Clairette-de-bellegarde

région viticole

Une clairette de Bellegarde est un vin blanc d'appellation d'origine contrôlée, jouxtant les costières-de-nîmes.

Clairette de Bellegarde
Image illustrative de l’article Clairette-de-bellegarde
Terroir de l'AOC

Désignation(s) Clairette de Bellegarde
Appellation(s) principale(s) clairette de Bellegarde
Type d'appellation(s) AOC
Reconnue depuis 1949
Pays Drapeau de la France France
Région parente vignoble de la vallée du Rhône
Sous-région(s) Gard
Localisation Bellegarde
Climat tempéré méditerranéen sous influence du mistral et de la tramontane
Sol cailloutis siliceux, nommé localement "gress"
Superficie plantée 40 hectares
Cépages dominants clairette B
Vins produits blancs
Pieds à l'hectare minimum 4 000 pieds par ha
Rendement moyen à l'hectare 60 à 68 hl/ha[1]

Histoire

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Antiquité

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Au milieu du VIIIe siècle avant notre ère, les Grecs de Rhodes s’installent sur la côte méditerranéenne de ce qui n’est pas encore la Gaule. Ils donnent leur nom au Rhône (Rhodano) et fondent les cités d’Hérakléa (Saint-Gilles-du-Gard) et de Rhodanousia (en face d’Arles). Le gouverneur romain Fonteius profite de son mandat pour attribuer les territoires rhodaniens des Volques Arécomices aux colons grecs de Massilia. L’affaire fait grand bruit et Cicéron, lui-même, fut obligé de défendre son indélicat collègue.

En 19 avant notre ère, les légionnaires, vétérans de la campagne égyptienne, sont installés à Nemausus (Nîmes). César Auguste est le donateur des remparts et des portes de la Colonia Augusta Nemausus et son gendre Agrippa, le commanditaire de la Maison Carrée.

Après l’annulation du décret d’interdiction sur les vignes en Gaule, en 280, Cassius Severanius, gouverneur de la Narbonnaise, ordonne de replanter massivement le vignoble du «pagus nemensis ».

Moyen Âge

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En 679, dans l’antique cité d’Hérakléa, Gilles vit en ermite avec sa biche. Les fils de Wamba, le roi des Wisigoths, la force. Mais leurs chiens refusent de l’attaquer. Averti du « miracle », le roi se rend sur place et décide, à la demande du moine, la construction d’une abbaye qui donnera naissance à Saint-Gilles du Gard[2]. Au Moyen Âge, elle devient le siège de la principale commanderie de langue d’oc des Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem. Ceux-ci sont à l'origine du développement du vignoble.

Au XIVe siècle, les vins de Saint-Gilles, de Nîmes et de la Costière sont parmi les plus prisés de la Cour pontificale d’Avignon. Jean XXII fait venir son « vin nouveau » de Saint-Gilles, Nîmes et Beaucaire. Quand en 1367 Urbain V quitte Avignon pour Rome, il se fait envoyer par le port d’Arles une cargaison de vin de Nîmes et de Beaune[3]. De retour en Avignon, Grégoire XI fit lui aussi approvisionner ses celliers par les vins de la Costière.

Si durant tout le Moyen Âge les vins provenant de ce terroir furent considérés à l'égal de ceux de Beaune, c'est qu'ils étaient produits avec un cépage exceptionnel, le mourvèdre, appelé alors plant de Saint-Gilles.

Période moderne

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Château de Bellegarde.

Période contemporaine

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Les vins de ce terroir viticole ont été classés en AOC le .

Étymologie

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Le nom de cette AOC vient du Castrum Bellae-Gardae, toponyme attesté dès 1208. Il est composé du mot germanique wart « garde, tour de garde » qui a été latinisé en warda (d'où l'occitan garda) ou en wardia (d'où l'occitan gardia, accentué sur la première syllabe. Ces termes ont nommé de nombreux lieux-dits plus tardivement par l'intermédiaire de l'occitan garda, gardia « lieu élevé où l'on peut observer ». Avec un adjectif épithète, garda a servi à nommer, à l'époque féodale, Bella Garda.

Situation géographique

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Le vignoble est situé aux portes de la Camargue, à mi-chemin entre Beaucaire et Saint-Gilles, à 17 km de Nîmes et 15 km d'Arles.

Orographie

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Géologie

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Le vignoble est implanté sur un sol caillouteux appelé localement gress.

Climatologie

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Le climat de ce terroir est soumis à un rythme à quatre temps : deux saisons sèches (une brève en hiver, une très longue et accentuée en été), deux saisons pluvieuses, en automne (pluies abondantes et brutales) et au printemps. Sa spécificité est son climat méditerranéen qui constitue un atout exceptionnel :

  • le mistral assainit le vignoble ;
  • la saisonnalité des pluies est très marquée ;
  • les températures sont très chaudes pendant l'été.

La moyenne des températures les plus basses de l'ensemble de l'année 2007 est de 10,4 °C. La moyenne des températures les plus élevées de cette même année 2007 est de 19,9 °C. Les quatre mois de juin, juillet, août et septembre, toujours de l'année 2007 donnent une moyenne de 28,5 °C. En été des pics réguliers à plus de 35 °C ne sont pas exceptionnels. Météo France a relevé la température là plus élevée à 40,6 °C le (Sur la période 1971 - 2000).

Données climatiques à Nîmes
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 2,4 3,4 5,1 7,8 11,2 14,9 17,7 17,2 14,7 10,8 5,9 3 9,5
Température moyenne (°C) 6,3 7,7 9,9 12,8 16,6 20,5 23,7 23 20 15,4 10 6,9 14,4
Température maximale moyenne (°C) 10,3 11,9 14,7 17,8 21,9 26,2 29,8 28,9 25,3 20 14 10,7 19,3
Ensoleillement (h) 143,5 147,4 203,1 227,6 267,8 310,2 353,8 315,3 236,6 186,8 143,9 133 2 668,9
Précipitations (mm) 67,7 70,7 55,9 59,2 60,9 38,6 25,3 51,6 66,8 131,9 69,2 64,1 761,9
Source : Climatologie mensuelle à la station départementale de Nîmes de 1961 à 1990[4].


Vignoble

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Présentation

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Le vignoble s'étend sur la commune de Bellegarde.

Encépagement

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Feuille de clairette B.

Le seul cépage autorisé est la clairette.

Méthodes culturales

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Terroir et vins

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La composition du sol, alliée à l'ensoleillement exceptionnel, permet aux eaux de pluie de s'infiltrer dans la couche de cailloux, de se rassembler dans les ravinements des terrains imperméables sous-jacents et de former une nappe phréatique discontinue.

Cette disposition offre à la vigne une alimentation en eau régulière tout au long de l'année, évitant ainsi aux ceps la sécheresse estivale. Les galets servent également la vigne, ils emmagasinent la chaleur du soleil pendant la journée et la restitue pendant la nuit.

Les millésimes

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Ils correspondent à ceux du vignoble de la vallée du Rhône. Ils sont notés : année exceptionnelle  , grande année  , bonne année ***, année moyenne **, année médiocre *.

Millésimes 2000
2009 2008 2007 2006 2005 2004 2003 2002 2001 2000
Caractéristiques   *** ***         ***    
Millésimes 1990
1999 1998 1997 1996 1995 1994 1993 1992 1991 1990
Caractéristiques *** *** ** ***   ** ** ** ***  
Millésimes 1980
1989 1988 1987 1986 1985 1984 1983 1982 1981 1980
Caractéristiques       ***   **   ***    
Millésimes 1970
1979 1978 1977 1976 1975 1974 1973 19722 1971 1970
Caractéristiques       ** ***   *** ** **  
Millésimes 1960
1969 1968 1967 1966 1965 1964 1963 1962 1961 1960
Caractéristiques ** *     *** *** ** ** ***  
Millésimes 1950
1959 1958 1957 1956 1955 1954 1953 1952 1951 1950
Caractéristiques           ***     **  
Millésimes 1940
1949 1948 1947 1946 1945 1944 1943 1942 1941 1940
Caractéristiques           **     ** **
Millésimes 1930
1939 1938 1937 1936 1935 1934 1933 1932 1931 1930
Caractéristiques *     *** **     ** ** **
Millésimes 1920
1929 1928 1927 1926 1925 1924 1923 1922 1921 1920
Caractéristiques     **   **     **    
Sources : Yves Renouil (sous la direction), Dictionnaire du vin, Éd. Féret et fils, Bordeaux, 1962 ; Alexis Lichine, Encyclopédie des vins et alcools de tous les pays, Éd. Robert Laffont-Bouquins, Paris, 1984, Les millésimes de la vallée du Rhône[5] & Les grands millésimes de la vallée du Rhône[6]

Soit sur 90 ans, 24 années exceptionnelles, 26 grandes années, 16 bonnes années, 22 années moyennes et 2 années médiocres.

Structure des exploitations

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Type de vins et gastronomie

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Ce vin blanc sec élaboré uniquement à base de clairette est apte à vieillir. Traditionnellement il est consommé en accompagnement d'un plateau de fruits de mer, de poissons ou de fromage de chèvre. Il se boit frais entre 7° et 8°.

Commercialisation

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Deux bouteilles de clairette.

Les principaux producteurs de l'appellation

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Caveau de dégustation et cuves de stockage de la cave coopérative de Bellegarde.

Notes et références

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  1. Décret du 28 octobre 2009
  2. C'est de cette cité que sont originaires les comtes de Toulouse. Son abbatiale est classée au patrimoine mondial de l’humanité.
  3. Cf. L. Stouff, Arles à la fin du Moyen Âge, Université de Provence, Aix-en-Provence, 1986.
  4. (fr) « Climatologie mensuelle à Nîmes », sur infoclimat.fr (consulté le )
  5. Les millésimes de la vallée du Rhône.
  6. Les grands millésimes de la vallée du Rhône.

Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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