Couvent des Augustins de Liège
Le couvent des Augustins de Liège était un couvent situé face au rivage de l'église Saint-Jacques-le-Mineur de Liège. Il fut achevé en 1506 et supprimé en 1796 à la suite de la Révolution française. Depuis sa vente en 2003, le bâtiment abrite une société immobilière, une clinique ophtalmologique, des bureaux et des appartements.
Ancien couvent des Augustins de Liège | |||
Couvent des Augustin En Avroy, face au rivage de l'abbaye de Saint-Jacques vers 1649[1] | |||
Présentation | |||
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Culte | Catholicisme | ||
Type | Couvent | ||
Rattachement | Augustins | ||
Début de la construction | 1503 | ||
Fin des travaux | 1506 | ||
Géographie | |||
Pays | Belgique | ||
Région | Région wallonne | ||
Province | Province de Liège | ||
Commune | Liège | ||
Coordonnées | 50° 38′ 06″ nord, 5° 34′ 01″ est | ||
Géolocalisation sur la carte : Belgique
Géolocalisation sur la carte : province de Liège
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Géographie
modifierÀ partir de 1455, les Frères Ermites de Saint-Augustin, qui résidaient dans la province de Cologne cherchent à se fixer à Liège. Herman de Galop, prieur du couvent de Maastricht, est nommé Terminaire à vie et prédicateur du couvent, dans la ville de Liège, mais il ne peut y former un établissement. Ce sont les Pères de la province de France qui parviennent à s'y fixer avec l'aide d'un chanoine de la cathédrale Notre-Dame-et-Saint-Lambert de Liège nommé Alexandre de Seraing[note 1].
Le couvent des Augustins de Liège est alors édifié face au rivage de l'église Saint-Jacques-le-Mineur de Liège.
Histoire
modifierOrigine
modifierVers 1499, Jacques Depré est nommé prieur du couvent qui allait être fondé à Liège. Il est reparti en France après avoir vendu une rente de 22 muids d'épeautre sous prétexte de se procurer l'argent nécessaire pour bâtir.
Agrandissement du couvent
modifierLambert d'Oupeye, chancelier d'Érard de La Marck, contribua de ses deniers à l'agrandissement du couvent. En 1750, Jacques-Barthélemy Renoz, architecte liégeois, est chargé de la reconstruction de l'église, sur la façade de laquelle, un bas-relief représente saint Augustin avec un ange qui tient sa mitre et sa crosse.
Révolution française
modifierLe couvent a été supprimé le , et remplacé par des habitations particulières. Le 2 pluviôse an VI (), le couvent avec l'église, les bâtiments, les jardins, etc., le tout d'une surface de 4 bonniers, 5 verges grandes, 13 petites et 282 pieds carrés sont vendus 530 000 francs. Par la suite, l'église est convertie en magasin de bois et en manège.
Aménagements modernes
modifierLes rues du Jardin Botanique et des Augustins ont été percées sur l'emplacement de la propriété des augustins. Le bras de la Meuse comblé, l'ancien couvent est racheté en 1864 par le comte Henri de Meeûs qui le donne à une congrégation religieuse l'Institut de l'Adoration perpétuelle. Jusqu'en 1993, les sœurs occupèrent les bâtiments et entretinrent l'église attenante. À cette date, elles en firent don à une association caritative diocésaine le Balloir.
Occupation récente
modifierEn 2003, l'évêché de Liège décida de s'en séparer et mit l'ensemble (couvent et église) en vente. Le couvent, situé sur le boulevard d'Avroy est acheté par un promoteur privé et est aujourd'hui un bâtiment en exploitation immobilière.
L'église du Saint-Sacrement
modifierL'église Sainte-Anne est consacrée en 1527 et reconstruite par Jacques-Barthélemy Renoz en 1750. Le couvent est supprimé après la Révolution française le . À la fin du XIXe siècle, les Dames de l'Adoration perpétuelle vont la rendre au culte et l'appeler Église du Saint-Sacrement.
Articles connexes
modifierNotes et références
modifierNotes
modifier- Alexandre de Seraing laissa aux Pères de la province de France, par son testament, le , une rente de 60 muids d'épeautre avec sa maison et ses jardins situés En Torqueau, près l'église de Sainte-Véronique, pour y bâtir un couvent. Les Augustins devaient prendre possession de ce legs après la mort de Marguerite de Larbespine, servante du donateur. Le Père Gérard Hergaert, prieur du couvent d'Aix-la-Chapelle, accepta ce legs le et prit la direction des affaires du couvent. Devenu prieur du couvent de Maastricht, il permuta les terrains situés En-Torqueau contre d'autres mieux placés sur Avroy, face au rivage de Saint-Jacques, où le couvent fut bâti et terminé en 1506, par le prieur Thomas Jaupen, successeur de Henri Zoems qui en avait été le premier prieur en 1503.
Références
modifier- Extrait de la carte gravée par Julius Milheuser et éditée en 1649 par Johanes Blaeu