Conflit intra-nationaliste
Un conflit intra-nationaliste est un conflit au sein des forces nationalistes au sein d'un même pays pour des raisons de divergences idéologiques trop grandes. Le terme ne doit pas être confondu avec celui de conflit nationaliste qui désigne un conflit entre deux nationalismes de pays différents.
Raisons
modifierLes forces nationalistes au sein d'un même pays peuvent avoir de nombreuses divergences idéologiques et économiques très marquées, les rendant ainsi sur de nombreuses questions les rendant ainsi antagonistes.
Ces raisons peuvent également, au sein d'une même tendance ou d'un même parti, des antagonismes liées aux figures politiques ainsi qu'à leurs partisans ou entre une ligne dure et une ligne modérée. Les lignes géopolitiques peuvent également être la cause de ces divisions.
Enfin, certaines formes de nationalismes sont directement antagonistes entre autres : le nationalisme civique et le nationalisme ethnique s'opposent dans leurs visions de ce que doit être le socle d'une nation[1].
Exemples historiques
modifier- Durant la guerre civile irlandaise, après la guerre d'indépendance irlandaise, les nationalistes irlandais s'entretuent suite à une scission entre ceux favorables à un traité avec le Royaume-Uni (ceux qui formeront l'état d'Irlande) et les opposants au traité qui réclame l'annexion de l'Ulster à l'Irlande ainsi que la chute du régime de l'État libre d'Irlande (Représentés par l'Armée républicaine irlandaise).
- Durant la période nazie, il existait parmi la résistance intérieure allemande des factions nationalistes opposées au NSDAP, notamment les nationaux-révolutionnaires et les nationaux-conservateurs de la Wehrmacht qui a plusieurs reprises ont tenté de renverser le régime hitlérien. En retour, le régime nazi déportait voire exécutait les membres de ces forces dissidentes[2].
- La Seconde guerre mondiale a également mené à de nombreux conflits entre nationalistes des pays occupés par les forces de l'Axe, entre les partisans de la collaboration et les opposants aux occupations. Parmi les exemples :
- En France, la plupart des nationalistes français ont rejoint la Résistance menée par le Général de Gaulle, tandis que d'autres ont rejoint la collaboration. (Voir:Nationalisme français durant la Seconde guerre mondiale)
- Le Kuomintang en Chine s'est scindé en deux, la faction de Tchang Kaï-chek majoritaire et au pouvoir était du côté des Alliés tandis que la faction de Wang Jingwei minoritaire collaborait activement avec l'envahisseur japonais.
- Après l'armistice de Cassibile en 1943, les nationalistes italiens ont commencé à se diviser entre les partisans de la Maison de Savoie qui s'est rangée du côté des Alliés et les partisans fascistes radicaux soutenant Benito Mussolini, ce qui a déclenché la guerre civile italienne.
- Les nationalistes ukrainiens se sont parfois battus entre eux durant la Seconde guerre mondiale. L'OUN-B de Bandera a mené des exécutions et des assassinats contre l'OUN-M d'Andri Melnik ainsi que contre les forces de Taras Borovets (lui-même tué par l'OUN-B).
- Durant les années 1970 en France, des militants du Groupe action jeunesse nationale-solidariste se sont affrontés avec des membres du Comité Faire Front du Parti des forces nouvelles néofasciste[3].
- En 1979, Saddam Hussein, chef du parti Baas irakien et président de la République d'Irak, mène la purge du Parti Baas irakien en accusant le Parti Baas syrien dirigé par le président syrien Hafez el-Assad de mener un complot contre l'état irakien via des intermédiaires locaux[4]. La mène à l'exécution de plusieurs baasistes irakiens et déclenche le conflit inter-baasiste et mène indirectement à l'alliance entre la Syrie et l'Iran.
- Durant les années 1980 en France, les militants nationaux-révolutionnaires du MNR se sont frontalement opposés aux néonazis de la Fédération d'action nationale et européenne (FANE). Des affrontements de rue ont eu lieu entre les deux organisations.
- Durant l'Invasion russe de l'Ukraine en 2022, la majorité des nationalistes russes ont soutenu l'invasion, toutefois une partie s'est alliée à l'Ukraine (la plupart issus de la mouvance néonazie). Le militaire ultranationaliste Igor Guirkine et de nombreux nationalistes russes considèrent comme des traîtres à la nation les membres du RDK[5],[6].
Références
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Attention : l'avis donné est un avis personnel signé par son auteur et non une validation officielle de l'article ou de son contenu par Wikipédia. L'article peut être modifié, amendé, contesté ou supprimé à tout moment, par n'importe qui. - Vgl. Susanne Meinl: Nationalsozialisten gegen Hitler. P. 329.
- Jean-Paul Gautier, « Aux origines du RN (4) – Rivalité entre fascistes : l’épisode du Parti des forces nouvelles (PFN) », sur Contretemps, (consulté le )
- Anoushiravan Ehteshami et Raymond A. Hinnebusch, Syria and Iran: Middle Powers in a Penetrated Regional System, (ISBN 0-415-15675-0)
- (en) « РЕЙД "РДК" НА БЕЛГОРОДЩИНУ ВЫЗВАЛ ПАНИКУ В РОССИИ — ISW », sur zn.ua, 23 mais 2023.
- (en) « VK.com », sur vk.com (consulté le ).