Communauté islamique de Serbie

La Communauté islamique de Serbie (en serbe cyrillique : Исламска заједница Србије ; en serbe latin : Islamska zajednica Srbije ; en abrégé : IZS) a son siège à Belgrade, la capitale de la Serbie. Créée en 2007, elle est avec la Communauté islamique en Serbie (Islamska zajednica u Srbiji) l'une des deux organisations des Musulmans du pays.

Communauté islamique de Serbie
Carte de l'organisation
Extension et subdivisions de la Communauté islamique de Serbie
Situation
Région Serbie
Création 2007
Type Organisation islamique
Siège Gospodar Jevremova 11
Belgrade
Coordonnées 44° 49′ 19″ N, 20° 27′ 26″ E
Langue serbe et bosniaque
Organisation
Grand mufti Adem Zilkić

Site web http://www.izs.rs/

Carte

Organisation et territoire

modifier
 
La mosquée Bajrakli de Belgrade

La Communauté islamique de Serbie, qui a son siège central à Belgrade, est subdivisée en 3 « meshihats » (conseils) : le meshihat de Serbie, qui s'étend sur les territoires de la Serbie centrale et de la province autonome de Voïvodine et qui a son siège dans la capitale serbe, le meshihat du Sandžak, qui a son siège à Novi Pazar, et le meshihat de Preševo, situé à la limite entre la Serbie centrale et le Kosovo et qui s'étend sur les municipalités de Preševo, de Bujanovac et de Medveđa (c'est-à-dire dans la vallée de Preševo).

L'organe central qui coordonne les trois meshihats est le « rijaset » de la Communauté islamique de Serbie, actuellement dirigé par le « grand mufti » Adem Zilkić. La grande mosquée de Belgrade est la mosquée Bajrakli, qui remonte à 1575[1].

Historique

modifier

L'autorité suprême du grand mufti de Belgrade n'est pas reconnue par tous les Musulmans de Serbie, une grande partie d'entre eux appartenant à la Communauté islamique en Serbie (Islamska zajednica u Srbiji, sous l'autorité de Muamer Zukorlić, le mufti du Sandžak[1]. Cette scission dans la communauté musulmane remonte à 1993 ; cette année-là, Muamer Zukorlić s'est « autoproclamé » mufti de Novi Pazar et il reconnaît actuellement l'autorité suprême du grand mufti de Sarajevo Mustafa Cerić.

En 2006, la « Loi sur les Églises et les communautés religieuses » oblige chacune des 7 religions reconnues en Serbie à se constituer en association au niveau national ; dans cette perspective, la Communauté islamique en Serbie se fait enregistrer par l'État et, en octobre 2007, pour constituer une alternative, la Communauté islamique de Serbie est formée et se fait enregistrer à son tour, sur fond de querelles de personnes et de conflits politiques. La création de l'IZS s'effectue ainsi principalement à l'instigation du mufti de Belgrade Hamdija Jusufspahić et de ses deux fils, tous deux imams, écartés de la direction de la Communauté islamique en Serbie[2].

Le gouvernement serbe reconnaît les deux communautés[3].

Enseignement

modifier

La Communauté islamique de Serbie administre plusieurs établissements d'enseignement : la médersa de Sinan-bey à Novi Pazar, la médersa pour les femmes de Tutin, la médersa Bakije-hanume de Prijepolje et la Faculté d'études islamiques de Belgrade.

Notes et références

modifier
  1. a et b (en) berkleycenter.georgetown.edu: Islamic Community of Serbia, In : Resources on Faith, Ethics and Public Life. Berkley Center, Georgetown University
  2. (en) Alibašić: Serbia. In: Yearbook of the Muslims in Europe. 2012, p. 460
  3. (en) Alibašić: Serbia. In: Yearbook of the Muslims in Europe. 2012, pp. 460–461.

Voir aussi

modifier

Articles connexes

modifier

Liens externes

modifier

Bibliographie

modifier
  • Ahmet Alibašić : Serbia, in : Yearbook of the Muslims in Europe, Vol. 4, Brill 2012 (bosanskialim.com; PDF; 476 kB)
  • Jacek Duda : Islamic community in Serbia – the Sandžak case. In : Muslims in Poland and Eastern Europe. Widening the European Discourse on Islam. Faculté d'orientalistique de l'université de Varsovie, 2011. (Online (PDF; 62 kB) - orient.uw.edu.pl)
  • Aleksander Zdravkovski : Islam and Politics in the Serbian Sandžak. Institutionalization and Feuds., In Sabrina Ramet : Religion and Politics in Post-Socialist Central and Southeastern Europe Palgrave Macmillan, Basingstoke (Hampshire)/New York 2014, pp. 212–239.