Corollaire Roosevelt
Le corollaire Roosevelt (ou corollaire de la doctrine de Monroe) est une interprétation expansionniste de la doctrine de Monroe (1823) exposée par le président américain Theodore Roosevelt dans un discours prononcé le au début de la troisième session du 58e Congrès des États-Unis (en).
Contenu
modifierTrois ans après la mise en œuvre de la doctrine du Big Stick, ce discours ne prône plus la neutralité inhérente à la doctrine de Monroe, mais affirme que les États-Unis ne toléreront pas que l'on s'oppose directement à leurs intérêts.
Il permet ainsi de justifier en grande partie les volontés d'expansion américaines vers les Philippines, Panama et Cuba, et de confirmer la place de l’Amérique latine dans la sphère d'influence des États-Unis. Ce corollaire a provoqué l'indignation des dirigeants européens, notamment de l'empereur Guillaume II d'Allemagne.
Texte et extraits du discours
modifier« L’injustice chronique ou l’impuissance qui résulte en un relâchement général des règles de la société civilisée peut exiger, en fin de compte, en Amérique ou ailleurs, l’intervention d’une nation civilisée et, dans l’hémisphère occidental, l’adhésion des États-Unis à la doctrine de Monroe peut forcer les États-Unis, à contrecœur cependant, dans des cas flagrants d’injustice et d’impuissance, à exercer un pouvoir de police international[trad 1]. »
— Theodore Roosevelt, Roosevelt Corollary[1]
Notes et références
modifierNotes
modifier- (en) « Chronic wrongdoing, or an impotence which results in a general loosening of the ties of civilized society, may in America, as elsewhere, ultimately require intervention by some civilized nation, and in the Western Hemisphere the adherence of the United States to the Monroe Doctrine may force the United States, however reluctantly, in flagrant cases of such wrongdoing or impotence, to the exercise of an international police power. »
Références
modifier- (en)Theodore Roosevelt, « Roosevelt Corollary », Wikisource,