Cimetières berlinois
Les cimetières berlinois désignent les 220 cimetières, dont 182 accueillant actuellement des sépultures, qui sont répartis sur le territoire de la ville de Berlin sur une superficie totale de 1 112 hectares. Seuls 84 de ces cimetières sont aconfessionnels et gérés par la municipalité, les autres dépendent de différentes paroisses, dont la grande majorité sont protestantes évangéliques[1].
Après la formation du Grand Berlin en 1920, la municipalité berlinoise a annexé de nombreux cimetières appartenant aux communes environnantes. Les velléités des autorités berlinoises du début du XXe siècle de regrouper les tombes dans quatre grands cimetières à l'extérieur du centre-ville sont restées lettre morte à cause d'événements politiques comme les guerres ou l'inflation. C'est ainsi que Berlin ne dispose pas de grands cimetières, au contraire d'autres capitales européennes comme Vienne, Paris ou Londres.
Certains cimetières appartenant à une même paroisse sont divisés dans différents lieux à travers la ville. Quand la première aître ou le premier cimetière était saturé et qu'un agrandissement se révélait impossible, on en créait un deuxième plus loin. On distingue ces cimetières portant le même nom en les appelant ancien et nouveau lorsqu'il n'y en a que deux, en les numérotant ou en les classant par division. Le cimetière de la paroisse de Jérusalem et la nouvelle église est par exemple réparti en cinq divisions ; trois d'entre elles se situent côte-à-côte aux cimetières de Mehringdamm, la quatrième aux cimetières de la Bergmannstraße et la cinquième sur la Hermannstraße à Berlin-Neukölln.
Histoire
modifierOn trouve les plus vieilles sépultures dans le « sein » des églises berlinoises[2], c'est-à-dire situées à l'intérieur ou à proximité immédiate des églises paroissiales. Ces cimetières, appelés aîtres au Moyen Âge, sont donc confessionnels — le plus souvent protestant évangélique — et gérés par la paroisse de ladite église. Un exemple d'une aître préservée au début du XXIe siècle est celle fondée en 1705 autour de l'église paroissiale dans la Klosterstraße (« rue du couvent ») dans le Vieux Berlin à Berlin-Mitte. Avec l'augmentation rapide de la population berlinoise au XVIIIe siècle, les aîtres paroissiales sont de plus en plus saturées. La législation foncière du code prussien (Allgemeines Landrecht für die Preußischen Staaten) promulgué en 1794 indique dans son paragraphe 184[3] l'interdiction d'inhumations supplémentaires dans les zones urbanisées.
Liste non exhaustive
modifierVoir aussi
modifierNotes et références
modifier- (de) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en allemand intitulé « Berliner Bestattungswesen » (voir la liste des auteurs).
- (de) « Friedhöfe und Begräbnisstätten: Daten und Fakten », sur stadtentwicklung.berlin.de (consulté le )
- Michel Lauwers, La naissance du cimetière : Lieux sacrés et terre des morts dans l'Occident médiéval, Paris, Aubier, coll. « Historique », , 393 p. (ISBN 978-2-700-72251-2)
- MdL Mitteilung Herr Vigass (communiqué du Landtag par M. Vigass)
- (de) « Liste der Friedhöfe in Berlin », sur stadtentwicklung.berlin.de (consulté le )