Compromis de Bréda
Le compromis de Bréda est un texte rédigé par Philippe de Marnix de Sainte-Aldegonde[1], à Bréda dans les Pays-Bas espagnols, lors d'une réunion d'une douzaine de nobles néerlandais le . Parmi les personnes présentes, on trouve le prince d'Orange, le comte d'Egmont, le comte de Hornes, le marquis de Berghes, Jean de Montigny, Jean de Marnix, le comte de Culembourg et le comte de Brederode[2].
Ce texte est le point de départ de la requête dite « Compromis des Nobles » présentée le 5 avril 1566[3] à Marguerite de Parme, gouvernante des Pays-Bas au nom de Philippe II[4].
Contenu du Compromis
modifierLes participants s'opposent à l'introduction de l'Inquisition, qu'ils considèrent comme incompatible avec les lois divines et humaines[5].
Élaboration de la requête
modifierLes membres du compromis tiennent ensuite des assemblées à Hoogstraten et en d'autres villes, et délibèrent sur une requête à présenter à la gouvernante (Compromis des Nobles).
La requête rassemble en moins de deux mois quatre cents gentilshommes, tant catholiques que protestants. Elle est dirigée par Henri de Brederode, Louis de Nassau (un frère du prince d'Orange), Charles de Mansfeld (fils du comte Pierre-Ernest 1er de Mansfeld), le comte de Culembourg, etc.
Le prince d'Orange, le comte d'Egmont et le comte de Hornes, quoiqu'ils aient participé au Compromis de Bréda, ne signeront pas le Compromis des Nobles.
Voir aussi
modifierSources
modifier- Maximilian Samson Friedrich Schoell, Cours d'histoire des états européens depuis le bouleversement de l'Empire romain d'Occident jusqu'en 1789, vol. 19, Paris, Berlin, Gides, Duncker et Humblot, (présentation en ligne)
Notes et références
modifier- Certains auteurs attribuent le texte à son frère Jean de Marnix. Voir D. Jacobs, Marnix (Jean de) dans : Biographie Nationale de Belgique, vol. III, 1894-1895, col. 778-800.
- Lettre d'Alonso del Canto au Roi, le 17 mars 1566, extrait cité par M. Gachard dans Correspondance de Philippe II sur les Affaires des Pays-Bas, T. 1, 1848, p. 398, pièce 359.
- Lettre de la duchesse de Parme au Roi, du 13 avril 1566, M. Gachard dans Correspondance de Philippe II sur les Affaires des Pays-Bas, T. 1, 1848, p. 408, pièce 370.
- Les « provinces » des Pays-Bas font partie du Saint-Empire romain germanique et précisément du Cercle de Bourgogne. Philippe II est souverain (duc de Brabant, comte de Flandre, comte de Hollande, etc.) de dix-sept de ces provinces, en tant qu'héritier des ducs de Bourgogne, notamment de Marie de Bourgogne, fille de Charles le Téméraire. Il est aussi roi d'Espagne en tant qu'héritier des Rois catholiques.
- Strada, Histoire de la Guerre de Flandre, 1ère décade, Livre 6, 1650, p. 196.