Comté (région naturelle d'Auvergne)
La Comté (en occitan auvergnat : Comtadés[1]) est une micro-région naturelle et historique située en Limagne, au cœur de l'Auvergne. Sa capitale est Vic-le-Comte.
Comté | |||
Vic-le-Comte et ses environs | |||
Pays | France | ||
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Subdivision administrative | Auvergne-Rhône-Alpes | ||
Subdivision administrative | Puy-de-Dôme | ||
Villes principales | Vic-le-Comte | ||
Coordonnées | 45° 38′ nord, 3° 14′ est | ||
Régions naturelles voisines |
Livradois, Billomois Limagne d'Issoire |
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Pays (div. territoriale) | Allier Comté Communauté | ||
Régions et espaces connexes | Grande Limagne | ||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Puy-de-Dôme
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Situation
modifierCette micro-région de Grande Limagne est située au centre du département du Puy-de-Dôme, près de la ville de Vic-le-Comte. Elle est bordée au nord par la micro-région du Billomois et au sud par la Limagne d'Issoire. À l'est, elle fait transition avec les monts du Livradois.
Selon Derruau, la Comté comprend les territoires de treize communes : Saint-Julien-de-Coppel, Saint-Georges-sur-Allier, La Roche-Noire, Mirefleurs, Saint-Maurice, Vic-le-Comte, Parent, Yronde-et-Buron, Saint-Babel, Sallèdes, Pignols, Laps, et Busséol.
Histoire
modifierMoyen-âge
modifierAprès une campagne victorieuse contre Henri II d'Angleterre en 1188, le roi de France Philippe-Auguste, qui a succédé à Louis VII, s'approprie directement le comté d'Auvergne. Les guerres se poursuivant entre les rois de France et d'Angleterre, Richard Cœur de Lion ayant succédé à Henri II, les seigneurs auvergnats se voient contraints de prendre position. Le comte d'Auvergne Guy II, petit-fils de Guillaume VIII l'Ancien, se range derrière Richard Cœur de Lion, tandis que l'évêque de Clermont, Robert, frère de Gui II, prend parti pour Philippe-Auguste. Dès 1196 le conflit s'accentue et atteint son paroxysme en 1210 à Mozac entre partisans de Guy II d'Auvergne et partisans du roi de France. Ce moment marque le début de la guerre entre les deux États[2].
Malgré une alliance anglaise plus ou moins concrète et après plusieurs années de combat, le comte Guy II est défait par les armées du roi de France Philippe-Auguste lors du siège de Tournoël en . Une majorité de l'Auvergne est alors annexée au royaume de France. Cependant, un petit territoire situé au centre de la Limagne, autour de Vic-le-Comte, est laissé à Guy II auquel l'on garantit l'indépendance.
Le grand comté d'Auvergne a donc été découpé en deux parties : la première est revenue au royaume de France et a pris le nom de « Terre d'Auvergne », sa capitale était Riom. La deuxième, bien plus petite, est restée indépendante et a reçu le nom de « Comté » ; les comtes d'Auvergne ont fait de Vic-le-Comte leur nouvelle capitale[3],[4].
La Comté d'Auvergne restera dans les mains comtales jusqu'au mariage de Catherine de Médicis, comtesse d'Auvergne avec le roi Henri II en 1533[5].
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifierLiens externes
modifierNotes et références
modifier- Jean Roux, L'auvergnat de poche, Chennevières-sur-Marne (Val-de-Marne), Assimil, coll. « Assimil évasion », , 246 p. (ISBN 978-2-7005-0319-7 et 2700503198).
- (en) Augustin Thierry, History of the Conquest of England by the Normans - Its Causes, and its Consequences, in England, Scotland, Ireland, and on the Continent : Volume II, Cambridge, Cambridge University Press, , 486 p. (ISBN 978-1-108-03024-3, lire en ligne), p. 239-240
- « Vic-le-Comte en quelques dates »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur vic-le-comte.fr.
- Josiane Teyssot, « La frontière occidentale de l’Auvergne du XIIe au XVe siècle », Siècles, revue du Centre d'Histoire Espaces et Cultures, Clermont-Ferrand, Université Blaise-Pascal, vol. 15, (lire en ligne)
- Jean Anglade, Histoire de l'Auvergne, Paris, Hachette littérature, (ISBN 2-01-000880-4, BNF 34559868), p. 117