Comité national du rassemblement pour le développement
Le Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD) est une junte militaire de transition proclamée en Guinée après le coup d'État du .
Fondation | |
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Prédécesseur |
Sigle |
CNRD |
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Type | |
Siège | |
Pays | |
Coordonnées |
Président |
Mamadi Doumbouya (depuis ) |
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Formation
modifierUn groupe de militaires, appelé « Comité national du rassemblement pour le développement », prend le pouvoir par un coup d'État le à Conakry[1]. Il détient le président Alpha Condé[2]. Le colonel Mamadi Doumbouya, chef du coup, proclame qu'ils dirigeront le pays pendant une période de transition de dix-huit mois[3]. Il annonce la suspension de la Constitution, la dissolution du Gouvernement et des institutions ainsi que la fermeture des frontières[4].
Le 17 septembre, la junte le désigne président de la République[5]. Le 27 septembre est publiée la charte de la transition qui fait de Doumbouya le président de la Transition, et prévoit la désignation d'un Conseil national de la transition — qui fait office de Parlement et devra rédiger la prochaine Constitution — et d'un Premier ministre civil. Par ailleurs, Doumbouya et les autres membres de la junte sont inéligibles pour les prochaines élections[6],[7]. Il prête serment le 1er octobre au palais Mohammed V devant la Cour suprême qui détiennent les prérogatives de la Cour constitutionnelle dissoute[8],[9].
Membres
modifier- Président : Mamadi Doumbouya
- Chef d'état major de l'armée guinéenne : Colonel Sidiba Koulibaly[10]
- Haut commandant de la gendarmerie nationale : Colonel Balla Samoura
- Ministre secrétaire général de la présidence de la République : Amara Camara
- Porte-parole : Lieutenant-colonel Aminata Diallo[11]
- Membre : Colonel Mohamed Sylla, Aboubacar Sidiki Camara
Fait majeurs
modifierLe 19 février 2024, en plein crise suite à l'explosion du dépôt de carburant de Kaloum, le CNRD limoge le gouvernement Bernard Goumou[12]. Bah Oury lui succède le 27 février et constitue dans la foulée un nouveau gouvernement.
Notes et références
modifier- « Alpha Condé renversé, la Guinée est gérée par le "Comité national de rassemblement et du développement" », sur VOA Afrique (consulté le ).
- « Guinée: Alpha Condé, la fin brutale d'une carrière politique mouvementée », sur Radio France internationale, (consulté le ).
- (en) Emmanuel Akinwotu, « Guinean soldiers claim to have seized power in coup attempt », sur The Guardian, (consulté le ).
- Agence France-Presse, « Guinée : des putschistes affirment avoir capturé le président Condé », sur Mediapart, (consulté le ).
- « Guinée: la junte s'affirme face aux exigences des Etats d'Afrique de l'Ouest », sur TV5MONDE, (consulté le ).
- « En Guinée, la junte dévoile une « charte de la transition » sans en fixer la durée », sur Le Monde.fr, Le Monde, (ISSN 1950-6244, consulté le ).
- « Espoir. En Guinée, la charte de transition rassure quant aux intentions des putschistes », sur Courrier international, (consulté le ).
- « Guinée-Le colonel Mamadi Doumbouya prête serment vendredi devant la Cour suprême - Guinee114 », (consulté le )
- « Guinée : le colonel Mamady Doumbouya prête serment comme président de transition », sur France 24, FRANCE24, (consulté le ).
- « Le colonel Sadiba Koulibaly nommé chef d'état-major général des armées », sur Mediaguinee.org, (consulté le )
- Deutsche Welle (www.dw.com), « "Alpha Condé est et demeurera en Guinée" | DW | 18.09.2021 », sur DW.COM (consulté le )
- Mohamed Bangoura, « Urgent: le gouvernement Goumou dissout, les affaires courantes confiées aux secrétaires généraux (Décret) », sur Mosaiqueguinee.com, (consulté le )
Voir aussi
modifierLiens externes
modifier- Mohamed Sylla, (Guinée) Quelle transition pour la Guinée, Xalima