Colette Nouvel-Rousselot
Colette Nouvel-Rousselot, née le à Paris et morte le [1] à Genève, est une dirigeante d'entreprise franco-suisse dans l'industrie pharmaceutique et une femme politique, maire de Touques et Conseillère départementale du Calvados.
Colette Nouvel-Rousselot | |
Fonctions | |
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Maire de Touques | |
– (16 ans, 8 mois et 3 jours) |
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Réélection | 2014, 2020 |
Prédécesseur | Gilbert Hurel |
Conseillère départementale du Calvados | |
– (9 ans, 7 mois et 28 jours) |
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Circonscription | Honfleur-Deauville |
Président | Jean-Léonce Dupont |
Commission | Éducation, sport, culture et citoyenneté (2015-2021)
Commission Infrastructures et Réseaux (depuis 2021) |
Prédécesseur | Anne d’Ornano |
Biographie | |
Nom de naissance | Colette Lucienne Hélène Nouvel |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Paris 14e |
Date de décès | (à 75 ans) |
Lieu de décès | Genève |
Nationalité | Française, Suisse |
Enfants | Marie-Ange Rousselot |
Profession | Dirigeante d'entreprise |
Site web | www.colettenouvelrousselot.fr |
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Elle est également l'auteur de « livres d'observations économiques et sociétales »[2].
Biographie
modifierFamille et formation
modifierColette Lucienne Hélène Nouvel naît le dans le 14e arrondissement de Paris du mariage de Lucien Nouvel, président de sociétés[a], et de Reine Dupuis[4].
Après des études secondaires au lycée de Sèvres, elle poursuit des études supérieures à la faculté de droit de l'université Panthéon-Assas, puis elle intègre l'Institut de criminologie de Paris (en). Elle est titulaire d'une licence de droit[4].
Le , elle épouse Hervé Rousselot, président de sociétés ; ne parvenant pas à concevoir d'enfants, le couple en a deux par adoption internationale[4]. Sa fille adoptive est la femme politique franco-suisse Marie-Ange Rousselot, née à Bogota, capitale de la Colombie, et députée des Français de Suisse et du Liechtenstein. En 2000, Colette Nouvel-Rousselot consacre un livre à cette parentalité.
Carrière professionnelle
modifierIndustrie pharmaceutique
modifierÀ la mort brutale de son père, le , elle lui succède comme administratrice et PDG de la société française Neuilly Défense et directrice commerciale des laboratoires Doms[b],[4],[6].
Elle se retrouve ainsi l'« une des premières femmes patrons de l'industrie pharmaceutique dans un monde très macho »[7][non neutre].
En 1978, elle en est nommée directrice générale puis PDG de 1982 à 1990, tout en étant PDG des laboratoires Adrian de 1988 à 1990. Les deux laboratoires fusionnent en 1990, elle est nommée PDG de Doms-Adrian jusqu'en 1999. Elle a en même temps des responsabilités en Suisse : en 1992, elle entre au conseil d'administration des laboratoires Diepha devenus Diepharmex et en 1998, elle est nommée directrice générale et présidente du conseil d'administration de Diepharmex Suisse[4],[8].
En 1999, elle cède les Laboratoires Doms-Adrian, alors vingt-deuxième laboratoire indépendant français, au groupe familial italien Recordati, alors cinquième groupe pharmaceutique italien[9].
De 1982 à 2009, elle est conseillère du commerce extérieur de la France du Comité des Hauts-de-Seine[10] et administratrice du conseil national et membre de la section « Suisse ». Elle est vice-présidente de l'Association des conseillers du commerce extérieur des Hauts-de-Seine (CCE92), vice-présidente de l'Association française des producteurs de spécialités grand public, membre du bureau du conseil d'administration du Syndicat national de l'industrie pharmaceutique[c] (Snip) de 1979 à 1999.
En 2016, elle fonde et préside le laboratoire EHC (European Health Corporation) à Genève puis en 2019, après 23 ans de présidence, elle cède les laboratoires Diepharmex au groupe français Alpha Healthgroup (Cooper-Vemedia), détenu par le fonds d'investissement Charterhouse Capital Partners[11].
Prises de position quant à la vaccination contre la Covid-19
modifierEn , elle estime que compte tenu de ses 40 ans dans l'industrie pharmaceutique, elle est hors d'elle quant à la communication gouvernementale : « Je pense que le covid a atteint le cerveau de l’ensemble des communicants, qu’ils soient du monde politique ou du monde médiatique »[12].
Carrière politique
modifierEn 1984, elle s’engage en politique et se présente aux élections européennes en 10e place sur la liste centriste et radicale de gauche « Entente radicale écologiste pour les États-Unis d’Europe » (ERE Européenne), menée par Olivier Stirn, Brice Lalonde et François Doubin[13].
En 1989, elle est tête de liste aux élections municipales à Deauville et — face à la sortante Anne d'Ornano — elle obtient 28,5 % des suffrages et trois sièges, dont un qu’elle occupe en tant que leader de l’opposition pendant six ans. En 2008, la liste qu'elle conduit à Touques, ville voisine de Deauville remporte 52,81 % des suffrages au second tour et elle est élue maire de Touques puis vice-présidente de la communauté de communes Cœur Côte Fleurie. Elle est réélue en 2014 dès le premier tour[14] et en 2020[15],[16]. En 2015, elle se présente aux élections départementales du Calvados dans le nouveau canton de Honfleur-Deauville, aux côtés du maire de Honfleur Michel Lamarre, conseiller général sortant. Le binôme est élu avec 60,05% des voix et siège au sein du groupe majoritaire « centristes et indépendants »[17]. Elle est réélue le dimanche 27 juin 2021 aux côtés de Michel Lamarre avec le meilleur score du Calvados avec 79,84 % des voix[18]
Publications
modifierElle est auteure de quatre ouvrages :
- La Vingt-sixième maladie de la France : combat contre l'assistance chronique, Paris, Albin Michel, (ISBN 978-2-226-02492-3).
- Recension dans la Revue des Deux Mondes[19].
- Colette Nouvel-Rousselot est invitée par Bernard Pivot dans l’émission Apostrophes, diffusée le , en compagnie de quatre chefs d’entreprises français venus s’exprimer sur leur vision et leur parcours en tant que « patrons du moment qui pèsent sur la scène économique française[20] ».
- L'adoption à fleur de peau, Éditions Olbia, (ISBN 2719105384).
- Cet ouvrage est un récit autobiographique : en 1987, le couple décide d’adopter un enfant en Colombie à la suite du constat d'une stérilité inexpliquée. En 1988, ils adoptent un second enfant.
- Recension en : L’adoption à cœur !, [lire en ligne]
- Histoire d'un cœur ouvert à cœur ouvert ; le témoignage d'un vécu, La Bruyères, (ISBN 2750015375).
- Comment gagner du temps pour réussir ?, Balland, , 200 p. (ISBN 2940719373).
Cet ouvrage est un témoignage de l'expérience de chef d'entreprise et de responsable politique de Colette Nouvel-Rousselot[22]. Un entretien avec l'auteur est publié en mai 2023[23].
Décorations
modifierLe , elle est nommée au grade de chevalier dans l'ordre national du Mérite au titre de « présidente directrice générale de laboratoires ; 18 ans d’activités professionnelles »[24].
Le , elle est nommée au grade de chevalier dans l'ordre national de la Légion d'honneur au titre de « présidente-directrice générale de laboratoires pharmaceutiques, conseillère du commerce extérieur ; 23 ans d'activités professionnelles »[25].
Liens externes
modifierNotes et références
modifierNotes
modifier- Lucien Nouvel, promoteur, est à l'origine du projet Marina baie des Anges[3].
- Le nom de la société est l'acronyme de « Dérivés organiques et minéraux »[5].
- En 2002, le Syndicat national de l'industrie pharmaceutique devient Les Entreprises du médicament.
Références
modifier- Colette Nouvel-Rousselot, maire de Touques et conseillère départementale, est décédée
- Paul Ackermann, « La frontière en héritage », Le Temps, , p. 20 (lire en ligne )
- Marc Boriosi, Quand le tourisme transforme le paysage : l'exemple de Villeneuve-Loubet pendant les Trente Glorieuses , Département des Alpes-Maritimes, 2017, p. 77 à 81, [lire en ligne].
- Who's Who in France, édition 2015, p. 1686 et 1687.
- Lucie Coignerai-Devillers, « Courbevoie, berceau des industries pharmaceutiques modernes » in : Revue d'histoire de la pharmacie, 76e année, no 276, 1988. p. 13, [lire en ligne].
- Lucie Coignerai-Devillers, « Courbevoie, berceau des industries pharmaceutiques modernes » in : Revue d'histoire de la pharmacie, 76e année, no 276, 1988. p. 5-13, [lire en ligne].
- « Colette Nouvel-Rousselot », sur le site de la Librairie nouvelle d'Orléans (consulté le ).
- « Une entreprise qui œuvre pour la santé et le bien-être | Laboratoires Diepharmex SA », sur diepharmex.ch (consulté le ).
- « Nouvelle acquisition d'un laboratoire français par un italien », sur Les Echos, (consulté le ).
- « Décret du 3 septembre 1991 portant nomination de conseillers du commerce extérieur de la France - Légifrance », sur legifrance.gouv.fr (consulté le ).
- « Les laboratoires DIEPHARMEX ont été cédés à ALPHA HEALTHGROUP, FUSACQ Buzz », sur fusacq.com (consulté le ).
- « AstraZeneca : Colette Nouvel-Rousselot, chef d'entreprise de l'industrie pharmaceutique réagit à la polémique », sur le site web d'informations Actu.fr, (consulté le ).
- « La liste ERE européenne est favorable à un élargissement " bien préparé " de la Communauté », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le ).
- « Colette Nouvel-Rousselot retrouve son siège de maire », sur ouest-france.fr, .
- « Résultat des Municipales 2020 à Touques : Colette Nouvel-Rousselot l'emporte », sur France 3 Normandie (consulté le ).
- « Municipales à Touques. Colette Nouvel-Rousselot remporte la mairie », sur ouest-france.fr, .
- « Le binôme Lamarre - Nouvel-Rousselot élu avec 60% », sur ouest-france.fr, .
- « Départementales 2021 dans le Calvados : les résultats du second tour, canton par canton », sur France 3 Normandie (consulté le ).
- FRANÇOISE ESCOFFIER, « Review of LA VINGT-SIXIEME MALADIE DE LA FRANCE COMBAT CONTRE L'ASSISTANCE CHRONIQUE », Revue des Deux Mondes, , p. 262–263 (ISSN 0750-9278, lire en ligne, consulté le )
- « Patrons PDG chefs d'entreprise managers », sur madelen.ina.fr (consulté le ).
- Sophie Quesnel, « Colette Nouvel-Rousselot, maire de Touques : « je ne sais pas faire autre chose que travailler » », sur le site web d'informations Actu.fr, (consulté le ).
- Sophie Quesnel, « Touques : Colette Nouvel-Rousselot livre ses clés pour réussir dans un nouvel ouvrage », sur actu.fr, (consulté le ).
- « « Comment gagner du temps pour réussir » : Colette Nouvel-Rousselot distille ses conseils », sur Ouest-France.fr, (consulté le ).
- Décret du 23 décembre 1989 portant promotion et nomination (ordre national du Mérite).
- Décret du 13 juillet 1998 portant promotion et nomination.