Chirurgie pédiatrique
La chirurgie pédiatrique est une branche de la chirurgie qui se limite à une tranche d'âge s'étendant de la période prénatale à l'adolescence. La chirurgie pédiatrique peut également s'intituler chirurgie infantile.
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Histoire
modifierComme de nombreuses disciplines médicales, la chirurgie pédiatrique prend son essor à la fin du XIXe siècle. L’hôpital Necker-Enfants malades se trouve en tête des efforts menés dans ce domaine grâce aux travaux de Paul Guersant, Joaquim Giraldes (pt) et Louis-Alexandre de Saint Germain[1],[2].
En 1881 se déroule la première intervention de chirurgie esthétique pédiatrique qui est une otoplastie[3].
En 1893, le premier titulaire d'une chaire de chirurgie infantile en France est le professeur Timothée Piéchaud, à Bordeaux[4]. Il publie en 1900 dans la collection Testut le premier Précis de chirurgie infantile, qui reste longtemps une référence.
Édouard Kirmisson, titulaire de la chaire de clinique chirurgicale des maladies de l’enfant en 1899 publie un second manuel de chirurgie pédiatrique en 1906[2]. Ce manuel couvre la radiologie, les malformations congénitales et l'ostéomyélite[2].
Marie Nageotte-Wilbouchewitch, première chirurgienne en France, se forme en chirurgie pédiatrique auprès de Georges Félizet et Louis-Alexandre de Saint Germain au début du siècle[5].
L’occurrence de deux guerres mondiales freine les efforts pour moderniser la chirurgie pédiatrique[2]. La Société française de chirurgie pédiatrique est créée en 1959 sous le nom de Société française de chirurgie infantile[2].
La première femme professeure de chirurgie pédiatrique est Claire Nihoul-Fékété[2] en 1971[5].
Maladies
modifierLa plupart des pathologies chirurgicales pédiatriques sont très spécifiques et différentes de celles de l'adulte.
Les malformations congénitales sont généralement décelées et traitées pendant l'enfance.
Bon nombre de pathologies, telle la sténose hypertrophique du pylore, se présentent à des âges spécifiques.
L'anamnèse d'un enfant (infant en latin : « qui ne parle pas ») provient d'un tiers, le plus souvent de la mère.
Actes chirurgicaux courants
modifier- Chirurgie néonatale (nouveau-nés) : malformations digestives, urinaires et pulmonaires
- Chirurgie thoracique
- Chirurgie urologique (troubles urinaires)
- Orthopédie infantile, chirurgie des mains et traumatologie
- Traitement des maladies osseuses et des malformations infantiles
- Chirurgie lié aux handicaps et scolioses
- Chirurgie post brûlures
Formation
modifierLa charge affective et émotive est très élevée.
Douze années d'études sont requises pour acquérir les compétences relatives à ce domaine,(DES de chirurgie générale avec un DESC de trois ans)
Notes et références
modifier- ↑ Anne Nardin, « Le médecin face à l'enfant : question(s) de sensibilité(s) ? », Spirale, vol. n° 42, no 2, , p. 19 (ISSN 1278-4699 et 1951-6274, DOI 10.3917/spi.042.0019, lire en ligne, consulté le )
- (en) Arnold G. Coran, N. Scott Adzick, Thomas M. Krummel et Jean-Martin Laberge, Pediatric Surgery E-Book: Pediatric Surgery E-Book, Elsevier Health Sciences, (ISBN 978-0-323-09161-9, lire en ligne)
- ↑ J. Glicenstein, « Histoire de la chirurgie plastique pédiatrique », Annales de Chirurgie Plastique Esthétique, chirurgie plastique et esthétique chez l'enfant : le point en 2016, vol. 61, no 5, , p. 319–329 (ISSN 0294-1260, DOI 10.1016/j.anplas.2016.04.002, lire en ligne, consulté le )
- ↑ Jean-Pierre Nérin, Hôpitaux et hospices de Bordeaux à la Belle époque, Les Dossiers d'Aquitaine, (ISBN 978-2-905212-20-7, lire en ligne)
- M. -P. Vazquez, « Histoire des femmes chirurgiens. Mon histoire débute en 1968 », Bulletin de l'Académie Nationale de Médecine, vol. 205, no 8, , p. 954–961 (ISSN 0001-4079, DOI 10.1016/j.banm.2021.05.019, lire en ligne, consulté le )