Conseil national de la résistance iranienne

Le Conseil national de la résistance iranienne, CNRI fédère une faction de l'opposition iranienne à l'étranger, contre la République islamique d'Iran. Il est présidé par Maryam Radjavi.

Conseil national de la résistance iranienne
(fa) شورای ملی مقاومت ایران
Image illustrative de l’article Conseil national de la résistance iranienne
Logotype officiel.
Présentation
Président Maryam Radjavi
Fondation
Siège Paris, France
Fondateurs Massoud Radjavi
Abolhassan Bani Sadr
Porte-parole Alireza Jafarzadeh
Site web http://ncr-iran.org

Basée à Paris, la coalition est composée de différents groupes dissidents iraniens, dont le principal membre est l'Organisation des moudjahiddines du peuple iranien[1],[2].

Structure

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Le CNRI est composé de cinq organisations communistes d'opposition iraniennes dont l'Organisation des moudjahiddines du peuple iranien, qui en compose la majorité des membres, et de quelques personnalités indépendantes. Il regroupe également des groupuscules d'extrême-gauche. Le CNRI est composé des activistes communistes exilés après l'avènement de la République Islamique en Iran. Il est doté d'une assemblée en exil composée de 550 membres dont 52 % sont des femmes. Il a adopté des plans théoriques pour l'autonomie du Kurdistan, l'égalité des sexes, la séparation de la religion et de l'État. L'ensemble des composantes du CNRI luttent pour un État laïc et démocratique. Cependant, depuis 1993, l'organisation révolutionnaire est dirigée par la même personne, Maryam Radjavi, autoproclamée future présidente de Conseil national pour la période de transition.

L'organisation est placée sur la liste officielle des organisations terroristes des États-Unis de 1997 à [3] du fait de la violence de ses actions, notamment des immolations en place publique de certains de ses membres[4]. Dick Armey a suggéré que le Département d’État avait inclus à tort l’OMPI dans la liste des terroristes[5]. Il est allégué que l’inclusion du CNRI et de l’OMPI dans la liste était une faveur offerte au gouvernement iranien et non fondée sur des faits. Selon le Wall Street Journal, les diplomates de l'administration Clinton affirment que l'inclusion de l'OMPI sur la liste a joué un rôle important dans les efforts visant à améliorer les relations avec Téhéran[6],[7].

Programme politique

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Le Conseil national de la Résistance iranienne a défini, à travers le vote de plans et de règlements, les tâches d'un hypothétique gouvernement provisoire[8] :

  • La séparation de la religion et de l'État
  • l'autonomie du Kurdistan iranien dans le cadre de l'intégrité territoriale de l'Iran
  • l'abolition de toutes les discriminations basées sur le sexe, l'ethnie ou la religion
  • l'instauration d'une « économie saine »
  • la libération de tous les prisonniers politiques
  • le désarmement et la dissolution de toutes les institutions répressives de la république islamique d'Iran
  • des enquêtes publiques et sous observation internationale des crimes commis par les responsables de l'Iran
  • la garantie de la liberté totale d'expression et de conviction
  • la garantie de la liberté totale de la presse et des partis politiques
  • la sécurité légale et professionnelle de tous les citoyens, comme le stipule la Déclaration universelle des droits de l'homme.

Lors d'une réunion au Conseil de l'Europe en avril 2006, Maryam Radjavi a élaboré la vision du mouvement pour un futur Iran et a présenté un plan en dix points. Le projet a été soutenu par des députés britanniques, certains affirmant qu'il s'agit d'un programme qui « transformerait l'Iran » puisqu'il appelle à l'abolition de la peine de mort, à la création d'un système juridique moderne et à l'indépendance des juges. Lors d'un débat sur la situation des droits humains en Iran à la Chambre des Lords le 8 décembre 2016, Lord Alton de Liverpool a déclaré : « Le manifeste dit : les châtiments cruels et dégradants n'auront pas leur place dans l'Iran du futur »[9],[10],[11],[12].

Le CNRI affirme lutter pour l’établissement d’une république démocratique et laïque en Iran, sur un programme épousant des valeurs politiques telles qu’un gouvernement laïc, des élections démocratiques, la liberté d’expression, l’égalité des droits des femmes et les droits humains[13],[14]. Cependant, il s'agit d'une branche politique armée, avec notamment des bases militaires en Irak et en Syrie et des relais en France, en Allemagne et en Norvège.

En février 2021, un tribunal belge d'Anvers a condamné Assadollah Assadi, qui travaillait à l'ambassade d'Iran à Vienne, à une peine de 20 ans de prison pour avoir comploté en vue d'un attentat à la bombe contre un rassemblement du CNRI près de Paris en juin 2018. Il a été arrêté en Allemagne en juin 2018. Un couple belge d'origine iranienne a également été arrêté avec des explosifs et un détonateur. Un quatrième homme, le poète belgo-iranien Merhad Arefani, a été arrêté à Paris et accusé de complicité. Tous trois ont été reconnus coupables par un tribunal belge pour participation au complot et condamnés à des peines de prison de 15 à 18 ans[15].

Liens externes

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Références

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  1. Exiled Iranian opposition group in Paris for talks
  2. Senior US Senators Meet Iran Opposition Leader In Albania
  3. [PDF] treasury.gov
  4. [1]
  5. Empowering the Democratic opposition in Iran
  6. Andrew Higgins et Jay Solomon (2006-11-29), "Iranian Imbroglio Gives New Boost To Odd Exile Group", Wall Street Journal
  7. EU ministers drop Iran group from terror list
  8. site internet du CNRI - Un programme pour l'avenir
  9. Iran Rebels See Hardliner Ebrahim Raisi as Chance to Bring Down Regime
  10. US Congress introduces resolution in support of push for democracy and freedom in Iran
  11. [2]
  12. Iran: Human Rights
  13. Goulka, Jeremiah; Hansell, Lydia; Wilke, Elizabeth; Larson, Judith (2009). The Mujahedin-e Khalq in Iraq: a policy conundrum
  14. Mark Edmond Clark (2016), "An Analysis of the Role of the Iranian Diaspora in the Financial Support System of the Mujahedin-e-Khalq"; David Gold (ed.), Terrornomics, Routledge, p. 70
  15. France bomb plot: Iran diplomat Assadollah Assadi sentenced to 20 yearsBBC