Cité Michelin

logements ouvriers de l'entreprise Michelin

Les cités Michelin sont des ensembles de petites maisons construites par l'entreprise Michelin, dès le début du siècle et surtout après la Première Guerre mondiale, pour loger la population ouvrière, essentiellement dans la ville de Clermont-Ferrand. Huit mille logements ont ainsi été réalisés entre 1909 et 1980[1]. Les logements sont dotés du confort moderne et, en général, pourvus d'un petit jardin. Vers 1980, ce parc de logements représente 12 % de l'ensemble des logements de la commune[1].

Dans les années 1980, Michelin renonce au paternalisme social qui l'avait conduit à prendre en charge des équipements pour tous les besoins de la vie de son personnel (habitat, écoles, magasins, équipements sportifs, clinique et maternité[2], etc.) ; par ailleurs, des plans sociaux successifs réduisent très sensiblement le nombre de salariés de l'entreprise à Clermont-Ferrand. Elle se sépare de son parc de logements en le cédant soit aux occupants, soit à un organisme local d'HLM (OPAC).

Cités Michelin de Clermont-Ferrand

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Vue de Clermont-Ferrand à partir des côtes de Clermont, avec des anciennes cités Michelin au premier plan.

Ces cités se répartissent principalement dans trois zones de la ville[3].

  • Autour de l'usine principale de Cataroux :
    • Chanteranne ;
    • Chanturgue ;
    • avenue de la République ;
    • quelques ensembles plus petits.
  • Au sud-est de la gare :
    • La Pradelle ;
    • L'Oradou ;
    • Lachaux[4] ;
    • Neuf-Soleils.
  • Au nord-est de la ville :
    • La Plaine, la cité la plus vaste avec 1 200 habitations[5] ;
    • Champratel.

Notes et références

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  1. a et b Éric Bordessoule, « Michelin et Clermont-Ferrand : le global et le local », dans Clermont-Ferrand, ville paradoxale, Clermont-Ferrand, Presses universitaires Blaise-Pascal, (lire en ligne), p.39-42.
  2. La clinique-maternité était située aux Neuf-Soleils. Elle a fermé en juillet 1986. Thierry Gauthier (dir.), Mon Clermont secret, tome 2, Clermont-Ferrand, La Montagne, décembre 2013, p. 30-32.
  3. Voir la carte figurant dans Bordessoule 2009, p. 40.
  4. Fernand Raynaud est né dans cette cité le 19 mai 1926. Thierry Gauthier (dir.), Mon Clermont secret, tome 2, Clermont-Ferrand, La Montagne, décembre 2013, p. 29.
  5. Dans ce quartier, certaines rues portent encore des noms qui désignent des valeurs que Michelin voulait promouvoir : rue du Courage, rue de la Volonté, rue de la Confiance, rue de la Bienfaisance, rue de la Charité, etc.

Bibliographie

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  • Des cités-jardins pour le XXIe siècle: valorisation, préservation, perspectives, Éditions Parenthèses, (ISBN 978-2-86364-387-7), « Amélie Flamand, Bénédicte Chaljub. De la cité ouvrière Michelin (Clermont-Ferrand) à la cité-jardins. Vers une patrimonialisation?. », p. 37-49
  • Nora Semmoud, « Les mutations socio-spatiales d'une ancienne cité ouvrière Michelin (la Plaine à Clermont-Ferrand) », Cahier géographique du Québec, vol. 52, no 146, 2008, p. 137-157 (en ligne.)
  • L. Mokrzycki et A. Odouard, « Les cités et les activités immobilières de Michelin », Revue d'Auvergne, vol. 99, no 4,‎ , p. 17-24