livelihoods., by Barry C. Lynn and Phillip Longman, Washington Monthly
- Camerota Ph.D., « A Jobless Recovery?: Immigrant Gains and Native Losses », Center for Immigration Studies, (consulté le ) : « Between March of 2000 and 2004, the number of unemployed adult natives increased by 2.3 million, while the number of employed adult immigrants increased by 2.3 million. »
- Peri, « Immigration, Labor Markets, and Productivity » [archive du ], Cato Journal, Vol. 32, No. 1 (Winter 2012). (consulté le ) : « In this case firms pay immigrants less than their marginal productivity, increasing the firms’ profits. Such cost-savings on immigrants act as an increase in productivity for firms. »