Chico Bouchikhi
Chico Bouchikhi (de son vrai nom Jahloul Bouchikhi), né le en Arles, est un guitariste français et l'un des cofondateurs des Gipsy Kings. Exclu du groupe en 1991, il fonde l'année suivante, son propre groupe : Chico and the Gypsies.
Naissance |
Arles, (Bouches-du-Rhône). |
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Activité principale | guitariste, musicien de jazz |
Biographie
modifierJahloul Bouchikhi est né à Arles d'un père marocain et d'une mère algérienne. Son enfance se déroule dans le quartier HLM Griffeuille d'Arles où il se lie d'amitié avec les membres d'une « bruyante tribu de Gitans, les Reyes »[1].
Son frère, Ahmed Bouchikhi, est assassiné par erreur en juin 1973 à Lillehammer par le Mossad, qui l'a confondu avec Ali Hassan Salameh, suspecté d'être l'un des responsables du massacre de Munich[2],[3],[4].
Carrière musicale
modifierDans la deuxième moitié des années 1970, Chico Bouchikhi est membre du groupe Los Reyes qui fait la manche en jouant dans la rue pour subsister[1].
Un jour de 1978, Brigitte Bardot fait la connaissance du groupe qu'elle invite par la suite régulièrement pour animer les fêtes qu'elle organise, et qui, par son entregent, voit sa notoriété dépasser les limites de Saint-Tropez[5],[1],[6],[7]. En 1981, Chico Bouchikhi convainc « les trois frères Baliardo, cousins des Reyes de rejoindre le groupe » Los Reyes qui change de nom pour devenir les Gipsy Kings[8],[9],[10].
À partir de 1987, les Gipsy Kings connaissent un grand succès en France et dans le monde avec des titres comme Bamboléo et Djobi, Djoba que Chico Bouchikhi a co-écrits et co-composés[9]. En 1990, les Gipsy Kings gagnent les Victoires de la musique dans la catégorie « Groupe de l’année »[10].
En 1991, Chico Bouchikhi est évincé du groupe dans le cadre d'un litige financier l'opposant au producteur du groupe de l'époque[9],[11],[12],[13]. Ce dernier est finalement condamné par la justice à « régler les sommes dues »[9].
En , Chico Bouchikhi crée son propre groupe, Chico and the Gypsies, qui reprend les titres à succès du groupe d'origine et connaît un certain succès[10],[1],[9].
En , les Nations unies décident d'organiser à Oslo un concert pour la paix en présence de Shimon Peres et Yasser Arafat pour célébrer le premier anniversaire des Accords d'Oslo. Les Gipsy Kings ayant décliné une première invitation, c'est le groupe Chico and The Gypsies qui est pressenti, aux côtés d'Harry Belafonte et de Montserrat Caballé pour assurer le concert[14],[2],[15],[16].
Le , Chico Bouchikhi est nommé « Ambassadeur de bonne volonté (anciennement « envoyé spécial ») de l’UNESCO pour la paix » avec pour parrain le commandant Cousteau[17],[18],[14].
En 2020, un procès en appel oppose les membres fondateurs du groupe Gipsy Kings[19],[20].
Vie privée
modifierChico Bouchikhi a été marié à Marthe Reyes, la fille de José Reyes, le père des fils Reyes, membres du groupe Gipsy Kings[10],[21],[22],[23]. En 2001, il se présente, sans succès, aux élections municipales d'Arles[24],[25]. Il vit actuellement à Arles où il dirige une affaire de "diners spectacles"[26],[27],[24].
Distinctions
modifier- Chevalier de l'ordre des Arts et des Lettres (en 2000)[25]
- Chevalier de la Légion d'honneur (promotion du )[28],[29],[30]
Annexes
modifierBibliographie
modifier- Gwenndoline Sauval, Chico : l'âme des Gypsies, Assouline, (ISBN 2-84323-861-7 et 978-2-84323-861-1, OCLC 470056611, lire en ligne)[3],[4]
- François Mattei, Gipsy Kings : ... parce que nous sommes Gitans, Filipacchi, (ISBN 2-85018-210-9 et 978-2-85018-210-5, OCLC 21971340, lire en ligne)
Liens externes
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- Site officiel
- Ressources relatives à la musique :
- Ressource relative à l'audiovisuel :
- Biographie de Chico and the Gypsies
- Remise de la Légion d'Honneur (Vidéo)
Notes et références
modifier- « L'incroyable destin de Chico, l'Arlésien algéro-marocain », sur LaProvence.com, (consulté le )
- Alexandra Schwartzbrod, « Chico Bouchikhi, le Mossad et la Légion d’honneur », sur Libération (consulté le )
- Par Sébastien Catroux à 00h00, « Chico livre les secrets des Gypsy Kings », sur leparisien.fr, (consulté le )
- Henri Guirchoun, « Un homme pour un autre », Le Nouvel Observateur, , p. 18
- Par Le 28 septembre 2014 à 07h00, « Elle dansait avec nous », sur leparisien.fr, (consulté le )
- Isabelle Binggeli, « Les roulottes du succès - Le Matin Lausanne », sur scriptorium.bcu-lausanne.ch, (consulté le )
- RMC, « Chico Bouchikhi raconte sa rencontre avec Brigitte Bardot: « Personne ne pariait un franc sur nous, elle si! » », sur RMC (consulté le )
- Sylvain Pignol, « 13 octobre 1954 : naissance de Chico Bouchikhi... (encart de l'article) », La Provence - ARLES,
- François Caviglioli, « L'incroyable histoire des Gipsy Kings », Le Nouvel Observateur, , p. 68-69 :
« NB : L'auteur et le magazine Le Nouvel Observateur ont été condamnés pour « diffamation publique » sur un passage de l'article (cf. https://www.doctrine.fr/d/TGI/Paris/2015/FR96173DF55FE36E3C1C61). Un droit de réponse de Chico Bouchikhi a été publié dans Le Nouvel Observateur du 19 septembre 2013, p.82. Extraits : [...]Il [NDLR: l'auteur du premier article] conteste sans raison que j'aie été le fondateur des Gipsy Kings et affirme que je ne suis « pour rien dans leur triomphe » ... Or mon rôle dans la fondation des Gipsy Kings est avéré et reconnu dans le livre écrit par les membres du groupe en collaboration avec François Mattei paru en 1990. C'est moi qui ai convaincu les trois frères Baliardo, cousins des Reyes de rejoindre le groupe Los Reyes qui est alors devenu les GipsyKings, dénomination que j'ai créée. J'ai coécrit et cocomposé les plus grands tubes interprétés par les Gipsy Kings tels que « Bamboléo »,« Djobi Djoba », etc. [...] J'ai été évincé des Gipsy Kings car j'ai osé demander des justifications financières à notre producteur de l'époque alors que j'avais constaté des anomalies dans le montant des droits revenant au groupe. J'ai dû continuer seul mon action contre ce producteur qui a été condamné en justice à régler les sommes dues, Il est particulièrement choquant de lire que j'aurais été « chassé » du groupe par ses membres, ceux-ci s'étant aperçus que je les « exploitais ». Je n'ai jamais encaissé de sommes au détriment des autres membres du groupe, contrairement à ce que vous insinuez. [...] »
- Sarah Finger, « Gipsy Kings, le temps des Gitans », sur Libération (consulté le )
- « Gipsy Kings - Biographie, discographie et fiche artiste », sur RFI Musique, (consulté le )
- « Chico quitte les Gipsy Kings - La presse (via AFP) », sur numerique.banq.qc.ca, (consulté le )
- « Le Nouveau Quotidien (Via AFP) - 20.10.1992 - Pages 12/13 », sur letempsarchives.ch (consulté le )
- « Chico Bouchikhi : Ses friends, ses blessures... "J'ai accepté mon destin" », sur www.purepeople.com (consulté le )
- « Israël : le grand pardon de Chico », sur L'Humanité, (consulté le )
- (en) « Gypsy Kings star Chico defies Israel boycott despite Mossad », sur The Independent, (consulté le )
- « Chico Bouchikhi | Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture », sur www.unesco.org (consulté le )
- « Journal de Genève - 15.04.1996 - Pages 22/23 », sur www.letempsarchives.ch (consulté le )
- « Gipsy Kings : bataille pour un nom à la barre du tribunal », sur LaProvence.com, (consulté le )
- « Arles : Gipsy Kings, divorce devant la justice », sur LaProvence.com, (consulté le )
- « Les New Gypsies en piste pour le tube de l’été avec Sans amour, on n’est rien », sur LEFIGARO (consulté le )
- « Vaucluse/Gard. Mario, fils d’un des fondateurs des Gypsy kings, en lice dans "La France a un incroyable talent" ce mardi », sur www.ledauphine.com (consulté le )
- « Montpellier. Les New Gypsies et Chico : le coup de colère du fils de Manitas de Plata », sur actu.fr (consulté le )
- « Chico Bouchikhi : La force d’être ensemble », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- Christophe Traïni, « Chapitre 6. Arles, loin de la scène politique nationale », dans Le vote des villes, Presses de Sciences Po, (ISBN 978-2-7246-0878-6, DOI 10.3917/scpo.dolez.2002.01.0111, lire en ligne), p. 111–124
- « entouré de tous ses amis " », sur LaProvence.com, (consulté le )
- « Patrick Sébastien retrouve au Patio son ami Chico », La Provence - Arles, :
« [...] Patio (propriété de Chico) [...] »
- Par Le 1 janvier 2015 à 15h15, « L'économiste Thomas Piketty refuse la Légion d'honneur », sur leparisien.fr, (consulté le )
- « Des figures locales distinguées par la Légion d'honneur », sur LaProvence.com, (consulté le )
- « Chico des Gipsy fait chevalier de la Légion d'Honneur », sur LaProvence.com, (consulté le )