Claude Teisseire
Claude Teisseire est un joueur de rugby à XIII international français, évoluant au poste de demi de mêlée ou de centre. Il a notamment pris part à la finale de la Coupe du monde 1954 perdue contre la Grande Bretagne. En club, il a évolué à Carcassonne, Lézignan et Limoux. Il a longtemps formé une redoutable charnière au côté de Gilbert Benausse. Par la suite, il est devenu entraîneur et arbitre de rugby à XIII.
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Naissance |
Carcassonne (France) |
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Taille | 1,67 m (5′ 6″) |
Surnom | « Mickey », « Le Rat » |
Poste | Demi de mêlée, demi d'ouverture, centre, entraîneur |
Période | Équipe | |
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1946-1949 | A.S. Carcassonne |
Période | Équipe | M (Pts)a |
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1949-1958 1958-1962 |
A.S. Carcassonne F.C. Lézignan |
Période | Équipe | M (Pts)b |
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1952-1961 | France | 17 (6) |
Période | Équipe | |
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Limoux XIII F.C. Lézignan A.S. Carcassonne Saint-Jacques XIII France fédérale |
a Compétitions nationales et continentales officielles uniquement.
b Matchs officiels uniquement.
Biographie
modifierPremière partie de carrière à Carcassonne
modifierClaude Teisseire, né à Carcassonne, grandit en pratiquant dès son jeune le rugby à XIII à la sortie de la guerre. Il fait partie de l'équipe de l'AS Carcassonne en juniors remportant le doublé Championnat de France-Coupe de France en 1949[1]. Il intègre avec succès l'équipe lors de la saison 1949-1950 et remporte cette saison là à dix-neuf ans le premier de ses Championnats de France en prenant place dans l'équipe titulaire en finale contre Marseille à la place de Félix Bergèse blessé[1]. Il est l'un des artisans de ce titre aux côtés de Puig-Aubert, Édouard Ponsinet et Gilbert Bertrand.
Il ne ressort plus de cette équipe dans laquelle il pouvait jouer au poste de demi de mêlée, de demi d'ouverture ou de centre avec son 1,67 m (5′ 6″)
Il remporte la Coupe de France en 1951 contre Lyon sans toutefois disputer la finale qui précède le départ de l'équipe de France pour une tournée de quatre mois en Australie. Une blessure au genou l'empêche de prendre part à la sélection française et cette tournée victorieuse[2]. Lors de la saison 1951-1952, il prend une part active dans le doublé Championnat de France-Coupe de France réalisé par Carcassonne. Cela est récompensé par sa première sélection en équipe de France contre la Grande-Bretagne le avec une victoire 22-12 au poste de centre aux côtés d'André Carrère[3]. Il devient alors un élément incontournable en équipe de France. Il est reconvoqué pour le pour la Coupe d'Europe contre la sélection des Autres Nationalités dans le rôle de demi de mêlée aux côtés de son coéquipiers de club Gilbert Benausse en demi d'ouverture, puis aux trois rencontres de la tournée australienne entre décembre 1952 et janvier 1953 pour deux victoires au poste de centre remplaçant Jacques Merquey blessé. Teisseire se rend indispensable en équipe de France jusqu'à la Coupe du monde 1954.
Il remporte lors de la saison 1952-1953 son troisième titre de Championnat de France avec un essai inscrit en finale contre Lyon pour une victoire 19-12. Lors de la saison 1953-1954, Carcassonne rentre le rang prenant une modeste septième place.
1954 : finaliste de la Coupe du monde
modifierEn octobre-, la France accueille la première édition de la Coupe du monde de rugby à XIII, compétition créée sous l'impulsion du président de la fédération française Paul Barrière en invitant les trois autres nations majeures de rugby à XIII : l'Australie, la Grande-Bretagne et la Nouvelle-Zélande. Claude Teisseire est sélectionné pour cette édition inaugurale via un communiqué de la fédération française le qui convoque tous les joueurs sélectionnés à un stage à l'Institut national des sports sur Vincennes, il y est accompagné de ses coéquipiers carcassonnais Gilbert Benausse et Roger Guilhem[4].
Claude Teisseire prend part au match d'ouverture de la Coupe du monde contre la Nouvelle-Zélande dont le coup d'envoi symbolique est donné par le champion cycliste français Louison Bobet au parc des Princes de Paris devant près de 15 000 spectateurs. Il est aligné au poste de demi d'ouverture, associé à la charnière à G. Benausse. Après une première période où les deux équipes se rendent coup pour coup (12-8 pour la France), la seconde débute par un essai de Joseph Crespo après un sprint de 30 mètres bien servi par François Rinaldi qui permet à la France de faire le break dans cette rencontre pour ne plus rien lâcher et s'imposer 22-13, lançant parfaitement la dynamique pour la sélection française[5]. La seconde rencontre disputée à Toulouse oppose la France à la Grande-Bretagne et constitue quelque peu une finale avant la lettre à la suite de la victoire des Britanniques sur l'Australie au premier match. C. Teisseire cède sa place dans le treize titulaire pour une charnière G. Benausse-J. Crespo[6]. La rencontre est âprement disputée par les deux sélections où les pénalités sont réussies de part et d'autre. Le score final est nul 13-13 et renvoie les deux équipes dos à dos[7]. La troisième rencontre se dispute à Nantes contre l'Australie le qui après avoir perdu contre la Grande-Bretagne a battu la Nouvelle-Zélande. C. Teisseire réintègre le treize de départ mais dans une position de centre laissant l'ouverture à Antoine Jimenez, jugé plus apte aux yeux des sélectionneurs. La France s'impose 15-5 au terme d'un match âpre. Vincent Cantoni libère l'équipe de France en fin de match par un essai suite à un coup de pied à suivre de Puig-Aubert[8].
Composition de l'équipe de France :
Puig-Aubert - Vincent Cantoni, Claude Teisseire, Jacques Merquey, Raymond Contrastin - Antoine Jimenez (o), Joseph Crespo (m) - François Rinaldi, Jean Audoubert (c), Joseph Krawczyk, Armand Save, Jean Pambrun, Gilbert Verdié - Entraîneurs : Jean Duhau et René DuffortNon prévue, la finale se déroule en raison de l'égalité de points au classement issue de leurs victoires contre les nations de l'hémisphère sud et de leur match nul 13-13. Cette rencontre organisée en quatre jours attire 30 368 spectateurs au Parc des Princes à Paris le [9]. Les sélectionneurs Jean Duhau et René Duffort décident de titulariser Claude Teisseire de nouveau au poste de centre. La Grande-Bretagne domine la première mi-temps grâce aux essais de Gordon Brown et de David Rose, James Ledgard se chargeant de convertir le second, avant que Puig-Aubert ajoute une nouvelle pénalité. Le score est alors de 8 à 4 à la mi-temps en faveur des Britanniques. Au retour des vestiaires, V. Cantoni marque un essai converti par Puig-Aubert permettant à la France de mener 9 à 8. Les Anglais enfoncent alors le clou grâce à deux autres essais de Gerry Helme (converti par Ledgard) et de Brown (9-16). Côté français, Contrastin permet à la France de revenir dans la partie. La pression est alors intense sur les épaules des Anglais mais contre tout pronostic, ceux-ci parviennent à tenir et deviennent ainsi les premiers champions du monde de l'histoire du rugby à XIII[10]. C. Teisseire a disputé trois des quatre rencontres françaises[9].
Suite de sa carrière
modifierLors de la seconde édition de la Coupe du monde, il prend part à toutes les rencontres précédant le tournoi mais n'est pas sélectionné dans la liste des dix-huit joueurs, où il lui est préféré René Jean associé à Benausse
Départ pour Lézignan en 1958
modifierLors de l'intersaison 1958, il quitte Carcassonne pour rejoindre Lézignan, club qui a effectué de grosses transactions cet été là avec les autres arrivées d'André Carrère de Bordeaux et d'Antoine Lécea transfuge du club quinziste de Niort, et avait recruté l'année précédente Gilbert Benausse. Dès lors, Lézignan devient un club de premier plan avec une finale perdue de Championnat de France en 1959 suivis d'un titres de Championnat en 1961 avec une charnière Teisseire-Benausse contre Roanne. À la suite de ce titre, il est appelé une ultime fois en équipe de France après une absence de quatre années en sélection. Il dispute en novembre 1961 la rencontre contre la Nouvelle-Zélande perdue et clôt sa carrière à dix-sept sélections.
Durant sa carrière sportive, de nombreux clubs de rugby à XV essaient de l'embaucher à l'image de Castres, Narbonne ou Mazamet sans succès car Claude Teisseire « a toujours préféré évoluer dans des équipes de rugby à XIII »[11].
Après carrière
modifierAprès sa carrière de joueur, il devient entraîneur et arbitre international, il arbitre notamment une rencontre de la Coupe du monde 1972 entre la Grande-Bretagne et l'Australie à Perpignan[11].
Il reçoit en 2003 la Médaille de la jeunesse et des sports des mains du Ministre des Sports Jean-François Lamour[11].
Vie privée
modifierIl se marie avec Jeanette Esteban et a trois enfants, deux garçons et une fille, dont l'un nommé Patrick est champion de France de rugby à XIII en minime et cadet[11].
Palmarès
modifier- Collectif :
- Finaliste de la Coupe du monde : 1954 (France).
- Vainqueur du Championnat de France : 1950, 1952, 1953 (Carcassonne) et en 1961 (Lézignan).
- Vainqueur de la Coupe de France : 1951, 1952 (Carcassonne) et 1960 (Lézignan).
- Finaliste du Championnat de France : 1955, 1956, 1958 (Carcassonne) et en 1959 (Lézignan).
- Finaliste de la Coupe de France : 1961 (Lézignan).
Coupe du monde
modifierÉdition | Rang | Résultats France | Résultats Teisseire | Matchs Teisseire |
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France 1954 | Finaliste | 2 v, 0 n, 1 d | 2 v, 0 n, 1 d | 3/4 |
Légende : v = victoire ; n = match nul ; d = défaite.
Détails en sélection
modifierMatchs internationaux de Claude Teisseire | |||||||||||
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Date | Adversaire | Résultat | Compétition | Poste | Points | Essais | Pen. | Drops | |||
sous les couleurs de la France | |||||||||||
1. | Grande-Bretagne | 22-12 | Test match | Centre | - | - | - | - | |||
2. | Autres Nationalités | 10-29 | Coupe d'Europe | Demi de mêlée | - | - | - | - | |||
3. | Australie | 12-16 | Test-match | Centre | - | - | - | - | |||
4. | Australie | 5-0 | Test-match | Centre | - | - | - | - | |||
5. | Australie | 13-5 | Test-match | Centre | - | - | - | - | |||
6. | Angleterre | 13-15 | Coupe d'Europe | Centre | - | - | - | - | |||
7. | Autres Nationalités | 10-15 | Coupe d'Europe | Centre | - | - | - | - | |||
8. | États-Unis | 31-0 | Test match | Demi de mêlée | 3 | 1 | - | - | |||
9. | Nouvelle-Zélande | 22-13 | Coupe du monde | Centre | - | - | - | - | |||
10. | Australie | 15-5 | Coupe du monde | Centre | - | - | - | - | |||
11. | Grande-Bretagne | 12-16 | Coupe du monde | Centre | - | - | - | - | |||
12. | Australie | 29-28 | Test-match | Demi de mêlée | - | - | - | - | |||
13. | Autres Nationalités | 19-32 | Coupe d'Europe | Centre | 3 | 1 | - | - | |||
14. | Australie | 21-25 | Test-match | Demi de mêlée | - | - | - | - | |||
15. | Grande-Bretagne | 12-16 | Test-match | Demi de mêlée | - | - | - | - | |||
16. | Grande-Bretagne | 14-29 | Test-match | Demi de mêlée | - | - | - | - | |||
17. | Nouvelle-Zélande | 2-23 | Test-match | Demi d'ouverture | - | - | - | - |
Détails en club
modifierSaison | Championnat | Coupe | Sélection | |||||||||
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Comp. | Class. | Comp. | Class. | Comp. | M | Pts | Ess. | Buts | Dp. | |||
1949-50 | AS Carcassonne | Championnat de France | Champion | Coupe de France | 1/8 finale | |||||||
1950-51 | Championnat de France | 1/2 finale | Coupe de France | Vainqueur | ||||||||
1951-52 | Championnat de France | Champion | Coupe de France | Vainqueur | 1 | - | - | - | - | |||
1952-53 | Championnat de France | Champion | Coupe de France | 1/4 finale | CE | 5 | - | - | - | - | ||
1953-54 | Championnat de France | 7e | Coupe de France | 1/4 finale | CE | 2 | 3 | 1 | - | - | ||
1954-55 | Championnat de France | Finaliste | Coupe de France | 1/8 finale | CM | 4 | - | - | - | - | ||
1955-56 | Championnat de France | Finaliste | Coupe de France | 1/4 finale | CE | 1 | 3 | 1 | - | - | ||
1956-57 | Championnat de France | 1/2 finale | Coupe de France | 1/4 finale | 3 | - | - | - | - | |||
1957-58 | Championnat de France | Finaliste | Coupe de France | 1/8 finale | ||||||||
1958-59 | FC Lézignan | Championnat de France | Finaliste | Coupe de France | 1/4 finale | |||||||
1959-60 | Championnat de France | 6e | Coupe de France | Vainqueur | ||||||||
1960-61 | Championnat de France | Champion | Coupe de France | Finaliste | ||||||||
1961-62 | Championnat de France | 1/4 finale | Coupe de France | 1/2 finale | 1 | - | - | - | - |
Références
modifier- Teisseire (ASC) se souvient d'avoir battu les Kangourous, ladepeche.fr, le 6 novembre 2009.
- C'est un treize de France rénové qui recevra Galles, Paris-Presse, L'intransigeant, le 13 avril 1951.
- Le XIII de France est bien le meilleur du monde, André Ledoux, Ce Soir, le 24 mai 1952.
- « Audy, Save et Constractin sur la liste des sélectionnés français pour la Coupe du monde », Sud Ouest, , p. 9.
- P.-J. Cathala, « Premier match de Coupe du monde : première victoire française », Sud Ouest, , p. 15.
- « France et grande-Bretagne disputent une véritable finale », Sud Ouest, , p. 9.
- Alban Délias, « La France et la Grande-Bretagne n'ont pu se départager : 13-13 », Sud Ouest, , p. 10.
- J. G., « La France et la Grande-Bretagne joueront la finale de la Coupe du monde », Sud Ouest, , p. 8.
- Louis Bonnery, Le rugby à XIII le plus français du monde, Limoux, Cano & Franck, , 489 p. (ASIN B000X3Z932), chap. 3 (« Les Coupes et Championnats du monde »), p. 338-339.
- « Les Britanniques, mieux organisés, ont battu la France par 16-12 », Sud Ouest, , p. 15.
- "Un homme XIII ... entraînant", L'Independant, p.3, le 9 juin 2019.
Liens externes
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- Ressource relative au sport :