Copal

résine semi-fossile ou sub-fossile

Le copal est une résine semi-fossile, ou sub-fossile, que l'on trouve principalement en Afrique et en Inde mais aussi en Amérique. Proche de l'ambre, mais généralement plus clair, il est également utilisé comme gemme pour la confection de bijoux.

Copal de Madagascar.
Elateridae (Madagascar).

Copal est un terme issu du nahuatl et signifie « encens » dans cette langue. Les cultures indigènes du Mexique s'en servaient lors de la célébration de rituels religieux. C'est cependant en Afrique que l'on trouve les principaux gisements. L'Égypte antique utilisait le copal pour fabriquer des bijoux. Toutankamon portait des anneaux ornés de scarabées de copal.

Il est aussi utilisé en ébénisterie, additionné de diverses substances (élémi, camphre, benjoin), dilué dans de l'alcool et passé au pinceau pour obtenir un brillant similaire au vernis au tampon (gomme-laque).

Récolte de copal sur l'île de Célèbes, avant 1940. Tropenmuseum

Différences entre ambre et copal

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Le copal est qualifié d'ambre « jeune » à juste titre : la seule différence entre les deux se trouve dans leur état de polymérisation. Une résine actuelle et durcie est immédiatement considérée comme étant du copal. Au fil du temps, les molécules qui la composent se réorganisent pour constituer des macromolécules, devenant progressivement un polymère qui pourra, à plus ou moins long terme, être considéré comme étant de l'ambre. Les éventuelles différences de couleur ne constituent pas un critère de différenciation.

Le copal est généralement soluble dans l'alcool alors que l'ambre ne l’est pas.

Une idée reçue voudrait que l'ambre soit issue de la résine de Gymnospermes (conifères), et que le copal soit issu de celle d'Angiospermes (légumineuses et plantes à fleurs). C'est faux[1] : l'ambre du Chiapas, au Mexique (indubitablement considéré comme de l'ambre par l'ensemble de la communauté scientifique), s'est formée dans un environnement de type mangrove. La production de cette résine fossile (Miocène inférieur et moyen) est attribuée à l'espèce éteinte Hymenaea mexicana, espèce d'Angiospermes de la famille des Fabaceae.

Comme le montre la photo ci-contre, le copal peut être obtenu directement de certains végétaux vivants. Édouard Heckel a noté en 1902 la présence de cette résine dans les fruits[2] et, en moindre quantité, dans l'écorce[3] du Dipteryx odorata Wild (en)[4].

Gisements

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  • Afrique de l'Est
Tanzanie, Mozambique, Madagascar, Zanzibar
  • Afrique de l'Ouest et Afrique centrale
Sierra Leone, Bénin, Niger, Cameroun, Congo, Angola
  • Amérique du Nord
Mexique
  • Amérique du Sud
Colombie, République dominicaine
  • Asie
Indonésie, Sumatra, Thaïlande, Malaisie, Manille
  • Europe
France
  • Océanie
Nouvelle-Zélande (Kauri)

Beaux-arts

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La résine de copal est utilisée pour la confection de médiums oléo-résineux et de vernis.

Notes et références

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  1. (en) « Figure 3 — source data 1. Source data quantifying apoptotic assays », sur dx.doi.org (consulté en ).
  2. [Heckel & Schlagdenhauffen 1903] Édouard Heckel et Frédéric Charles Schlagdenhauffen, « Sur un nouveau copal fourni par le fruit du Dipteryx odorata Wild (en) (Coumarouna odorata Aublet) », Revue des cultures coloniales, t. 12, 7e année, no 127,‎ , p. 353-362 (lire en ligne [sur gallica]).
  3. [Heckel & Schlahdenhauffen 1904] Édouard Heckel et Frédéric Charles Schlagdenhauffen, « Sur un nouveau copal fourni par l'écorce de Dipteryx odorata Wild (en) », Revue des cultures coloniales, t. 12, 7e année, no 127,‎ , p. 353-362 (lire en ligne [sur gallica]).
  4. [Heckel & Schlagdenhauffen 1904] Édouard Heckel et Frédéric Charles Schlagdenhauffen, « Sur une résine de copal et sur un kino nouveaux fournis, la première par les fruits et le second par l'écorce de Dipteryx odorata Wild » (séance du 4 janvier 1904), Comptes-rendus de l'Académie des sciences, t. 138,‎ , p. 430-432 (lire en ligne [sur gallica]).

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Voir aussi

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Liens externes

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