Courtelary
Courtelary est une commune suisse du canton de Berne, située dans l'arrondissement administratif du Jura bernois. Elle abrite la Préfecture du Jura bernois[3].
Courtelary | ||||
Armoiries |
Drapeau |
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Administration | ||||
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Pays | Suisse | |||
Canton | Berne | |||
Arrondissement administratif | Jura bernois | |||
Communes limitrophes | Cormoret, Nods, Cortébert, Mont-Tramelan, Les Breuleux, La Chaux-des-Breuleux | |||
Maire | Benjamin Rindlisbacher | |||
NPA | 2608 | |||
No OFS | 0434 | |||
Démographie | ||||
Population permanente | 1 420 hab. (31 décembre 2022) | |||
Densité | 64 hab./km2 | |||
Langue | Français | |||
Géographie | ||||
Coordonnées | 47° 10′ 45″ nord, 7° 04′ 20″ est | |||
Altitude | 695 m |
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Superficie | 22,17 km2 | |||
Localisation | ||||
Géolocalisation sur la carte : Suisse
Géolocalisation sur la carte : Suisse
Géolocalisation sur la carte : canton de Berne
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Liens | ||||
Site web | www.courtelary.ch | |||
Sources | ||||
Référence population suisse[1] | ||||
Référence superficie suisse[2] | ||||
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Géographie
modifierCourtelary se trouve à 14 km à vol d’oiseau de Bienne, dans la partie médiane du Vallon de Saint-Imier, le long du cours de la Suze.
Le point culminant du territoire communal est à 1 263 m sur la Montagne du Droit et à 1 540 m sur les hauteurs de la chaîne de Chasseral.
Le territoire communal est occupé à raison de 5 % par l’habitat, 43 % par la forêt, 51 % par les zones agricoles et 1 % de sol improductif.
Histoire
modifierLa première mention écrite de Courtelary remonte à 962, avec le nom de Curtis Alerici. Par la suite apparurent d’autres toponymes : Curte Alesi (1175) et Cortaleri (1178). Le nom du lieu provient vraisemblablement de la cour d'un Bourguignon du nom d’Alaric. Courtelary appartenait alors à l’Abbaye de Moutier-Grandval, mais le chapitre de Saint-Imier possédait également des biens sur le territoire de Courtelary.
Le village appartenait à l'Évêché de Bâle, mais l'influence de Bienne se fit de plus en plus sentir. En 1530, les Biennois introduisirent la réforme dans le vallon de Saint-Imier, contre la volonté des habitants. Les Biennois affermèrent le château à la ville de Soleure. En 1604, une cour de justice est installée à Courtelary. En 1606, le village devient le siège des baillis d’Erguël.
Après que les troupes françaises eurent envahi l’évêché de Bâle en 1792, une assemblée législative du Pays d'Erguël se réunit sans succès à Courtelary dans le but de créer une république indépendante. De 1797 à 1815, Courtelary appartint à la France et fut le chef-lieu d'un canton du département du Mont-Terrible, puis, à partir de 1800, du département du Haut-Rhin, auquel le Mont-Terrible fut rattaché. Par décision du congrès de Vienne, l’Erguël fut rattaché au canton de Berne en 1815 et devint une préfecture en 1831.
La Préfecture
modifierEn 1606, Pétremand de Gléresse[4] érige un château à Courtelary pour son usage privé[5]. Ce bâtiment loge les baillis de la seigneurie d’Erguël, représentants du prince-évêque, durant plus de deux siècles. Lors des Troubles de Courtelary, en 1733, l’un d’eux, Benoît-Aimé Mestrezat[6] s’enfuit par une fenêtre pour se réfugier à la cour de Porrentruy[7]. En 1831, avec la nouvelle Constitution cantonale, le château devient le siège de la préfecture du district de Courtelary. Au fil des ans, la bâtisse abrite non seulement le pouvoir administratif, mais aussi le pouvoir judiciaire, le conservateur du Registre foncier, le préposé à l’Office des poursuites et faillites, la Caisse de l’État et l’Office des forêts du district[8].
L’édifice fait l’objet de transformations successives, en 1890, 1934, 1939, 1967 et 1981. En 1984, les alentours sont aménagés en jardin à la française[9]. En 1978, un attentat à l’explosif provoque d’importants dégâts[10].
Au 1er janvier 2010, à l’issue de la réorganisation administrative du canton de Berne, le Jura bernois ne compte plus qu’une seule préfecture au lieu de trois[11]. Celle-ci s’installe à Courtelary.
Club Athlétique Courtelary (CAC)
modifierCréé en 1971, le Club athlétique Courtelary (CAC) a formé des centaines de jeunes filles et de jeunes gens à la course, aux sauts ou aux lancers[12]. De ses rangs sont issus trois athlètes de niveau international : Martine Oppliger, Raphaël Monachon[13] et Fabian Niederhäuser[14]. Avant même la création du club, les fondateurs mettent sur pied, le 30 octobre 1970, un premier cross réunissant 377 participants. Entre 1971 et 1978, Werner Dössegger et Albrecht Moser l’inscrivent à plusieurs reprises à leur palmarès. Cette épreuve prend le nom des Dix bornes de Courtelary en 1986[15]. Elle compte pour le Trophée jurassien[16]. La dernière édition se déroule en 2022. Elle est remplacée par le Trophée de la Suze, une joute aux ambitions plus modestes[17].
Transports
modifier- Sur la ligne Bienne – La Chaux-de-Fonds ; durant 17 ans, la Flèche du Jura relie les Montagnes neuchâteloises au reste de la Suisse en passant par Courtelary.
- Aérodrome de Courtelary
Économie
modifierLa société Camille Bloch, sise à Courtelary, est le dernier fabricant indépendant de chocolat suisse.
Manifestations
modifierChaque année en avril a lieu le Country Music festival de Courtelary. En octobre se déroulent les "Dix Bornes de Courtelary", un cross organisé par le club athlétique local.
Personnalités
modifier- Léo Albisetti, musicien[18], premier prix ex aequo du 78e Concours de composition de Genève[19].
- Edgar Primault - pilote et président de la Chambre suisse de l'horlogerie.
- Paul Miche - compositeur suisse
- Eugenio Santoro - sculpteur suisse d'origine italienne, représentant important de l'art brut.
- Fritz Scheidegger[20], pilote de side-car, double champion du monde[21].
Curiosité naturelle
modifierLe Creux-de-Glace est une doline dans laquelle la neige persiste durant toute l'année.
Références
modifier- ↑ « Bilan démographique selon le niveau géographique institutionnel » , sur Office fédéral de la statistique (consulté le ).
- ↑ « Portraits régionaux 2021: chiffres-clés de toutes les communes » [xls], sur Office fédéral de la statistique (consulté le ).
- ↑ « Jura bernois », sur Canton de Berne (consulté le )
- ↑ André Imer, « Pétremand de Gléresse », sur Dictionnaire historique suisse, (consulté le )
- ↑ Cécile Diezi, « Une rénovation respectueuse du passé historique », L'Impartial, (lire en ligne)
- ↑ François Kohler, « Benoît-Aimé Mestrezat », sur Dictionnaire historique suisse, (consulté le )
- ↑ Pierre-Olivier Léchot, « La Vénérable Classe d'Erguël durant le XVIIIe siècle », Actes de la Société jurassienne d'émulation, (lire en ligne)
- ↑ Laurent Guyot, « Un crédit de 1,6 million demandé au Grand Conseil », L'Impartial, (lire en ligne)
- ↑ Marie-José Dornbierer, « Presque comme à Versailles! », Journal du Jura, (lire en ligne)
- ↑ « Horrible attentat à l'explosif perpétré en pleine nuit contre la préfecture de Courtelary », Journal du Jura, (lire en ligne)
- ↑ Gilles Bürki, « Les adieux du préfet Antoine Bigler », L'Impartial, (lire en ligne)
- ↑ Paul-André Schwab, 25 ans d’amitié et d’émotions partagées, Courtelary, Club Athlétique,
- ↑ Emma Chatelain, « Raphaël Monachon », sur DIJU, (consulté le )
- ↑ Emma Chatelain, « Niederhäuser, Fabien (1961-) », sur DIJU, (consulté le )
- ↑ Olivier Petitjean, « On se bouscule », Journal du Jura, (lire en ligne)
- ↑ « Le Trophée jurassien », sur Le Trophée jurassien (consulté le )
- ↑ « Trophée de la Suze 2024 », sur Trophée de la Suze (consulté le )
- ↑ « Léo Albisetti », sur https://www.concoursgeneve.ch/fra/people/leo_albisetti (consulté le )
- ↑ « Léo Albisetti et Caio De Azevedo, deux premiers prix au Concours de composition de Genève », sur Concours de Genève (consulté le )
- ↑ Emma Chatelain, « Scheidegger, Fritz (1930-1967) », sur DIJU, (consulté le )
- ↑ « Réception des champions du monde », Journal du Jura, no 214, (lire en ligne)
Liens externes
modifier- Anne Beuchat-Bessire, « Courtelary (commune) » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
- Site officiel