Constance de Hohenstaufen (1248-1302)
Constance de Hohenstaufen ou de Souabe, Constance d'Aragon[1] ou encore Constance II de Sicile[Note 1], née en 1248 à Catane (Sicile) et morte le à Barcelone, est une princesse issue de la maison de Hohenstaufen, petite-fille de l'empereur Frédéric II du Saint-Empire. Elle se marie avec Pierre III, souverain de la couronne d'Aragon, puis de Sicile. Elle est proclamée bienheureuse par l'Église catholique.
Constance de Hohenstaufen Constance d'Aragon | |
Titre | |
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Reine de la couronne d'Aragon | |
– (9 ans) |
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Reine de Sicile | |
– (19 ans, 7 mois et 4 jours) |
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Prédécesseur | Marguerite de Bourgogne-Tonnerre |
Successeur | Isabelle de Castille |
Biographie | |
Dynastie | Hohenstaufen |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Catane (royaume de Sicile) |
Date de décès | |
Lieu de décès | Barcelone (comté de Barcelone) |
Sépulture | cathédrale Sainte-Croix de Barcelone |
Père | Manfred Ier de Sicile |
Mère | Béatrice de Savoie |
Conjoint | Pierre III d'Aragon le Grand |
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Blason de Constance de Sicile | |
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Constance d'Aragon Bienheureuse | |
Tombe de Constance à la cathédrale Sainte-Croix de Barcelone. | |
reine d'Aragon, reine de Sicile | |
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Ordre religieux | Ordre de Sainte-Claire |
Vénérée à | Barcelone |
Vénérée par | Église catholique |
Fête | 8 avril |
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Biographie
modifierFille de Manfred de Hohenstaufen, prince de Tarente et plus tard roi de Sicile, et de Béatrice de Savoie[3], Constance naît en 1248, probablement à Catane. Elle est donc héritière du royaume de Sicile[1].
Elle épouse, à l'âge de 14 ans, le , à Montpellier, dans la basilique Notre-Dame des Tables[4], l'infant Pierre, fils du roi d'Aragon, Jacques Ier le Conquérant[3]. Le mariage est célébré par l'évêque de Maguelone[4].
Pierre succède à son père, en 1276, sous le nom de Pierre III d'Aragon. En 1282, à la suite de la révolte des Vêpres siciliennes, Constance et Pierre obtiennent la couronne de Sicile[5].
Pierre meurt le . Constance de Hohenstaufen se retire au monastère franciscain de Santa Clara de Barcelone[6]. Elle meurt dans la même ville, probablement le [6], et sa sépulture se trouve à la cathédrale Sainte-Croix de Barcelone.
Deux de ses fils, Alphonse et Jacques, deviennent rois d'Aragon et le dernier, Frédéric, roi de Sicile.
Famille
modifierDe son mariage avec Pierre III sont nés :
- Alphonse III d'Aragon (1265-1291), roi d'Aragon, roi de Valence et comte de Barcelone.
- Jacques II d'Aragon le Juste (1267-1327), roi d'Aragon, roi de Valence, comte de Barcelone, roi de Sardaigne et de roi de Sicile.
- Élisabeth de Portugal (1271-1336), «Sainte Élisabeth de Portugal», reine consort de Portugal par son mariage en 1288 avec Denis Ier de Portugal.
- Frédéric II de Sicile (1272-1337), roi de Sicile.
- Yolande (1273-1302), mariée en 1297 avec l'infant Robert de Naples, futur Robert Ier.
- Pierre d'Aragon (1275-1296).
Vénération
modifierConstance de Sicile est proclamée bienheureuse par l'Église catholique et célébrée le 8 avril[7].
Dante mentionne dans la Divine Comédie cette fille de Manfred, « buona Costanza » (bonne Constance) dans le Purgatoire (III), tout comme son ancêtre, Constance de Hauteville « gran Costanza » (grande Constance), dans le Paradis (III)[8].
Notes et références
modifierNotes
modifier- Constance de Hohenstaufen porte parfois le nom de Constance de Sicile[2]. Elle est toutefois numéroté II afin de la distinguer de Constance de Hauteville, reine de Sicile de 1194 à 1198.
Références
modifier- Colette Gros, Images de la femme dans l’historiographie florentine du XIVe siècle, Presses universitaires de Provence, coll. « Le temps de l’histoire », 238 p. (ISBN 978-2-8218-8283-6, lire en ligne), p. 48, « Constance d'Aragon ».
- Faure 2001, p. 227.
- Gratien Charvet (1826-1884), La première maison d'Uzès : étude historique et généalogique [sur la] première maison d'Uzès : suivie du catalogue analytique des évêques d'Uzès, Impr. J. Martin, , 131 p. (lire en ligne), p. 91.
- Honoré Fisquet, La France pontificale (Gallia Christiana) : histoire chronologique et biographique des Archevêques et Evêques de tous les diocèses de France, depuis l'établissement du christianisme jusqu'à nos jours, divisée en 18 provinces ecclésiastiques : Métropole d'Avignon - Montpellier - Première partie, Paris, Etienne Repos, , 597 p. (lire en ligne), p. 120.
- Jean-Yves Frétigné, Histoire de la Sicile : des origines à nos jours, Paris, Fayard, , 477 p. (ISBN 978-2-213-63154-7), p. 219,476.
- Elisenda Albertí i Casas, Dames, reines, abadesses. 18 personalitats femenines a la Catalunya medieval (Orígens), Albertí Editor, , 160 p. (ISBN 978-84-7246-085-0), p. 59-72.
- « Bienheureuse Constance », sur www.nominis.cef.fr (consulté en ).
- Anne-Marie Flambard Héricher, Frédéric II (1194-1250) et l'héritage normand de Sicile (Colloques de Cerisy), Presses universitaires de Caen, , 240 p. (ISBN 978-2-84133-809-2, lire en ligne), p. 185-187.
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- (ca) Jaume Sobrequés i Callicó et Mercè Morales i Montoya, Contes, reis, comtesses i reines de Catalunya, Barcelone, Editorial Base, coll. « Base Històrica » (no 75), , 272 p. (ISBN 978-84-15267-24-9), p. 101-102
- Marcel Faure (sous la dir.), Reines et princesses au Moyen Age : actes du Cinquième Colloque international de Montpellier, Université Paul-Valéry, 24-27 novembre 1999, vol. 1, Centre de recherche interdisciplinaire sur la société et l'imaginaire au Moyen Âge, Université Paul-Valéry-Montpellier, coll. « Les Cahiers du C.R.I.S.I.M.A », , 860 p. (ISBN 978-2-84269-460-9), p. 227
Articles connexes
modifier- Pierre III d'Aragon le Grand, son mari et souverain de la couronne d'Aragon
- Vêpres siciliennes
Liens externes
modifier
- Ressource relative aux beaux-arts :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- (es) La ténacité d'une reine, Constance de Souabe (1248-1302), Sandra Ferrer Valero, Mujeres en la historia