Christianisme en Mongolie

christianisme d'une zone

Le christianisme en Mongolie et particulièrement le nestorianisme, a été la religion dans laquelle ont été élevés plusieurs Khagans, à la suite du mariage de Tolui fils de Gengis Khan à une nestorienne. Le recensement de 2010 dénombre 2,1 % de chrétiens parmi les 2 754 685 habitants du pays[1].

En Mongolie-Intérieure, demeurée chinoise après l'indépendance de la Mongolie en 1911, on trouve également quelques églises, notamment dans la capitale, Hohhot.

Histoire

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Les églises de l'Orient au Moyen Âge : tout au long de leur parcours, les pèlerins trouvaient des communautés chrétiennes avec des églises et monastères pour les héberger
 
Christianisme syriaque en Asie
 
évêque nestorien mongol du XIIIe

La mère de Gengis Khan, Hö'elün était membre de la tribu des Merkit, une tribu qui sera au moins partiellement christianisée.

Au XIIIe siècle, au sein de l'empire mongol, parmi les descendants de Gengis Khan, Tuluy, son fils préféré, épousa la princesse Soyughaqtani, une Kéraït et fit bâtir une église néstorienne. Leurs fils Möngke et Kubilai lui succéderont tous deux comme Khagan et seront élevés avec leurs frères Houlagou et Ariq Boqa dans la foi chrétienne, mais la yassa mongole leur interdit d'être baptisés[2]. Sous les règnes de Ögödei, Güyük et Möngke, le christianisme continua à se développer suivant les rites de l'Église nestorienne[3],[4].

Les nestoriens étaient toujours actifs durant la dynastie Yuan en Mongolie intérieure, notamment à Wulan-Chabu où les Öngüt contrôlaient les points de passage entre l'actuel Shanxi, Pékin et la Mongolie[5].

Des franciscains ont voyagé dans l'Empire mongol avant et pendant la dynastie Yuan (période au cours de laquelle il englobe la Chine), notamment Jean de Plan Carpin (1245 — 1247), Guillaume de Rubrouck (1253 — 1254) et Jean de Montecorvino (1294 — 1328)[6].

Le Royaume d'Arménie, chrétien, et les communautés chrétiennes d’Asie comme les nestoriens s'appuyèrent sur les Mongols (Tartares). Louis IX (dit Saint Louis) fit alliance avec eux contre les Sarrasins. Ces échanges furent à l'origine d'une influence hindouiste, bouddhique et plus généralement orientale dans l'art chrétien[7].

En 1874, le Diocèse de XiwanziXiwangzi 西弯子 / 西彎子, xīwānzǐ), Suiyuan, actuelle ville de Hohhot, en Mongolie-Intérieure, devint le siège du premier vicariat apostolique de Scheut. Il servit alors de refuge aux Lazaristes exposés aux persécutions de la moitié du XIXe siècle[6]. Des colonnes de soldats russes se portèrent au secours des missionnaires Scheutistes en décembre 1900[8].

Le , la mission sui juris d'Ourga est fondée. Le poste de supérieur est vacant à partir de 1931. En 1991, la Mongolie et le Saint-Siège établissent des relations diplomatiques, permettant le retour des missionnaires. La mission est érigée en préfecture apostolique d'Oulan-Bator le . Wenceslao Selga Padilla, d'abord supérieur de la mission sui juris puis préfet apostolique, est nommé évêque en 2003 et occupe cette fonction jusqu'à sa mort en 2018.

Aujourd'hui

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église protestante à Zuunmod, Tov Aimag

Selon le recensement de 2010, il y avait 41 117 chrétiens âgés d'au moins 15 ans, soit 2,1% de la population totale[9].

Annexes

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Épitaphe nestorienne de la dynastie Yuan, provenant de Chifeng, comportant du syriaque, du mongol ouïghour, une croix et une fleur de lotus.

Articles connexes

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Bibliographie

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  • Évariste-Régis Huc, Le christianisme en Chine, en Tartarie et au Thibet, Gaume frères et J. Duprey, 1857-1858 (BNF 30623377, lire en ligne)
  • Jean-Paul Roux, « Les religions dans les sociétés turco-mongoles », Revue de l'histoire des religions,‎ (DOI 10.3406/rhr.1984.4242, lire en ligne)
  • Françoise Aubin, « Palanquin rouge et catholicisme. Le mariage chrétien en Mongolie chinoise : L'expérience des missionnaires de Scheut en Mongolie chinoise (XIXe – XXe siècles) », Mélanges de l’École française de Rome. Italie et Méditerranée, t. 102,‎ , p. 991-1035 (DOI 10.3406/mefr.1989.4074, lire en ligne)
  • Catherine Delacour, « Un ensemble funéraire Öngüt du début de l'époque Yuan provenant de Mongolie intérieure », Arts asiatiques, t. 60, no 1,‎ , p. 85-102 (DOI 10.3406/arasi.2005.1532, lire en ligne)
  • Lao T'EOU, « Les Croix Nestoriennes des Ordos », Astrosophie. Revue d'astrologie ésotérique et exotérique ["puis" mensuelle d'astrologie] et des sciences psychiques et occultes, Carthage puis Nice, vol. 15, no 4,‎ , p. 158-163 (BNF 32706073, lire en ligne)

Notes et références

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  1. (en) « Mongolia has launched the main findings of its 2010 Population and Housing Census », Bureau national de statistiques de Mongolie, (consulté le ).
  2. L. N. Gumilev, « Les Mongols du XIIIe siècle et le Slovo o polku Igoreve », Cahiers du monde russe et soviétique, vol. 7,‎ , p. 48 (lire en ligne)
  3. Joseph Yacoub, « De Babylone à Pékin, l'expansion de l'Église nestorienne en Chine », clio.fr
  4. Roux 1984
  5. Delacour 2005.
  6. a et b Aubin, « Palanquin rouge et catholicisme. Le mariage chrétien en Mongolie chinoise », 1989, p. 992
  7. André Chastel, « Diplomates du Moyen Age en Mongolie », Le Monde diplomatique,‎ (lire en ligne)
  8. Journal des débats politiques et littéraires, 21 décembre 1900 sur Gallica
  9. National Census 2010 « https://web.archive.org/web/20110915000000/http://www.toollogo2010.mn/doc/Main%20results_20110615_to%20EZBH_for%20print.pdf »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?),