Couterne
Couterne est une ancienne commune française, située dans le département de l'Orne en région Normandie, devenue le une commune déléguée au sein de la commune nouvelle de Rives-d'Andaine[1].
Couterne | |
Le château. | |
Administration | |
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Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Orne |
Arrondissement | Alençon |
Intercommunalité | Communauté de communes Andaine-Passais |
Maire délégué Mandat |
Loïc Gaignon 2020-2026 |
Code postal | 61410 |
Code commune | 61135 |
Démographie | |
Gentilé | Couternois |
Population | 1 011 hab. (2020) |
Densité | 95 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 30′ 45″ nord, 0° 24′ 56″ ouest |
Altitude | Min. 119 m Max. 217 m |
Superficie | 10,68 km2 |
Élections | |
Départementales | Bagnoles-de-l'Orne |
Historique | |
Commune(s) d'intégration | Rives-d'Andaine |
Localisation | |
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Elle est peuplée de 1 011 habitants[Note 1].
Géographie
modifierLa commune est située en pays d'Andaine dans le pays de Passais, dans le sud de l'Orne et de la Basse-Normandie, dont la limite avec le département de la Mayenne (commune de Saint-Julien-du-Terroux) est matérialisée par la rivière Mayenne au sud du territoire. Son bourg est à 11 km au sud-ouest de La Ferté-Macé, à 11 km au nord-est de Lassay-les-Châteaux, à 20 km sud-est de Domfront et à 42 km à l'ouest d'Alençon[2].
Le point culminant (217 m) se situe au nord, sur la crête hébergeant l'aérodrome de Bagnoles-de-l'Orne - Couterne. Le point le plus bas (119 m) correspond à la sortie de la Mayenne du territoire, au sud-ouest.
Toponymie
modifierLe nom de la localité est attesté sous les formes Coterna en 1184 et Corterne en 1269[4].
Le toponyme parait composé du latin cortem, « domaine rural », et peut-être de l'anthroponyme germanique Arno[4]. « Étant donné l'évolution générale des noms [en Court-] il est tout à fait invraisemblable que l'r terminal de Court— ait disparu d'aussi bonne heure ; la finale du mot ne peut manifestement pas être un nom de personne »[5].
Le gentilé est Couternois.
Microtoponymie
modifierLignou : Peut-être de l'oïl lignœul,« ligne de faîte ». Lignou est sur une ligne de crête[6].
Histoire
modifierEntre l'an 700 et 890, ce lieu serait déjà mentionné[7].
Au XVIIIe siècle, Charles-Gabriel Daniel de Frotté (1732-1791), fils de Marie-Élisabeth de Béron, est seigneur et patron de Couterne, Gourfaleur et autres lieux[8].
En 1913, en même temps que La Ferté-Macé et Tessé-la-Madeleine, Couterne cède une partie au nord de son territoire pour la création de la commune thermale de Bagnoles-de-l'Orne (les communes de Tessé-la-Madeleine et de Bagnoles-de-l'Orne fusionneront par la suite le ).
L'affaire criminelle Henry Julien, à Couterne, défrayant la chronique judiciaire, est jugée à Alençon le [9].
L'origine de Lignou, dominant Couterne est liée à l'autre Lignou, au nord de la Ferté Macé si l'on en croit la légende. La proximité des deux est remarquables.
Politique et administration
modifierCette commune est soumise à un plan de prévention des risques car proche d'un site Seveso[10].
Tendances politiques et résultats
modifierAdministration municipale
modifierLe conseil municipal était composé de quinze membres dont le maire et quatre adjoints[13].
Démographie
modifierEn 2020, la commune comptait 1 011 habitants. Depuis 2004, les enquêtes de recensement dans les communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans (en 2004, 2009, 2014, etc. pour Couterne[14]) et les chiffres de population municipale légale des autres années sont des estimations[Note 2]. Couterne a compté jusqu'à 1 719 habitants en 1836.
Économie
modifier- Produits chimiques et auxiliaires de synthèse (PCAS) : usine de fabrication de produits chimiques de synthèse.
- Entreprise Maherault : bois tourné.
Lieux et monuments
modifier- Château de Couterne (XVIe siècle), inscrit au titre des monuments historiques[17].
- Musée sur les chouans dans le château de Couterne.
- Église Saint-Pierre-et-Saint-Paul (XIXe siècle). Elle abrite des fonts baptismaux du XVIe siècle en forme de sarcophage, ainsi que onze tableaux et différentes menuiseries du XVIIIe, ces œuvres étant classées au titre objet.
- Chapelle Notre-Dame de Lignou (XIXe siècle) abritant une Vierge à l'Enfant du XVIe.
- Stèle commémorative d'un pilote canadien abattu durant l'été 1944.
- Minoterie du début du XXe siècle inscrite au titre des monuments historiques[18].
-
La chapelle Notre-Dame de Lignou.
-
L'église Saint-Pierre-et-Saint-Paul.
-
Le monument aux morts.
-
Traversée de la ville par la RD 916.
-
La minoterie.
Activité et manifestations
modifierSports
modifierL'Union sportive Couterne-Haleine-Tessé-Froulay fait évoluer deux équipes de football en divisions de district[19].
L'Association Aéroclub d'Andaines - Aérodrome les Bruyères de Bagnoles et du Pays Fertois - Couterne forme aux brevets aéronautiques (BIA, BB et PPL) en partenariat avec les écoles et les collèges de la région, avec agréments de la FFA et Jeunesse et Sports.
Manifestations
modifierTous les ans, le dernier week-end de juin, a lieu la fête Saint-Pierre, accompagnée de son feu de la Saint-Jean le samedi soir, une fête foraine tout le week-end, ainsi que le vide-greniers le dimanche[20].
Pèlerinage
modifierTous les ans avait lieu un pèlerinage à Notre Dame de Lignou. La légende veut qu'un chevalier, seigneur de Lignou de Briouze, soit parti pour la croisade. Son intendant aurait pris sa femme et ses bien et l'aurait assassiné à son retour. Mourant il aurait invoqué Notre Dame. Une statue de la vierge trouvée à ce moment dans un églantier aurait été ramenée à Lignou de Briouze. Elle serait revenue systématiquement à Lignou jusqu'à ce que l'on l'y laisse. Un églantier "éternel" est toujours visible dans l'enceinte. Un pèlerinage annuel attire toujours les chrétiens de Briouze, ainsi que les fêtes traditionnelles de la Vierge, à Pâques , à l'ascension et au premier dimanche de novembre.[1]
Personnalités liées à la commune
modifier- Charles Henri Gabriel de Frotté (1785 à Couterne - 1858), député de l'Orne (1815-1816) puis préfet de la Creuse en 1830.
- Louis de Frotté (1766-1800), chevalier de Couterne, y a vécu son adolescence.
- Jean Hélion (1904 à Couterne - 1987), peintre figuratif qui introduisit l’art abstrait aux États-Unis.
Notes et références
modifierNotes
modifier- Population municipale 2020.
- Dans le tableau des recensements et le graphique, par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu, pour les populations légales postérieures à 1999 de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique que les populations correspondant à l'année 2006, première population légale publiée calculée conformément aux concepts définis dans le décret no 2003-485 du 5 juin 2003, et les années correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee.
Références
modifier- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2013 (site de l'IGN, téléchargement du 19 mars 2014)
- « recueil des actes administratifs ».
- Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr
- « Géoportail (IGN), couche « Limites Administratives » activée »
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Larousse,
- J. Adigard des Gautries, Études d'onomastique ornaise : II les toponymes anciens formés à l'aide de l'appellatif Court, Bulletin de la Société historique et archéologique de l'Orne, t. LXXVIII, 1960.
- Nègre, Ernest., Toponymie générale de la France / 2. Formations non-romanes, formations dialectales., Droz, (ISBN 2-600-00133-6 et 978-2-600-00133-5, OCLC 174640771, lire en ligne)
- Annie Renoux-Aux sources du pouvoir châtelain de Geoffroi “Seigneur de Mayenne, le plus fort homme du Maine” (c. 1040-1098)» 2005, p. 61-89(fig.5).
- René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 227.
- Jean-François Miniac, Les Nouvelles affaires criminelles de l'Orne, De Borée, Paris, 2009.
- « Seqens Advanced Specialties, un site industriel chimique en plein bocage à Couterne. », sur Seqens, (consulté le )
- « Les élections Municipales 2008 », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
- « Premier mandat de maire pour Daniel Durand », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
- Réélection 2014 : « Daniel Durand est réélu pour un second mandat », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
- Date du prochain recensement à Couterne, sur le-recensement-et-moi.fr, site spécifique de l'Insee.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 20112012201320142015 2016 2017 2018 .
- Notice no PA00110788, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Notice no PA00135520, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Site officiel de la Ligue Basse-Normandie – US Coutern Haleine Tesse Frou » (consulté le ).
- « Ce week-end c'est la fête St Pierre à Couterne », sur tendanceouest.com, Tendance Ouest (consulté le )
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- Annie Renoux, Les pouvoirs locaux dans la France du centre et de l’ouest (VIIIe-XIe siècles), Presses universitaires de Rennes, (lire en ligne), « Aux sources du pouvoir châtelain de Geoffroi “Seigneur de Mayenne, le plus fort homme du Maine” (c. 1040-1098)» », p. 61-89
Articles connexes
modifier- Liste des communes de l'Orne
- Liste des anciennes communes de l'Orne
- Liste de monuments aux morts français surmontés d'un coq
Liens externes
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- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à la musique :
- Présentation de Couterne
- Résumé statistique de Couterne sur le site de l'Insee