crise monétaire en Espagne : 95 % de la circulation monétaire est assurée par le vellon, pièce en alliage d’argent et de cuivre. La prime de l’argent sur le cuivre atteint 275 %[1]. Le gouvernement finit par réduire le vellon au quart de sa valeur, ce qui entraîne une chute des prix de 45 % (novembre). Ce retour à la monnaie saine s’accompagne d’un assainissement fiscal : les arriérés depuis 1673 sont effacés, l’affermage des impôts remplacé par la répartition, ce qui permet d’atténuer la pression fiscale dès 1684.
3000 métiers dans l’industrie des soieries à Venise (seulement 60 en 1792)[2].
premières plantation de canne à sucre dans la partie occidentale de Saint-Domingue dans la plaine de Léogâne par des colons français (6 000 habitants)[4].
Vers 1680 :
importance grandissante des étrangers dans l’économie russe ; mines de cuivres d’Olonets (Denis Jovis, Hollandais et Pierre Marselis, Danois), forges de Kalouga (Tilmann Ackerman, Allemand), fabrique de miroirs à Moscou (Mignot, Français). Le personnel technique est recruté à l’étranger[5].
développement dans l’intérieur du Brésil de grandes fazendas d’élevage[6].
1681 :
première patente de corvée en Bohême ; elle est limitée à trois jours par semaine sauf pendant les travaux saisonniers[7].
1681-1685 : de 50 000 à 80 000 huguenots français s’exilent en Angleterre à la suite des dragonnades et de la révocation de l'édit de Nantes. La moitié d'entre eux s'installe dans la région de Londres dans les quartiers de Soho et de Spitalfields, où ils montent des ateliers d'horlogerie et de travail de la soie[11].
1681-1700 : la production moyenne annuelle d’argent de l’Amérique espagnole est de 306 tonnes[12].
1682 : la culture du maïs est attestée en Hongrie[13].
la flotte marchande anglaise , en forte croissance depuis un siècle, est estimée à 340 000 tonnes (67 000 tonnes en 1582, 115 000 en 1629)[20].
1687 : William Petty rédige un Traité sur l’Irlande. Il estime que les tenanciers irlandais sont mieux habillés que les paysans de France. Il évalue la population de l’île à 800 000 Irlandais et 300 000 Anglais et Écossais, lesquels bénéficient d’un sort meilleur, mais, selon lui, un quart des Irlandais de souche vit convenablement[21].
1687-1771 : sur les 6 000 habitants de Boston, un millier sont propriétaires et une cinquantaine (1 % de la population totale) possèdent 25 % des richesses. En 1770, ce même 1 % de la population a encore doublé sa richesse, pour en détenir 44 %. Parallèlement, à mesure que la population de Boston s’accroît, entre 1687 et 1770, la proportion d’adultes mâles qui vit dans la misère passe de 14 % à 29 %[22].
1688 :
cadastre au Danemark, permettant d’augmenter l’impôt foncier[23].
des souscripteurs commencent à se réunir à la Lloyd's Coffee House à Londres, c'est le début des compagnies d'assurance modernes[24].
1677-1691 : Louvois, secrétaire d’état à la Guerre, réorganise l’entretien et le recrutement des armées. Des milices provinciales sont instituées (1688), portant l’effectif à 300 000 hommes, des écoles militaires sont créées (1682)[28],[29].
1680 : introduction de la bonneterie au métier à Nîmes (bas de soie). Elle progresse rapidement dans la région : 870 métiers en 1706, 1100 en 1711, 3200 en 1734, 9000 en 1782[30].
1681-1687 : série de bonnes récoltes. Baisse du prix du blé[32].
1681-1683 : les intendants provinciaux veillent à empêcher l’endettement des villes et des villages, pour faciliter le paiement de l’impôt royal. Ils établissent ainsi une tutelle administrative sur les dépenses édilitaires[33].
1683 :
le stock monétaire français (500 millions de livres) équivaut à 10,3 % du stock européen. Cette masse monétaire va décliner dans les décennies suivantes[33].
à la mort de Colbert, sa politique de développement économique et manufacturier lui survit jusqu’à la guerre de la Ligue d'Augsbourg, qui contraint le pouvoir à une lourde fiscalité de guerre[34].
1686-1690 : d'après l'enquête du recteur Louis Maggiolo (1877-1879), 14 % des femmes et 29 % des hommes sont alphabétisés[35].
1688 :
institution des milices provinciales. Elle permet de lever plus de 25 000 auxiliaires dans les paroisses rurales[36].
la flotte marchande est passée de 200 à 500 navires et de 150 000 à 240 000 tonneaux depuis 1660[33].
1685 : 21,8 millions d’habitants dans les frontières actuelles de la France.
1686 : il y a 7 000 habitants en Pennsylvanie. La colonie attire bon nombre de protestants allemands et français ayant choisi l’exil après la révocation de l'édit de Nantes.
1686 : la population de Milan retrouve son niveau d'avant la peste de 1630 avec 125 829 habitants[45]
↑Bartolomé Bennassar, Le Premier âge de l’État en Espagne - 1450-1700, Éditions du Centre national de la recherche scientifique, (ISBN9782222043768, présentation en ligne)
↑Michel Peronnet, Alain Molinier, Henri Michel, Mireille Laget, Yves-Marie Bercé, Le XVIIe siècle 1620 - 1740 De la Contre-réforme aux Lumières, Hachette Éducation Technique, , 352 p. (ISBN978-2-01-181434-0, présentation en ligne)
↑Daniel Tollet, Guerres et paix en Europe centrale aux époques moderne et contemporaine : mélanges d'histoire des relations internationales offerts à Jean Bérenger, Presses Paris Sorbonne, (ISBN9782840502586, présentation en ligne)
↑Daniel Ramée, Histoire de l'origine des inventions, des découvertes et des institutions humaines, Plon, (présentation en ligne)
↑Histoire économique et sociale du monde - Inerties et révolutions, 1730-1840, vol. 3, A. Colin, (présentation en ligne)
↑Journal de l'agriculture de la ferme et des maisons de campagnes de la zootechnie, de la viticulture, de l'horticulture, de l'économie rurale et des intérêts de la propriété, vol. 2, (présentation en ligne)
↑Francesca Trivellato, Corail contre diamants - Réseaux marchands, diaspora sépharade et commerce lointain - De la Méditerranée à l'océan Indien au XVIIIe siècle, Média Diffusion, (présentation en ligne)
↑Modèles et moyens de la réflexion politique au XVIIIe siècle - actes du colloque organisé par l'Université lilloise des lettres, sciences humaines et arts, du 16 au 19 octobre 1973, vol. 1, Presses universitaires du Septentrion, (ISBN9782859390785, présentation en ligne)
↑Ernest Lavisse, Histoire générale du IVe siècle à nos jours, vol. 6, Armand Colin, (présentation en ligne)
↑Michèle Porte, Mémoire de la science - le dix-septième siècle., ENS Editions, (présentation en ligne)
↑Nicolas François Dupré de Saint-Maur, Essai sur les monnoies, ou Réflexions sur le rapport entre l'argent et les denrées, Jean-Baptiste Coignard et De Bure, l'aîné, (présentation en ligne)
↑Christian Desplat, Les villageois face à la guerre, XIVe – XVIIIe siècle : actes des XXIIes Journées internationales d'histoire de l'Abbaye de Flaran, 8, 9, 10 septembre 2000, Presses Univ. du Mirail, , 300 p. (ISBN978-2-85816-603-9, présentation en ligne)
↑Patricia Mathieu, Martial Mathieu, Histoire des institutions publiques de la France avant 1789, Presses universitaires de Grenoble (ISBN9782706150333, présentation en ligne)
↑Jacques Lacoursiere, Notre histoire: Québec-Canada, vol. 2, Éditions Format (présentation en ligne)
↑Cécile Gaillard, Guillaume Joubert, Bescherelle Histoire Collège (6e, 5e, 4e, 3e) : tout le programme d'histoire au collège, Hatier (ISBN9782401071322, présentation en ligne)
↑Michela Barbot, « Dans les bons comme dans les mauvais moments ? Localiser et nommer les immeubles à Milan au tournant de la crise du XVIIe siècle », Histoire urbaine, vol. 3, no 53, , p. 17 à 35 (présentation en ligne)