Crise des réfugiés en Afrique des Grands Lacs
La crise des réfugiés en Afrique des Grands Lacs est le nom d'une succession d'évènements migratoires qui commencent en 1994 avec l'exode de plus de deux millions de Rwandais vers les pays voisins en Afrique des Grands Lacs, conséquence du génocide des Tutsis. De nombreux réfugiés sont des Hutus qui fuient devant l'avance du Front patriotique rwandais (FPR), largement composé de Tutsis, qui prend peu à peu le contrôle du territoire[1]. Les efforts humanitaires sont gravement entravés car aux réfugiés se joignent de nombreux membres des Interahamwe et du gouvernement, qui ont participé au génocide et qui utilisent les camps de réfugiés comme des bases pour lancer des attaques contre le nouveau gouvernement de Paul Kagame. Les camps établis au Zaïre hébergent des factions largement politisées et armées. De nombreuses organisations humanitaires, prenant conscience que leurs opérations de secours sont détournées au profit des génocidaires, retirent leur soutien dans la région[2]. La situation s'envenime et, en 1996, elle déclenche la première guerre du Congo, où des rebelles soutenus par le RPF envahissent le Zaïre pour rapatrier les réfugiés[3].
Références
modifier- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Great Lakes refugee crisis » (voir la liste des auteurs).
- « The Rwandan Genocide - Facts & Summary - HISTORY.com » [archive du ], sur HISTORY.com (consulté le )
- « THE USE AND ABUSE OF REFUGEES IN ZAIRE » [archive du ], sur web.stanford.edu (consulté le )
- Howard W. French, « Kagame's Hidden War in the Congo », The New York Review of Books, (lire en ligne [archive du ], consulté le )