Chauffour-lès-Bailly
Chauffour-lès-Bailly est une commune française, située dans le département de l'Aube en région Grand Est.
Chauffour-lès-Bailly | |
L'église Saint-Marcel-et-Notre-Dame-de-l'Assomption. | |
Administration | |
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Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Aube |
Arrondissement | Troyes |
Intercommunalité | Communauté de communes du Barséquanais en Champagne |
Maire Mandat |
Alexandra Jezequel 2020-2026 |
Code postal | 10110 |
Code commune | 10092 |
Démographie | |
Gentilé | Chauffourois, Chauffouroises |
Population municipale |
129 hab. (2021 ) |
Densité | 6,8 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 11′ 50″ nord, 4° 19′ 47″ est |
Superficie | 19,01 km2 |
Type | Commune rurale à habitat dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Troyes (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Bar-sur-Seine |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
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Géographie
modifierHydrographie
modifierLa commune est dans la région hydrographique « la Seine de sa source au confluent de l'Oise (exclu) » au sein du bassin Seine-Normandie. Elle est drainée par la Boderonne, la Civanne, le ru Bidan, le canal d'Amenée du Barrage Réservoir Seine, le Fossé 01 de la Grande Voie, le Fossé 01 des Ingrignés, le Fossé 01 des Lasnières, le Fossé 01 du Bois de Bailly, le ruisseau des Arpents et divers autres petits cours d'eau[1],[Carte 1].
La Boderonne, d'une longueur de 20 km, prend sa source dans la commune de Beurey et se jette dans la Barse à Montreuil-sur-Barse, après avoir traversé huit communes[2].
La Civanne, d'une longueur de 13 km, prend sa source dans la commune et se jette dans la Barse à Courteranges, après avoir traversé huit communes[3].
Quatre plans d'eau complètent le réseau hydrographique : le Grand étang (5,7 ha), l'étang Neuf (2 ha), l'étang Perrot (0 ha) et Sur l'étang des Loges (1,9 ha)[Carte 1],[4].
Climat
modifierEn 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[5]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[6].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 757 mm, avec 12,4 jours de précipitations en janvier et 7,8 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Mesnil-Saint-Père », sur la commune de Mesnil-Saint-Père à 6 km à vol d'oiseau[7], est de 11,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 772,6 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 41 °C, atteinte le ; la température minimale est de −20,5 °C, atteinte le [Note 2],[8],[9].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[10]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[11].
Urbanisme
modifierTypologie
modifierAu , Chauffour-lès-Bailly est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[12]. Elle est située hors unité urbaine[13]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Troyes, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[13]. Cette aire, qui regroupe 209 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[14],[15].
Occupation des sols
modifierL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (75,9 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (76,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (74,7 %), terres arables (19,4 %), prairies (3 %), zones agricoles hétérogènes (1,7 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,3 %)[16]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Toponymie
modifier- Calcis Furnus ou Calidus Furnus apparaît dès 1089 dans un cartulaire de l'abbaye de Molesme. La forme, Robertus de Calido Furno est mentionnée dans un cartulaire de 1076[17] mais attribuée à Nogent-sur-Vernisson (?) et une autre Huldeerus de Calido Furno, en 1172 comme vassal du comte de Champagne[18]
- Bailly est une commune jusqu'en 1804, le décret du 17 thermidor an II la réunissant à celle de Chauffourt ; Bailly compte alors 88 habitants.
- En 1825, Chauffourt comprend : l'Âme-Damnée, l'Arpillerie, Bailly, Beurie, Bidan, les Carreys[19], les étangs : Neuf, Crevé, Petit ; Forgetterie, Gauthier, Grand-Cour, Gran-champ, Haute-Borne, Haute-Fontaine, Hyot-Millot, la Loge, le Logis, Gaunne, la Martinière, les Noês, Perrot, Saint-Marcel, Tissier, Tuilerie.
Histoire
modifierLe fief dépend de la châtellenie de Bar-sur-Aube dont le premier seigneur connu est Huldeerus de Calido Furno en 1172 ; il rend alors hommage au comte de Champagne.
Du XVIe au XVIIe siècle, les seigneurs sont des membres de la famille de Lenoncourt.
Les derniers connus sont Bertrand Bady de Mormond et sa sœur Marguerite Françoise qui ont acheté la seigneurie à leur aîné Charles en 1789.
Chauffour a une mairie en 1290 et une prévôté dès 1389.
En 1789, Chauffourt relève de l'intendance et de la généralité de Dijon, de la recette du comté et du bailliage de Bar-sur-Seine.
Politique et administration
modifierDémographie
modifierL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[23].
En 2021, la commune comptait 129 habitants[Note 4], en évolution de +8,4 % par rapport à 2015 (Aube : +0,74 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Lieux et monuments
modifierL'église Saint-Marcel-et-Notre-Dame-de-l'Assomption a été inscrite monument historique par arrêté du 29 mai 1926[26].
Bailly
modifierIl y a une chapelle à Bailly, mentionnée en 1390 ; elle dépend de Marolles-les-Bailly comme Chauffourt. Le fief est rattaché à Bar-sur-Seine : comme seigneurs connus il y a Agnès qui en 1263 a la maison-forte de Bailly. Erard et Guillaume d'Arcy possèdent Chaceney, Poligny et Chauffourt pour partie, Bailly en 1286. En 1389 Gautier IV, sire d'Arzillières, tient Bailly pour ses enfants mineurs : " la maison forte entourée de fossés, cinq étangs, 120 journaux de terre arable, 560 arpents de bois, des terrages à Montreuil ". La dernière dame de Bailly est Marguerite Charmotte Fleuriau de Morville en 1789.
Bidan
modifierFief de Bar-sur-Seine, qui désigne aussi un ru et un étang. Entre 1111 et 1132 Pierre de Bidan fait un don de ce qu'il possède en l'alleu d'Essoyes à l'abbaye de Molesme. En 1389, Yolan de Dinnteville fait hommage au roi pour son bois de Bidan, de 600 arpents et de la maison forestière close de pâlis et fossés incluse. Les gens de Chauffourt y ont un droit de pâture. En 1789 Charles Bady de Monrmond, comme pour Chauffourt, le vend aux membres de sa fratrie[27].
Personnalités liées à la commune
modifierVoir aussi
modifierNotes et références
modifierNotes
modifier- Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
- Les records sont établis sur la période du au .
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
modifier- « Réseau hydrographique de Chauffour-lès-Bailly » sur Géoportail (consulté le 18 mai 2024).
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
modifier- « Fiche communale de Chauffour-lès-Bailly », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines dans le bassin Seine-Normandie (consulté le ).
- Sandre, « la Boderonne »
- Sandre, « la Civanne »
- « Le millésime 2022 de la BD TOPAGE® métropole est disponible », sur eaufrance.fr (consulté le ).
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Chauffour-lès-Bailly et Mesnil-Saint-Père », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Mesnil-Saint-Père », sur la commune de Mesnil-Saint-Père - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Mesnil-Saint-Père », sur la commune de Mesnil-Saint-Père - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Troyes », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Laurent, Cartulaire de Molesme, II, p116, N°114.
- Auguste Longnon, Documents, I, N°150.
- Fief qui appartenait en 1587 à Jean de Lennoncourt.
- Conseil général de l'Aube mise à jour au 10 avril 2008
- https://reader.cafeyn.co/fr/1927222/21598906
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- Notice no PA00078079, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Archives départementales de la Côte-d'Or, B 11118.
Liens externes
modifier- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Chauffour-lès-Bailly sur le site de l'Institut géographique national
- L'église de Chauffour-lès-Bailly en photo