Cottbus
Cottbus (Chóśebuz en sorabe, Chociebuż en polonais) est une ville d'Allemagne dans l'État de Brandebourg située en Basse-Lusace.
Cottbus/Chóśebuz | |||
Photo aérienne de Cottbus. | |||
Armoiries |
Drapeau |
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Administration | |||
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Pays | Allemagne | ||
Land | Brandebourg | ||
District (Regierungsbezirk) |
Il n'existe pas de districts en Brandebourg | ||
Arrondissement (Landkreis) |
Cottbus (ville-arrondissement) | ||
Nombre de quartiers (Ortsteile) |
19 | ||
Bourgmestre (Bürgermeister) Mandat |
Holger Kelch 2014-2022 |
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Partis au pouvoir | CDU | ||
Code postal | 03042 - 03055 | ||
Code communal (Gemeindeschlüssel) |
12 0 52 000 | ||
Indicatif téléphonique | (0)355 | ||
Immatriculation | CB | ||
Démographie | |||
Gentilé | cottbusien/ne ou cottbusois/e | ||
Population | 100 010 hab. () | ||
Densité | 604 hab./km2 | ||
Géographie | |||
Coordonnées | 51° 45′ 39″ nord, 14° 20′ 03″ est | ||
Altitude | 75 m |
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Superficie | 16 562 ha = 165,62 km2 | ||
Localisation | |||
Géolocalisation sur la carte : Allemagne
Géolocalisation sur la carte : Brandebourg
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Liens | |||
Site web | www.cottbus.de | ||
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Géographie
modifierLa ville de Cottbus est située à 90 km au nord-est de Dresde, à 100 km au sud-est de Berlin et à 100 km à l'ouest de Zielona Góra.
Au nord-est de la ville se trouve la forêt de la Spree, une réserve de biosphère de l'UNESCO. Au nord s'étend la lande de Lieberose. Le bassin minier de Lusace se trouve au sud et à l'est de la ville.
Histoire
modifierAppartenances historiques
Marche de Lusace 965-1002 |
La présence humaine date d'environ 2 000 ans : colons germaniques, tribus slaves, Lusitzi (Lusace), Wendes (Venedi), Talsandinsel (Kaupe (de)).
La ville est mentionnée pour la première fois dans une charte en 1156. Forteresse slave à l'origine, elle se développe comme cité marchande dès le XIIe siècle et est rattachée au Brandebourg au milieu du XVe siècle. En 1468, puis en 1479, la ville et détruite par incendie. La peste, la guerre de Trente Ans, Wallenstein sont autant de fléaux pour la ville, jusqu'en 1648.
L'édit de Potsdam (1685) de Frédéric-Guillaume Ier de Brandebourg permet l'émigration messine à Berlin à la suite de la révocation de l'édit de Nantes. L'arrivée de huguenots français permet un nouvel essor[1].
La ville s'enrichit par le commerce et la fabrication de drap, puis au XIXe siècle en exploitant des mines de lignite[2]. La ville industrielle de Basse-Lusace devient un centre de transport ferroviaire.
De 1914 à 1919, Cottbus héberge un camp d'internement de prisonniers de guerre (hippodrome de Sielow et Mersdorf)[3],[4].
Le camp de Cottbus-Sielow[5],[6],[7] sert également, sous la république de Weimar, en 1921-1923, à accueillir surtout des réfugiés juifs de l'Europe de l'Est (Konzentrationslager für Ausländer) (Giorgio Agamben, Homo Sacer, p. 148).
Dès 1938, les usines fabriquent également des véhicules à chenilles (ZKW), des avions de reconnaissance, puis des chasseurs. En 1945, les bombardiers américains détruisent une grande partie de la ville. Le , les troupes soviétiques du Premier front ukrainien (maréchal Koniev) occupent la ville.
En 1991 est fondée l'Université brandebourgeoise de technologie (Brandenburgische Technische Universität (de), BTU) dont le siège est partagé entre les villes de Cottbus et Senftenberg.
Culture sorabe
modifierCottbus est la capitale culturelle de la minorité sorabe, et, avant 1945, la majorité de la population de cette ville était de cette origine. Aujourd'hui, Cottbus est une ville presque entièrement germanisée, mais la minorité sorabe a ses écoles, son lycée (le Gymnasium bas-sorabe de Cottbus, en allemand Niedersorbisches Gymnasium Cottbus, en bas-sorabe Dolnoserbski gymnazium Chóśebuz), un établissement secondaire dans lequel est dispensé un enseignement bilingue allemand/sorabe dans le cadre du projet éducatif Witaj.
Cottbus possède également son théâtre et ses centres culturels bilingues. Cependant l'allemand domine dans les rues.
Personnalités liées à la ville
modifierParmi les personnalités nées à Cottbus figurent la photographe Bertha Beckmann, le peintre Carl Blechen, le physiologiste Theodor Fritsch, l'athlète Ulrike Bruns, le lanceur de disque Robert Harting et le cycliste Tony Martin.
Sport
modifierDepuis 1976, se déroule à Cottbus, le Tournoi des Maîtres, qui est la plus vieille compétition de gymnastique. Ce meeting rassemble 24 nations pendant 3 jours chaque année au Lausitz Arena. En 1980 est reconstruit le Leichtathletikstadion Cottbus, un stade d'athlétisme de 19 000 places.
Le club de la ville, le FC Energie Cottbus, a été créé en 1963 sous le nom du SC Cottbus. Il a notamment participé à la finale de la Coupe d'Allemagne 1996-1997[8]. Le club évolue pour la saison 2022-2023 en quatrième division allemande.
Jumelage
modifierLa ville de Cottbus est jumelée avec celle de Montreuil (Seine-Saint-Denis) depuis 1959.
Galerie de photos
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Signalisation bilingue en allemand et en sorabe d'un des panneaux d'entrée de la commune de Cottbus.
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Signalisation bilingue en allemand et en sorabe d'une des plaques de voie dans l'agglomération de Cottbus.
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Cottbus, le parc Branitz avec la pyramide.
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Le centre-ville de Cottbus.
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La place du marché de Cottbus.
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La bibliothèque de l'université de Cottbus.
Articles connexes
modifier- FC Energie Cottbus, seul club de football d'ex-Allemagne de l'Est évoluant en Bundesliga de 2000 à 2003, puis de 2006 à 2009. En 2020/21, le club joue en Regionalliga Nordost, tandis que l'Union Berlin et le RB Leipzig évoluent désormais dans l'élite.
- Nouvelle synagogue de Cottbus.
- Château de Branitz
Notes et références
modifier- « Le Refuge huguenot en Brandebourg - Musée protestant », sur Musée protestant (consulté le ).
- Guide vert Allemagne, Michelin, 2001, p. 148.
- « Camp de Cottbus », sur lencrierdupoilu.free.fr (consulté le ).
- Montandon, Raoul, « La distribution géographique des prisonniers de guerre pendant le conflit mondial de 1914-1919 », Le Globe. Revue genevoise de géographie, Persée - Portail des revues scientifiques en SHS, vol. 58, no 1, , p. 36–49 (DOI 10.3406/globe.1919.5469, lire en ligne, consulté le ).
- (de) « Konzentrationslager », sur preussenchronik.de (consulté le ).
- Wolfgang Wippermann, « Zeitgeschichte 1920: Wie gehabt », Der Freitag, (lire en ligne, consulté le ).
- (de) « ZAG 38 Geschichte der Abschiebehaft », sur zag-berlin.de (consulté le ).
- « Vereinschronik Energie Cottbus Geschichte », sur www.was-war-wann.de (consulté le )
Liens externes
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- (de) Site officiel
- Ressource relative au spectacle :
- Ressource relative à la musique :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Polytechnique de Cottbus (Allemand, Anglais)