Cinéma du Panthéon
Le cinéma du Panthéon est une salle de cinéma indépendante d'Art et Essai située au 13, rue Victor-Cousin, dans le quartier de la Sorbonne du 5e arrondissement de Paris, près de la place du Panthéon, de laquelle il tient son nom. Ouvert en 1907, il s'agit de l'un des cinémas, encore en activité, les plus anciens de Paris.
Lieu | 5e arrondissement de Paris |
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Coordonnées | 48° 50′ 51″ nord, 2° 20′ 32″ est |
Inauguration | 1907 |
Nb. de salles | 1 |
Capacité | 200 places (dont 50 au balcon) |
Format de langue | VOST |
Format de son | Dolby |
Gestionnaire | Why Not Productions |
Site web | https://www.cinemadupantheon.fr/ |
Historique
modifierCette salle est l'une des plus anciennes encore en activité à Paris puisqu'elle a été inaugurée en , après la rénovation d'un ancien gymnase des étudiants de la Sorbonne[1],[2]. Reprise par Pierre Braunberger en 1929, la salle sera sous sa direction pendant plus de soixante ans, jusqu'en 1990[2]. La mettant à la pointe des techniques modernes de l'époque, cette salle sera notamment la première à Paris à projeter des films en version originale[1]. Ainsi en , la salle est inaugurée avec la projection du film The Love Parade d'Ernst Lubitsch. Après la guerre, Jean-Paul Sartre et Jacques Prévert furent des spectateurs fidèles de cette salle[1]. Sartre fait la description de ses sorties dans ce cinéma avec sa mère et la moue réprobatrice de son père dans son récit autobiographique Les Mots[2].
Pierre Braunberger fera intensément la promotion des cinéastes de la Nouvelle Vague comme François Truffaut, Jean-Luc Godard ou Alain Resnais. En 1972, il demande à Louis Roger, architecte décorateur, dessinateur, peintre et cinéaste, de redessiner la façade du cinéma. Dans les années 1990, après la mort de Pierre Braunberger, la salle est renommée « Europa Panthéon » et se diversifie dans les productions cinématographiques européennes.
En , le cinéma est repris par la société de production Why Not Productions fondée par Pascal Caucheteux et spécialisée dans les films d'auteurs tels qu'Arnaud Desplechin, Philippe Garrel, Bruno Podalydès, Claude Lanzmann, Jacques Audiard, ou Jean-François Richet.
Le cinéma du Panthéon est la seule des anciennes salles parisiennes en activité sans interruption depuis son ouverture[2].
« Le Salon »
modifierEn 2006, un foyer est aménagé sur 150 m2 dans les combles totalement réaménagées, dont le salon-bar a été entièrement décoré – avec du mobilier et des objets provenant de brocantes – par Catherine Deneuve et Christian Sapet[3],[4]. Lieu de rencontres, il est fréquemment utilisé pour des entrevues journalistiques[4], pour la promotion des films, et pour des soirées privatisées de la société Why Not. Il comporte une terrasse et une bibliothèque spécialisée dans le cinéma[5].
Notes et références
modifier- 1907-2007 : Histoire du Cinéma du Panthéon - Site officiel.
- Alain Potignon, Nos cinémas de quartier, éditions Parigramme, 2006 (ISBN 978-2-8409-6456-8), p. 25.
- Anne Deguy, « Deneuve tient salon au Panthéon », Libération, .
- Emmanuel Carrère, « Comment j'ai complètement raté mon interview de Catherine Deneuve », Il est avantageux d'avoir où aller, Éditions P.O.L, 2016 (ISBN 978-2-8180-3876-5), pp. 309-318.
- Forum des images, « Les adresses de Catherine Deneuve », sur pariscinemaregion.fr (consulté le ).
Annexes
modifierBibliographie
modifier- Sue Harris, « Le Cinéma du Panthéon », dans Jean-Michel Frodon (dir.) et Dina Iordanova (dir.), Cinémas de Paris, Paris, CNRS Éditions, , 365 p. (ISBN 978-2-271-11480-8, présentation en ligne), p. 262–265.