Cinq mouvements pour quatuor à cordes

œuvre d'Anton Webern

Les Cinq mouvements pour quatuor à cordes, op. 5 (en allemand : Fünf Sätze für Streichquartett) d'Anton Webern sont une œuvre pour quatuor à cordes composée en 1909.

Cinq mouvements pour quatuor à cordes
Nb. de mouvements 5
Musique Anton Webern
Effectif quatuor à cordes
Durée approximative 12 min
Dates de composition
Création 8 février 1910
Vienne

Mouvements

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  1. Heftig Bewegt
  2. Sehr Langsam
  3. Sehr Bewegt
  4. Sehr Langsam
  5. In Zarter Bewegung

Son exécution demande environ douze minutes

Création

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Sa composition terminée en juillet 1909, l'œuvre est jouée pour la première fois le à Vienne[1].

La partition est publiée en 1922 par Universal Edition à Vienne.

Il en écrit aussi une version pour orchestre à cordes en 1928-1929[2].

Commentaires

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Cette œuvre est composée dans le courant de la seconde école de Vienne, en recourant à la musique atonale et à des techniques de jeu étendues. « Composé de cinq mouvements très courts, également complètement atonaux et hérissés de sons étranges issus de techniques de jeu étendues, le quatuor à cordes de Webern est sans doute encore plus radical bien qu'issu d'une sensibilité partagée[3]. »

Le première mouvement, bien qu'écrit sous une forme sonate, est si serré qu'il en devient « abstrait ». Le jeu sur les timbres ou Klangfarbenmelodie est accentué par des techniques de jeu telles que l'appui sur le bois de l'archet pour frapper les cordes, ou le jeu près du chevalet. Le deuxième mouvement, très lent, emploie un intervalle dissonant pour céer un « friction harmonique ». Le troisième mouvement est un scherzo par l'esprit sinon par la forme, recourt au pizzicato. Le quatrième mouvement apporte de « lentes expérimentations tonales ». Le dernier mouvement, le plus long, émerge d'une impulsion à peine perceptible pour prendre forme vers une explosion intense avant de rentrer dans les ténèbres[4].

Pour Claude Rostand, « à partir de l'opus 5, le génie de Webern apparaît sans précédent, tant par le radicalisme de ses points de vue que par la nouveauté de sa sensibilité[5] ».

Références

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  1. « Fünf sätze für streichquartett, Op. 5 », sur IRCAM (consulté le ).
  2. « Fünf sätze für streichquartett », sur IRCAM (consulté le ).
  3. « Anton Webern : Fünf Sätze op. 5 », sur France Musique, (consulté le ).
  4. (en) Susan Key, « Five Movements, Op. 5, Anton Webern », sur Orchestre philharmonique de Los Angeles (consulté le ).
  5. Rostand, 1969.

Bibliographie

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  • Claude Rostand, Anton Webern : L'homme et son œuvre, Seghers, (lire en ligne).
  • (en) Bruce Archibald, « Some Thoughts on Symmetry in Early Webern: Op. 5, No. 2 », Perspectives of New Music, vol. 10, no 2,‎ spring-summer, 1972, p. 159-163 (lire en ligne, consulté le ).
  • (en) Allen Forte, The Structure of Atonal Music, New Haven, Yale University Press, (lire en ligne).
  • (en) Michiel Schuijer, Analyzing Atonal Music : Pitch-class Set Theory and Its Contexts, University of Rochester Press, (ISBN 9781580462709).

Liens externes

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