Choguel Kokalla Maïga
Choguel Kokalla Maïga de son nom de naissance Chouaïbou Issoufi Souleymane, né en 1958 à Tabango dans la région de Gao, est un homme politique malien[1].
Choguel Kokalla Maïga | |
Choguel Kokalla Maïga en mai 2016. | |
Fonctions | |
---|---|
Premier ministre du Mali[a] (transition) | |
– (3 ans, 5 mois et 13 jours) |
|
Président | Assimi Goïta (transition) |
Gouvernement | Maïga |
Coalition | MPR-URD-ADP-Maliba |
Prédécesseur | Moctar Ouane (indirectement, transition) |
Successeur | Abdoulaye Maïga (transition) |
Ministre de l'Économie numérique, de l'Information et de la Communication Porte-parole du Gouvernement | |
– (1 an, 5 mois et 29 jours) |
|
Président | Ibrahim Boubacar Keïta |
Premier ministre | Modibo Keïta |
Gouvernement | Modibo Keïta |
Prédécesseur | Mahamadou Camara Mahamane Baby (porte-parole) |
Successeur | Mountaga Tall |
Ministre de l'Industrie et du Commerce | |
– (4 ans, 11 mois et 11 jours) |
|
Président | Amadou Toumani Touré |
Premier ministre | Ahmed Mohamed ag Hamani Ousmane Issoufi Maïga |
Gouvernement | ag Hamani Issoufi Maïga |
Prédécesseur | Mahamadou Dallo Maïga |
Successeur | Bâ Fatoumata Nènè Sy |
Biographie | |
Nom de naissance | Chouaïbou Issoufi Souleymane Maiga |
Date de naissance | (65-66 ans) |
Lieu de naissance | Tabango (région de Gao) |
Nationalité | Malienne |
Parti politique | MPR (depuis 1997) |
|
|
Premiers ministres du Mali | |
modifier |
Biographie
modifierChoguel Kokalla Maïga, né en 1958 à Tabango dans le cercle d'Ansongo à Gao[2]. Il descend du fondateur de l’Empire songhaï, Sonni Ali Ber à la seizième génération[3].
Il fait ses études primaires aux écoles fondamentales de Tabango et de Bara de 1963 en 1974 et le lycée technique de Bamako où il sort major de sa promotion en série mathématiques et industrielles MTI au baccalauréat technique industrie en 1977[4]. Il obtient une bourse pour ses études en URSS, à Minsk (Biélorussie) puis à Moscou, suivant une formation d'ingénieur en télécommunications[5].
Parcours professionnel
modifierChoguel Kokalla Maiga revient au Mali en 1988, engagé dans la fonction publique, il passe deux années au service national des jeunes (SNJ) en qualité de soldat de 2e classe de l’armée malienne puis il travaille au sein de la société des télécommunications du Mali (SOTELMA) des 1990 et cumulativement de 1994 en 2002, coordinateur national du programme national de mise en œuvre du plan directeur des télécommunications et d’élaboration du plan directeur de radiodiffusion et de télédiffusion de la république du Mali jusqu'en 2014. Chargé de mission auprès du PDG de la SOTELMA de 2000 à 2002.
Parcours politique
modifierProche de Moussa Traoré, il est membre de l’Union nationale des jeunes du Mali, association fondée par le régime dictatorial.
En , il devient président du Mouvement patriotique pour le renouveau (MPR), parti politique se réclamant de Moussa Traoré.
En , il se présente à l’élection présidentielle où il obtient 2,73 % des voix au premier tour avant de soutenir au second tour Amadou Toumani Touré. En vue des élections législatives de 2002 il s’allie au Rassemblement pour le Mali (RPM) d’Ibrahim Boubacar Keïta et au Congrès national d’initiative démocratique (CNID) dans la coalition Espoir 2002.
Choguel Kokalla Maïga est ministre de l’Industrie et du Commerce dans les gouvernements d’Ahmed Mohamed ag Hamani du au et d’Ousmane Issoufi Maïga du au .
Pour l’élection présidentielle malienne de 2007, Choguel Kokalla Maïga soutient la candidature du président sortant Amadou Toumani Touré.
En , il est nommé directeur du Comité de régulation des télécommunications (CRT)[6].
En , il fait son retour au gouvernement en étant nommé ministre de l'Économie numérique, de l'Information et de la Communication[7]. Le , à l'occasion d'un remaniement, il n'est cependant pas reconduit à son poste et est remplacé par Mountaga Tall[8].
Il est ensuite candidat à l'élection présidentielle malienne de 2018.
Le , la coalition d'opposition Mouvement du 5 Juin - Rassemblement des forces patriotiques organise des manifestations contre le président Ibrahim Boubacar Keïta dans tout le Mali. À Bamako elle dégénère en émeute, l'Assemblée nationale est saccagée, les heurts avec la police font au moins 4 morts et plusieurs dizaines de blessés. Dans la soirée et le lendemain, six leaders et théoriciens de l'opposition sont arrêtés par les forces de sécurité maliennes, dont Maïga (avec Clément Dembélé, Mountaga Tall, Issa Kaou Djim, Oumara Diarra et Adama Ben Diarra)[9]. S'ensuivent deux autres jours de manifestations violentes pour empêcher l'arrestation supposée de Mahmoud Dicko, le principal chef du M5-RFP qui fédère les autres, et de répressions policières qui feront 11 morts et 124 blessés[10], puis les leaders de l'opposition seront relâchés le 13 juillet[11].
En , il rejette la proposition de Bah N'Daw de faire entrer le M5 au gouvernement Moctar Ouane (2)[12].
Le , peu après son coup d'État contre N'Daw et Moctar Ouane, Assimi Goïta, annonce que le poste de Premier ministre reviendra au M5. Celui-ci désigne Choguel Maïga pour la fonction[13]. Choguel Maïga est formellement nommé le , après la prestation de serment de Goïta à la Cour suprême[14]. Le gouvernement est formé le [15].
Début , victime d'un accident vasculaire cérébral, il est placé en repos forcé par son médecin[16]. Le , il est temporairement remplacé dans ses fonctions par le colonel Abdoulaye Maïga qui est ministre de l'Administration territoriale et de la Décentralisation par un décret signé par le colonel Assimi Goïta[17],[18].
Le , il est reçu par le président de la Transition et déclare être apte à reprendre ses fonctions[19],[20]. Il reprend ses fonctions le [21].
En , Choguel Maïga est destitué de son poste de président du Mouvement du 5 Juin - Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP)[22],[23].
Le , après lui avoir reproché de ne pas le laisser gouverner, Choguel Kokalla Maïga, appelle le gouvernement de Assimi Goïta à discuter de la fin de la période de transition[24]. Le , il est démis de ses fonctions par Assimi Goïta, et son gouvernement dissout[25], avant d'être remplacé le lendemain par le général Abdoulaye Maïga[26].
Notes et références
modifierNotes
modifier- Abdoulaye Maïga assure l'intérim du 21 août au 5 décembre 2022.
Références
modifier- « Dr. Choguel Kokalla MAIGA – Bienvenue sur primature.ml » (consulté le ).
- « Choguel Kokalla MAÏGA (Premier Ministre de la transition) - aBamako.com - Qui est qui ? », sur abamako.com (consulté le ).
- « Mali : ce qu’il faut savoir sur Choguel Maïga, Premier ministre de la transition – Jeune Afrique », sur JeuneAfrique.com (consulté le ).
- Mamadou Makadji, « Mali : Biographie du Dr. Choguel Kokalla MAIGA » , sur maliactu.net, (consulté le ).
- Jean-Marc Gonin, « Choguel Maïga, un boutefeu au Sahel », Le Figaro Magazine, , p. 22-23 (lire en ligne).
- Choguel Kokala Maïga parachuté DG du CRT, Les Échos, 28 janvier 2008, [1]
- « Le nouveau ministre de l’Economie numérique, de l’Information et de la Communication, porte parole du gouvernement : Choguel Kokalla Maïga », sur malijet.com, .
- « Mali: une membre de l'ex-rébellion et huit nouveaux ministres au gouvernement »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur slateafrique.com, .
- « Mali : interventions policières contre l'opposition, fortes tensions à Bamako », sur france24.com, (consulté le ).
- Matteo Maillard, « Onze morts et plus de cent blessés au Mali dans des manifestations contre le pouvoir », sur lemonde.fr, (consulté le ).
- « Cible de la contestation au Mali, le fils du président Keïta quitte un poste clé », sur france24.com, (consulté le ).
- « Mali : jusqu’où ira Choguel Maïga, figure centrale de l’opposition ? – Jeune Afrique », sur JeuneAfrique.com, jeuneafrique1, (consulté le ).
- « Mali – Le colonel Goïta déclaré président après deux coups d’État », sur Tribune de Genève (consulté le ).
- « Mali: Assimi Goïta a reçu une délégation de l'Azawad en présence de Choguel Maïga », sur rfi.fr, (consulté le ).
- « Nouveau gouvernement au Mali : Choguel Maïga dévoile son équipe – Jeune Afrique », sur JeuneAfrique.com, jeuneafrique1, (consulté le ).
- « Mali : le Premier ministre Choguel Maïga en « repos forcé » – Jeune Afrique », sur JeuneAfrique.com (consulté le ).
- « Mali : un premier ministre par intérim désigné, après la mise en repos de Choguel Maïga », sur Alwihda Info, (consulté le ).
- « Mali : la junte désigne un ministre et colonel premier ministre par intérim », sur Le Figaro, (consulté le ).
- « Quatre mois après son malaise cardiaque, Choguel Maïga reçu par le colonel Assimi Goïta », sur RFI, (consulté le ).
- « Mali : Choguel Maïga se dit prêt à réintégrer son poste de Premier ministre – Jeune Afrique », sur JeuneAfrique.com (consulté le ).
- « Choguel Maïga redevient Premier ministre du Mali », sur Boursorama, (consulté le ).
- Manon Laplace, « Au Mali, Choguel Maïga boudé par la classe politique », .
- « Afrique Mali: une frange du M5 destitue Choguel Maïga de la présidence du mouvement », sur RFI, (consulté le )
- « Mali: le PM invite les militaires à acter la fin de la transition », sur TRT, (consulté le )
- Rédaction, « Mali : le Premier Ministre Choguel Maïga limogé après un discours incendiaire », sur Financial Afrik, (consulté le )
- « Mali: le Général Abdoulaye Maïga remplace Choguel Kokalla Maïga au poste de Premier ministre », sur La Guinée info - Les informations sur la Guinée en un seul clic, (consulté le )
Liens externes
modifier