Cour de l'Épervier
La cour de l'Épervier se tenait dans le courant du XIIe siècle chaque année au Puy-en-Velay où elle réunissait au printemps le concours des plus beaux et plus valeureux damoiseaux et damoiselles.
Il semble qu'il y avait d'abord un jeu consistant à placer un épervier en mue sur une lance que le plus agile devait attraper et placer sur son poing. Ensuite, le concours se terminait avec des assauts de chants d'amour[1].
Comme plus tard pour les Jeux floraux qui chercheront à les faire revivre, les poètes rivalisaient de talent, la cour se réunissait pour juger, puis le meilleur troubadour était désigné seigneur de l'Épervier le jour de la fête de l'Ascension. Il est probable que la récompense était, sinon un épervier vivant (ou plutôt un faucon), ce qui était un présent de grand prix, du moins un bijou d'or en forme d'épervier.
Le cartulaire de la cité de Millau se nommait Livre de l'Épervier, ce qui pourrait indiquer que la cour de l'Épervier avait son origine chez les vicomtes de Millau.
Protecteurs
modifierLauréats connus
modifier- Pierre de Vic; Plusieurs mentions qu'il était seigneur de l'Épervier. En outre, dans les manuscrits, les miniatures le représentent en « moine à cheval avec un épervier au poing ».
- Jacques Baillet, seigneur de l'Épervier et de Saint-Dézert.
Autres participants
modifier- Pèire Cardenal, troubadour du Puy, fils de chevalier.
- Na de Casteldoza
Notes et références
modifierNotes
modifier- Ajalbert
Bibliographie
modifier- Jean Ajalbert, Au cœur de l'Auvergne, Paris, Flammarion, 1922, chapitre VIII.
- Albert Boudon-Lashermes, Les Fêtes félibréennes du Puy, 1923 ?
- Duc de La Salle de Rochemaure, Les Troubadours cantaliens.
- Paule Le Rider: L'épisode de l'épervier dans Erec et Enide. In: Romania, tome 116, 1998, numéro 463, pages 368-393, en particulier 378-385, [1] [archive].