Critique de la politique (collection éditoriale)

Collection éditoriale

« Critique de la politique » est une collection de l'édition française, fondée par Miguel Abensour aux éditions Payot et inaugurée en .

Critique de la politique
Repères historiques
Création (Payot)
Dates clés (Klincksieck)
Fondée par Miguel Abensour
Fiche d’identité
Statut Élément d'un groupe d'édition
Siège social Paris (France)
Dirigée par Michèle Cohen-Halimi
Spécialités philosophie politique
Titres phares Discours de la servitude volontaire
Marx critique du marxisme
Dialectique négative
Langues de publication Français
Diffuseurs Les Belles Lettres
Société mère Klincksieck
Site web « Critique de la politique »

Cette collection rassemble des ouvrages de philosophes et de théoriciens critiques, d'historiens et de jeunes chercheurs ainsi que, plus rarement, d'écrivains.

Chaque texte édité dans la collection entretient un lien avec la politique, suivant une problématique tissée par chaque auteur. Par exemple : examiner les diverses conceptions de la justice exprimées lors de l'exécution de Louis XVI. Autre exemple : montrer que la recherche de la vérité dans les romans policiers repose sur un platonisme sommaire. Dernier exemple : étudier sous le nazisme les effets du totalitarisme sur les rêves des individus.

En , la « Critique de la politique » est transférée chez les éditions Klincksieck. Depuis le décès de son fondateur en , elle est dirigée par Michèle Cohen-Halimi.

Présentation de la collection

modifier

Histoire

modifier

La création de la collection « Critique de la politique » résulte de la rencontre entre Jean-Luc Pidoux-Payot et un jeune professeur de science politique, Miguel Abensour[B 1],[B 2].

Après la découverte des écrits de Herbert Marcuse au milieu des années 1960[B 3],[B 4], Abensour découvre les écrits d'autres membres de l'École de Francfort (tels Theodor W. Adorno, Max Horkheimer, Otto Kirchheimer, Leo Löwenthal ou Franz Neumann) à la fin des années lors d'un séjour aux États-Unis[B 5].

Lorsqu'il revient en France, Abensour propose aux éditions Payot de constituer un anti-textbook (anti-manuel) avec des textes critiques de la philosophie politique[B 1]. Face aux difficultés rencontrées pour obtenir les droits de ces écrits, les éditions Payot lui proposent de créer et diriger une collection éditoriale[B 1]. Alors en 1973, Abensour s'attèle à l'édition des premiers textes à publier[B 6],[B 7]. Puis en 1974, le titre qui inaugure la collection « Critique de la politique » paraît au mois d'avril en librairie[1].

 
Couverture du livre Les Philosophes salariés de Joseph Ferrari (). Sous le nom de l'auteur, figure le logo « CP » de la collection « Critique de la politique ».

En 1992, lorsque les éditions Payot et les éditions Rivages fusionnent pour créer la maison d'édition Payot & Rivages, la collection est reconduite dans la nouvelle entité[2]. Mais en 2016, à la suite d'un « différend éditorial » avec Payot & Rivages[3], Abensour transfère et poursuit la collection aux éditions Klincksieck[B 8].

Après le décès d'Abensour en 2017[B 9], la collection « Critique de la politique » est reconduite par les éditions Klincksieck qui en confient la direction à la philosophe Michèle Cohen-Halimi[4],[B 10],[B 11].

En 2024, la « Critique de la politique » fête ses 50 ans d'existence[B 12].

Ligne éditoriale

modifier

Dès sa fondation la collection « Critique de la politique » est pensée comme une collection visant « l'émancipation »[B 13],[B 14], et non comme une « collection universitaire » (à savoir : une collection qui édite des manuels ou qui réédite des textes classiques de la philosophie politique)[B 15],[B 16].

Quand le premier titre de la collection paraît en 1974 chez Payot, Miguel Abensour rédige un manifeste dans lequel il annonce sa ligne éditoriale[CP 1],[B 17],[B 18],[B 19]. Intitulé « Critique de la politique » et donnant son nom à la collection[Note 1], ce manifeste synthétise en quelques paragraphes la visée politico-philosophique de la collection : transformer les conditions politiques, historiques et sociologiques de la réflexion et de l'action[B 21].

Dans ce manifeste de , il est avancé qu'il faut dissocier la domination de l'exploitation et qu'il faut persévérer dans une critique sociale de la domination et de ses formes nouvelles[B 9]. Précisément : d'abord, il faut refuser la sociologie politique qui tend à faire de la politique une science ; ensuite, il faut se placer du côté des dominés ; enfin, il faut se demander pourquoi la majorité des dominés ne se révolte-t-elle pas[B 22],[B 23],[B 24] ?

Ces lignes directrices annoncent la teneur des textes édités dans la collection : d'une part, des textes qui mènent une critique sociale de la domination et qui élaborent une critique de la raison politique[B 25],[B 14] ; d'autre part, des textes qui procèdent à une reconstitution des pratiques critiques de la politique et des mouvements sociaux qui attaquent en acte la structure même de la domination[B 26],[B 16] (autrement dit : des pratiques et des événements qui attestent que les humains peuvent trouver en eux-mêmes les moyens de sortir de la servitude)[B 26],[B 27].

En 2016, quand la collection est transférée chez Klincksieck, Abensour rédige un second manifeste[CP 2],[B 28]. Dans celui-ci, il réaffirme la nécessité d'élaborer une « philosophie politique critique » qui creuse la distinction entre le politique et l'étatique, puis il proclame la nécessité de choisir l'utopie contre l'ordre établi[B 10].

Publication de textes

modifier

L'expression « Critique de la politique » désigne aussi une constellation de penseurs travaillés par un désir commun de liberté[B 16]. Chaque texte édité dans la collection provient de cette constellation[B 26].

Ainsi, des textes d'auteurs peu connus sont publiés : comme ceux de Pierre Leroux, Joseph Ferrari ou Ferdinand Domela Nieuwenhuis[B 29],[B 30]. Sont publiés des textes de penseurs de l'utopie, comme ceux de Bronisław Baczko, Ernst Bloch ou Ronald Creagh[B 31],[B 32] ; et des textes de penseurs du politique, comme ceux de Pierre Manent, Leo Strauss ou Michael Walzer[B 33]. Sont aussi publiés des textes d'auteurs qui s'intéressent à la littérature, comme ceux de Jean Borreil, Simone Debout ou Louis Janover[B 34] ; ainsi que des thèses de jeunes chercheurs, comme celles de Martin Breaugh, Géraldine Muhlmann ou Étienne Tassin[B 35]. Enfin, des textes littéraires sont parfois publiés dans la collection, comme ceux de Jean-Baptiste Cousin de Grainville et de Heinrich von Kleist[B 36].

 
Reproduction d'un tract publicitaire présent dans les ouvrages de la collection jusqu'aux années .

Autrement, la « Critique de la politique » participe à la diffusion en France des écrits des fondateurs de l'École de Francfort en proposant des traductions de leurs textes[B 37],[B 7],[B 38]. Ainsi, le premier titre de cette collection est une édition de deux textes de Max Horkheimer (Éclipse de la raison)[6],[B 33]. Par la suite, sont traduits des textes de Jürgen Habermas, Theodor W. Adorno, Franz Neumann et Oskar Negt ; ainsi que des auteurs qui sont proches de l'École comme Ernst Bloch, Siegfried Kracauer et Walter Benjamin[B 22],[B 14].

Composition de livres

modifier

Chaque texte publié dans la collection est édité avec un appareil critique : avant-propos, présentation ou introduction ; préface ou postface ; commentaire ; note du traducteur ; note de bas de page ; et parfois, des illustrations[7].

Ainsi, selon l'ouvrage composé : des collaborateurs sont conviés pour établir et/ou traduire le texte (tels Antonia Birnbaum et Anne Kupiec) ; pour écrire une préface ou une postface, il est fait appel à un philosophe (tels Éliane Escoubas et Rainer Rochlitz) ou à un historien (tels Arlette Jouanna et Jacques Rougerie)[B 10] ; enfin, pour préciser l'enjeu du titre publié, Miguel Abensour rédige une note sur la quatrièmes de couverture (et depuis , Michèle Cohen-Halimi[B 10],[B 39])[B 40],[B 41].

De la sorte, Abensour compose en 1976 une édition du Discours de la servitude volontaire d'Étienne de La Boétie pour sa collection[B 42],[B 10],[B 43] : après une présentation du Discours qu'il co-écrit avec Marcel Gauchet pour ouvrir le volume ; Abensour dispose des textes de Félicité Robert de Lamennais, Gustav Landauer, Pierre Leroux, Auguste Vermorel et Simone Weil qui évoquent le Discours ; ensuite, deux versions du Discours de la servitude volontaire se succèdent ; puis, un texte de Pierre Clastres et un texte de Claude Lefort proposent une relecture du Discours pour clore ce volume ; enfin, pour susciter la discussion publique, Abensour rédige la note sur la quatrième de couverture[8],[B 44],[B 45].

Cette édition du texte de La Boétie devait inaugurer la « Critique de la politique »[B 23],[B 10]. (En , Michèle Cohen-Halimi compose une nouvelle édition de ce texte pour la collection[9],[B 46].)

Collection de penseurs

modifier
Louis JanoverMaximilien RubelAlexandre BerkmanLouis Mercier-VegaFerdinand Domela NieuwenhuisGilles DauvéArthur ArnouldMichael LöwyGustave LefrançaisSimone Debout-OleszkiewiczRonald CreaghBronisław BaczkoPierre LerouxSylwia D. ChrostowskaGeorges Didi-HubermanGiuseppe Bencivenni PelliAnne KupiecJean BorreilGiorgio AgambenJean-Marie GuyauMarcel CzermakJean DaiveCharlotte BeradtHeinrich von KleistÉtienne de La BoétieFrançoise ProustMartin BreaughMarc RichirEdgar QuinetJean-Baptiste Cousin de GrainvilleÉtienne TassinLeo StraussGiuseppe FerrariSophie WahnichMichael WalzerChristopher Hill (historien)Pierre ManentJoseph StrayerJacques TaminiauxGéraldine MuhlmannNicole LorauxKarl LöwithGeorg Wilhelm Friedrich HegelNicolas TertulianFriedrich SchleiermacherEmmanuel KantAntonia BirnbaumWalter BenjaminWilhelm von HumboldtMichèle Cohen-HalimiJürgen HabermasFranz Leopold NeumannFriedrich Wilhelm Joseph von SchellingJohann Gottlieb FichteOskar NegtSiegfried KracauerMax HorkheimerGeorg SimmelTheodor W. AdornoErnst Bloch


Description de la collection

modifier

Publiée chez deux éditeurs différents, la collection « Critique de la politique » possède deux International Standard Serial Number (ISSN, ou « Numéro international normalisé des publications en série » en français).

Formats

modifier

Depuis le lancement de la « Critique de la politique », les ouvrages sont imprimés et façonnés en livres brochés.

 
Photographie des divers formats d'édition des livres publiés dans la collection « Critique de la politique ».

Quelle que soit la maison d'édition (Payot, Payot & Rivages ou Klincksieck), les livres de la collection sont principalement publiés en taille grand format (semblable à un in-octavo). Toutefois, des ouvrages sont édités au format poche chez Payot ; et lors du changement de maison d'édition, des ouvrages paraissent directement en format moyen chez Klincksieck.

  • Taille moyenne des grands formats : 14 × 22 cm ;
  • Taille moyenne des moyens formats : 12 × 19 cm ;
  • Taille moyenne des petits formats (ou livre de poche) : 11 × 17 cm.

Dans l'existence de la collection chez Payot, seuls trois livres sont conçus pour une première édition au format livre de poche :

Depuis le transfert de la collection chez Klincksieck, quatre livres sont parus au format moyen.

Charte graphique

modifier

Depuis le lancement de la collection aux éditons Payot en la charte graphique a évolué. Pour autant, la couleur rouge reste un marqueur graphique de la « Critique de la politique »[B 29],[B 18],[B 10],[B 47].

D'abord façonnés par les imprimeries Grou-Radenez, les couvertures de la collection sont rouge-orangé jusqu'aux années . Par la suite, quand l'agence Pentagram est chargée de revoir le graphisme des collections éditoriales par la nouvelle entité Payot & Rivages[12], la couleur des couvertures oscille entre écarlate et vermillon. Enfin, lors du transfert de la collection chez Klincksieck en , un autre changement survient : la première et la quatrième de couverture deviennent blanches avec un imposant liseré rouge vermillon, seul le dos reste entièrement rouge vermillon[B 48].

Couleurs des couvertures
Payot                     Rouge-orangé
Payot & Rivages                     Écarlate ou
                    Vermillon
Klincksieck                     Blanc et
                Vermillon

Les premières de couverture de la collection évoluent au fil des années : en , la « Critique de la politique » a pour emblème un logo ; puis, des illustrations apparaissent en  ; enfin, à partir des années , des silhouettes du Génie de la Liberté deviennent le symbole de la collection.

Rythme de publication

modifier
Ci-dessous, les publications sont comptabilisées en nombre de titres par année. Il n'est pas tenu compte des rééditions.


Réception et critiques

modifier

La réception de la collection éditoriale « Critique de la politique » par les lecteurs peut être résumée ainsi : d'un côté, l'engagement éditorial est salué et reconnu ; d'un autre côté, l'appareil critique qui accompagne la réédition de certains textes publiés dans la collection suscite des critiques.

En Jean Leca avance que la collection « Critique de la politique » élabore et perpétue, à l'instar de Leo Strauss, une « conception ambitieuse » de la politique[B 53]. En , faisant l'état des lieux de l'édition contemporaine dans le domaine de la philosophie en France, Gabriel-Raphaël Veyret place la collection parmi « les principales collections de philosophie »[15]. En , Samuel Hayat soutient que la « Critique de la politique » est l'« une des plus riches collections d’ouvrages de théorie politique » de l'Hexagone[B 54]. Plus récemment en , Florent Perrier affirme que cette collection est « l’une des plus importantes du monde francophone dans le domaine élargi de la philosophie politique »[B 10].

Autrement, la présence d'ouvrages des membres de l'École de Francfort dans la « Critique de la politique » est saluée par différents penseurs et philosophes. Emmanuel Renault et Yves Sintomer soulignent le travail de pionnier accompli par Miguel Abensour alors que, dans les années , le contexte marxiste français « était largement hermétique » aux thèses des auteurs de la « Théorie critique »[B 55]. Pour sa part, Jean-François Kervégan juge que cette collection « a permis à un public excédant le cercle restreint des spécialistes » d’avoir accès à certains des écrits majeurs de Theodor W. Adorno, Max Horkheimer et Jürgen Habermas[B 56]. Enfin, Pierre Rosanvallon estime qu'Abensour maintient le flambeau de la critique dans les années en continuant de traduire ces auteurs, « tout en s'ouvrant à ce qui se faisait de neuf dans la philosophie politique française »[B 57].

 
Tableau intitulé La Liberté ou la Mort (), peint par Jean-Baptiste Regnault. Sous une forme allégorique, cette peinture représente une devise des révolutionnaires français : « La liberté ou la mort ».

Cependant, la manière dont des titres de la collection sont composés suscite des critiques. Par exemple, si la réédition d'un texte de Johann Gottlieb Fichte en (Considérations destinées à rectifier les jugements du public sur la Révolution française) est saluée par Michel Delon dans une recension ; en revanche, ce dernier regrette que la présentation de Marc Richir qui accompagne cette réédition procède à une lecture parfois anachronique du texte de Fichte (à savoir : lire dans le texte de Fichte des thèses anarchistes qui ne s'y trouvent pas)[16]. Autre exemple, dans sa recension de l'ouvrage de Joseph Ferrari (Les Philosophes salariés) édité par Stéphane Douailler et Patrice Vermeren en , Robert Bonnaud désapprouve la reprise d'un texte médiocre de Ferrari dans cette édition (à savoir : « Idées sur la politique de Platon et d'Aristote ») ; également, il signale quelques manques bibliographiques dans la préface rédigée par Douailler et Vermeren (ainsi que l'absence de la date de naissance de Ferrari)[17].

Dernier exemple, l'édition du Discours de la servitude volontaire d'Étienne de La Boétie composée par Miguel Abensour en est attaquée sur plusieurs points. Outre des critiques adressées aux postfaces du texte de La Boétie rédigées par Pierre Clastres et Claude Lefort[18],[19] ; c'est l'interprétation d'ensemble du Discours de la servitude volontaire, voulue et mise en avant par cette édition, qui est visée[20]. À titre d'illustration : Simone Goyard-Fabre reproche à Abensour et Marcel Gauchet de lire le Discours en partant du principe que La Boétie remettrait en cause l'existence de l'État[21] ; alors que, selon elle, le Discours témoigne plutôt de la « désagrégation de la pensée théologique du politique » dans le royaume de France au milieu du XVIe siècle[22]. Sinon, d'autres interprètes du Discours déplorent une lecture anachronique des arguments de La Boétie, tel Michel Magnien[23], ainsi qu'une appropriation idéologique du texte de La Boétie, tels Jean Balsamo et Déborah Knop[B 58]. Tandis que d'autres interprètes, comme Olivier Guerrier[24] ou Sébastien Roman[25], pointent des manques dans l'appareil critique accompagnant l'édition diplomatique du « manuscrit de Mesmes »[Note 5] retranscrit dans cette édition de .

Annexes

modifier

Catalogues

modifier

Collaborateurs

modifier

Manifestes

modifier

Publication première

modifier

Republication

modifier
  • Michèle Cohen-Halimi, « L’insistante question de La Boétie » (Les manifestes de 1974 et de 2016 sont reproduits aux pages 207 à 209), Lignes, no 56 « Miguel Abensour. La sommation utopique »,‎ , p. 205-219 (lire en ligne  )

Notes et références

modifier
  1. Ce nom renvoie au passage d'un texte de Karl Marx consacré à la philosophie du droit de Georg W. F. Hegel[B 20] :

    « Et c'est tout d'abord la tâche de la philosophie qui est au service de l'histoire, de démasquer l'aliénation de soi dans ses formes profanes, une fois démasquée la forme sacrée de l'aliénation de l'homme. La critique du ciel se transforme ainsi en critique de la terre, la critique de la religion en critique du droit, la critique de la théologie en critique de la politique[5]. »

  2. Passage extrait d'un article paru dans la Revue Sociale (-, p. 169-172).
  3. Extrait traduit par Jacques Laizé.
  4. Passage extrait d'Oppression et liberté (Gallimard, , p. 186-193). Ce texte de Simone Weil fut signalé à Abensour par son ami Louis Janover.
  5. Le manuscrit du Discours de la servitude volontaire rédigé par La Boétie vers - n'a pas encore été retrouvé[B 59].
    Parmi les différentes versions du Discours actuellement conservées (manuscrit « Mériadeck 2199 », manuscrit « Folger », etc.[B 60]), la copie nommée « manuscrit de Mesmes » (v.  -) est réputée être la plus proche de la version originelle[B 61].

Renvois aux Manifestes

modifier

Références de la bibliographie

modifier
  1. a b et c Kupiec et Tassin 2006, p. 602 (contribution d'Antonia Birnbaum : « Miguel Abensour, collectionneur et utopiste »).
  2. Cervera-Marzal 2013, p. 14.
  3. Vermeren 2019, p. 90.
  4. Didi-Huberman 2024, p. 191.
  5. Manale 2019, p. 186-187.
  6. Breaugh 2003, p. 46.
  7. a et b Delmotte 2015.
  8. Cervera-Marzal et Poirier 2018, p. 9 (« Présentation » par Manuel Cervera-Marzal et Nicolas Poirier).
  9. a et b Kupiec 2017.
  10. a b c d e f g et h Perrier 2017, p. 69.
  11. Manale 2019, p. 187.
  12. Cohen-Halimi 2024.
  13. Kupiec et Tassin 2006, p. 597 (contribution d'Antonia Birnbaum : « Miguel Abensour, collectionneur et utopiste »).
  14. a b et c Maggiori 2009.
  15. Kupiec et Tassin 2006, p. 606 (contribution d'Antonia Birnbaum : « Miguel Abensour, collectionneur et utopiste »).
  16. a b et c Poirier 2017.
  17. Pelletier 2007, p. 64.
  18. a et b Maggiori 2017.
  19. Didi-Huberman 2024, p. 209-211.
  20. Didi-Huberman 2024, p. 209.
  21. Cohen-Halimi et Wahnich 2018, p. 206 (contribution de Michèle Cohen-Halimi : « L’insistante question de La Boétie »).
  22. a et b Kupiec et Tassin 2006, p. 24 (contribution d'Élisabeth de Fontenay : « La présidence d'une utopie »).
  23. a et b Kupiec et Tassin 2006, p. 603 (contribution d'Antonia Birnbaum : « Miguel Abensour, collectionneur et utopiste »).
  24. Pelletier 2007, p. 64-65.
  25. Löwy 2008, p. 162.
  26. a b et c Perrier 2017, p. 71.
  27. Cohen-Halimi et Wahnich 2018, p. 210 (contribution de Michèle Cohen-Halimi : « L’insistante question de La Boétie »).
  28. Cohen-Halimi et Wahnich 2018, p. 207 (contribution de Michèle Cohen-Halimi : « L’insistante question de La Boétie »).
  29. a et b Kupiec et Tassin 2006, p. 604 (contribution d'Antonia Birnbaum : « Miguel Abensour, collectionneur et utopiste »).
  30. Biagi et al. 2018, p. 24 (contribution d'Anne Kupiec : « Miguel Abensour, “l’uomo dei libri” »).
  31. Pelletier 2007, p. 75.
  32. Rouillé-Boireau 2017, p. 164.
  33. a et b Birnbaum 2006.
  34. Biagi et al. 2018, p. 25 (contribution d'Anne Kupiec : « Miguel Abensour, “l’uomo dei libri” »).
  35. Birnbaum 2017.
  36. Kupiec et Tassin 2006, p. 605 (contribution d'Antonia Birnbaum : « Miguel Abensour, collectionneur et utopiste »).
  37. Kupiec et Tassin 2006, p. 17 (contribution d'Anne Kupiec & Étienne Tassin : « L'enfant d'un besoin »).
  38. Cohen-Halimi et Wahnich 2018, p. 12 (contribution de Louis Janover : « Miguel Abensour, mémoire de l'utopie »).
  39. Didi-Huberman 2024, p. 321.
  40. Cervera-Marzal 2013, p. 15.
  41. Didi-Huberman 2024, p. 199.
  42. Tassin 2015, p. 165.
  43. Cohen-Halimi et Wahnich 2018, p. 14 (contribution de Louis Janover : « Miguel Abensour, mémoire de l'utopie »).
  44. Cohen-Halimi et Wahnich 2018, p. 211-212 (contribution de Michèle Cohen-Halimi : « L’insistante question de La Boétie »).
  45. Dosse 2024, p. 336-337.
  46. Didi-Huberman 2024, p. 253-254.
  47. Didi-Huberman 2024, p. 189-190.
  48. Thébaud 2017.
  49. Abensour 2024.
  50. Didi-Huberman 2024, p. 262-263.
  51. Didi-Huberman 2024, p. 263.
  52. Didi-Huberman 2024, p. 262.
  53. Leca 1985, p. 71-72.
  54. Hayat 2009.
  55. Renault et Sintomer 2003, p. 10.
  56. Fœssel, Haber et Kervégan 2015, p. 56.
  57. Rosanvallon 2020, p. 84.
  58. Balsamo et Knop 2014, p. 16.
  59. Balsamo et Knop 2014, p. 8.
  60. Balsamo et Knop 2014, p. 28 (voir le second stemma page 30).
  61. Balsamo et Knop 2014, p. 41.

Références ponctuelles et autres sources

modifier
  1. Anne Simonin, « L'aventure des idées : Éléments d'une chronologie, 1953-1987 », Le Débat, no 50,‎ , p. 5-170 (p. 98) (lire en ligne  )
  2. Clément Solym, « Actes Sud rachète les éditions Payot & Rivages »  , sur actualitte.com, ActuaLitté, (consulté le )
  3. Anonyme, « C'est d'actualité », Le Monde, no 22 347,‎ , p. 2 du « Monde des Livres »
  4. Département de philosophie de Paris 8, Université Paris-VIII, « Michèle Cohen-Halimi : Équipe de formation (Enseignants chercheurs titulaires) »  , sur philosophie.univ-paris8.fr, (consulté le )
  5. Karl Marx, « Pour une critique de la philosophie du droit de Hegel : Introduction [1844] », dans Karl Marx, Œuvres, t. III : Philosophie (éd. Maximilien Rubel), Paris, Gallimard, coll. « Bibliothèque de la Pléiade », , p. 382
  6. Henri Desroche, « Horkheimer (Max), Éclipse de la raison : Recension », Archives de sciences sociales des religions, no 37,‎ , p. 229 (lire en ligne  )
  7. Évelyne Pisier, « MANENT Pierre, Naissances de la politique moderne : Recension », Revue française de science politique, vol. 27, no 6,‎ , p. 967-969 (p. 967) (lire en ligne  )
  8. Olivier Mongin, « Le politique en question », Esprit, no 459,‎ , p. 38-54 (p. 46) (lire en ligne  )
  9. Philippe Hamon, « Faut-il obéir à son roi ? »  , sur en-attendant-nadeau.fr, En attendant Nadeau, (consulté le )
  10. Catalogue général de la BnF, « Critique de la politique (Payot) : Notice de collection éditoriale »  , sur catalogue.bnf.fr, Bibliothèque nationale de France
  11. Catalogue général de la BnF, « Critique de la politique (Klincksieck) : Notice de collection éditoriale »  , sur catalogue.bnf.fr, Bibliothèque nationale de France
  12. Anonymous, « Éditions Payot : Logo »  , sur graphis.com, Graphis (consulté le )
  13. Inconnu, « Portrait de Georg Wilhelm Friedrich Hegel »  , sur commons.wikimedia.org, (consulté le )
  14. Cristofano dell'Altissimo, « Portrait de Nicolas Machiavel »  , sur commons.wikimedia.org, (consulté le )
  15. Gabriel-Raphaël Veyret, « L'édition de philosophie : traditions et renouvellements », Le Débat, no 72,‎ , p. 261-272 (p. 263) (lire en ligne  )
  16. Michel Delon, « J.-G. Fichte, Considérations sur la Révolution française : Recension », Annales historiques de la Révolution française, no 224,‎ , p. 297-299 (p. 298) (lire en ligne  )
  17. Robert Bonnaud, « Joseph Ferrari, Les Philosophes salariés : Recension », Histoire de l'éducation, no 21,‎ , p. 114-116 (p. 114 et p. 116) (lire en ligne  )
  18. Pierre Birnbaum, « Sur les origines de la domination politique : À propos d'Étienne de La Boétie et de Pierre Clastres », Revue française de science politique, 27e année no 1,‎ , p. 5-21 (lire en ligne  )
  19. Sébastien Charles, « La Boëtie, le peuple et les "gens de bien" », Nouvelle Revue du XVIe siècle, vol. 17, no 2,‎ , p. 269-285 (p. 272-273) (lire en ligne  )
  20. Juan Vicente Cortes-Cuadra, « Histoire critique des interprétations du Discours de la servitude volontaire », Réforme, Humanisme, Renaissance, no 74,‎ , p. 61-70 (p. 65) (lire en ligne  )
  21. Simone Goyard-Fabre, « Au tournant de l'idée de démocratie : l'influence des Monarchomaques », Cahiers de Philosophie politique et juridique de l'Université de Caen, no 1 « Démocratie »,‎ , p. 27-48 (p. 33)
  22. Simone Goyard-Fabre, « Présentation », dans Étienne de La Boétie, Discours de la servitude volontaire (Édition avec dossier), Paris, Flammarion, coll. « GF / Philosophie », (1re éd. 2015), p. 5-104 (p. 96)
  23. Michel Magnien, « La Boétie démocrate ? : Le Discours de la Servitude volontaire à contre-sens »  , sur mouvement-transitions.fr, Transitions, (consulté le )
  24. Olivier Guerrier, « La Boétie, Discours de la servitude volontaire ; texte établi et annoté par André et Luc Tournon : Recension », Littératures, nos 48-49,‎ , p. 301-303 (p. 302) (lire en ligne  )
  25. Sébastien Roman, « L’Antiquité et la culture humaniste au XVIe siècle : Étude comparative de Machiavel et de La Boétie », Archives de philosophie, vol. 83,‎ , p. 103-120 (note no 20 page 107) (lire en ligne  )

Bibliographie

modifier

  : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

Articles

modifier

Ouvrages et revues

modifier
  • [Balsamo et Knop 2014] Jean Balsamo et Déborah Knop, De la Servitude volontaire : Rhétorique et politique en France sous les derniers Valois, Mont-Saint-Aignan, Presses universitaires de Rouen et du Havre, coll. « Cours », (lire en ligne  ).  
  • [Biagi et al. 2018] (it) Francesco Biagi (dir.), Massimo Cappitti (dir.), Gianfranco Ferraro (dir.), Mario Pezzella (dir.) et Pier Paolo Poggio (dir.), « Utopia e Insorgenze : Per Miguel Abensour », Altraparola, no 1,‎ (lire en ligne  ).  
  • [Cervera-Marzal 2013] Manuel Cervera-Marzal, Miguel Abensour : Critique de la domination, pensée de l'émancipation, Paris, Sens & Tonka, .  
  • [Cervera-Marzal et Poirier 2018] Manuel Cervera-Marzal (dir.) et Nicolas Poirier (dir.), Désir d'utopie : Politique et émancipation avec Miguel Abensour, Paris, L'Harmattan, coll. « La philosophie en commun », .  
  • [Cohen-Halimi et Wahnich 2018] Michèle Cohen-Halimi (dir.) et Sophie Wahnich (dir.), « Miguel Abensour : La sommation utopique », Lignes, no 56,‎ (lire en ligne  ).  
  • [Didi-Huberman 2024] Georges Didi-Huberman, Gestes critiques, Paris, Klincksieck, coll. « Critique de la politique », .  
  • [Dosse 2024] François Dosse, La saga des intellectuels français 1944-1989 : t. II, L'avenir en miettes, 1968-1989, Paris, Gallimard, coll. « Folio / Histoire », (1re éd. 2018) (lire en ligne  ).  
  • [Kupiec et Tassin 2006] Anne Kupiec (dir.) et Étienne Tassin (dir.), Critique de la politique : Autour de Miguel Abensour, Paris, Sens & Tonka, .  
  • [Renault et Sintomer 2003] Emmanuel Renault (dir.) et Yves Sintomer (dir.), Où en est la théorie critique ?, Paris, La Découverte, coll. « Recherches », (lire en ligne  ).  
  • [Rosanvallon 2020] Pierre Rosanvallon, Notre histoire intellectuelle et politique (1968-2018), Paris, Seuil, coll. « Points / Essais », (1re éd. 2018).  
  • [Vermeren 2019] Patrice Vermeren, Penser contre : Essais sur la philosophie critique de Miguel Abensour, Paris, Sens & Tonka, coll. « Miguel Abensour », .  

Voir aussi

modifier

Articles connexes

modifier

Pour la direction

modifier

Autour de l'édition

modifier

Autour de la composition

modifier

Liens externes

modifier