Le clivage de l'objet est une notion psychanalytique introduite par Melanie Klein et désignant un mécanisme de défense primitive contre l'angoisse.

Description

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Pour Melanie Klein, le mécanisme du « clivage de l'objet » est la défense la plus primitive qui soit contre l'angoisse : l'objet, que visent les pulsions érotiques et destructives, se trouve scindé entre un « bon » et un « mauvais » objet dont les destins respectifs sont alors « relativement indépendants dans le jeu des introjections et des projections »[1]. Selon Jean Laplanche et Jean-Bertrand Pontalis, le clivage de l'objet entre particulièrement en compte dans la position paranoïde-schizoïde en tant qu'il porte sur des objets partiels, tandis qu'il se retrouve dans la position dépressive où il porte sur l'objet total[1].

Le clivage des objets entraîne « un clivage corrélatif du moi en “bon” moi et “mauvais” moi », étant donné que pour l'école kleinienne, le moi est principalement « constitué par l'introjection des objets », est-il précisé dans le Vocabulaire de la psychanalyse[1].

Notes et références

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  1. a b et c Jean Laplanche et Jean-Bertrand Pontalis, Vocabulaire de la psychanalyse, Paris, PUF, coll. « Bibliothèque de la psychanalyse », (1re éd. 1967) (ISBN 2 13 038621 0), Quadrige, 2007, (ISBN 2130560504) : « clivage de l'objet », Vocabulaire de la psychanalyse, 1984, p. 67.

Voir aussi

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Bibliographie

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Textes de Référence

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  • Melanie Klein,
    • « Personnification dans le jeu des enfants » (1929).
    • « Contributions à la psychogenèse des états maniaco-dépressifs » (1935), dans Essais de psychanalyse (1921-1945).
    • « Note sur quelques mécanismes schizoïdes » (1946), dans M. Klein, P. Heimann, S. Isaacs and J. Riviere (éd), Développements de la psychanalyse, PUF, 1968.

Études

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Articles connexes

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