Chatonrupt-Sommermont
Chatonrupt-Sommermont est une commune française située dans le département de la Haute-Marne, en région Grand Est.
Chatonrupt-Sommermont | |||||
Mairie de Chatonrupt-Sommermont | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Grand Est | ||||
Département | Haute-Marne | ||||
Arrondissement | Saint-Dizier | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Bassin de Joinville en Champagne | ||||
Maire Mandat |
Joël Agnus 2020-2026 |
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Code postal | 52300 | ||||
Code commune | 52118 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
271 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 16 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 48° 29′ 19″ nord, 5° 07′ 33″ est | ||||
Altitude | 225 m Min. 172 m Max. 315 m |
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Superficie | 16,66 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Saint-Dizier (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Joinville | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Haute-Marne
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
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Géographie
modifierLocalisation
modifierMaizières Sommancourt |
Chevillon | Curel Autigny-le-Petit Autigny-le-Grand |
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Fays | N | Vecqueville | ||
O Chatonrupt-Sommermont E | ||||
S | ||||
Guindrecourt-aux-Ormes | Nomécourt | Joinville |
Hydrographie
modifierLa commune est dans la région hydrographique « la Seine de sa source au confluent de l'Oise (exclu) » au sein du bassin Seine-Normandie. Elle est drainée par le canal de la Marne a la Saone, la Marne et le Ru[1],[Carte 1].
Le canal de la Marne à la Saône est un canal à bief de partage au gabarit Freycinet, d'une longueur de 160 km reliant les vallées de la Marne et de la Saône, géré par les Voies navigables de France[2].
La Marne prend sa source sur le plateau de Langres, dans la commune de Saints-Geosmes (Haute-Marne) et se jette dans la Seine entre Charenton-le-Pont et Alfortville (Val-de-Marne) dans le quartier de Conflans-l'Archevêque[3].
Climat
modifierEn 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[4]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[5].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 965 mm, avec 13,5 jours de précipitations en janvier et 9,3 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Chevillon_sapc », sur la commune de Chevillon à 5 km à vol d'oiseau[6], est de 11,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 982,1 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 40,6 °C, atteinte le ; la température minimale est de −17,4 °C, atteinte le [Note 2],[7],[8].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[9]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[10].
Urbanisme
modifierTypologie
modifierAu , Chatonrupt-Sommermont est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[11]. Elle est située hors unité urbaine[12]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Dizier, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[12]. Cette aire, qui regroupe 72 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[13],[14].
Occupation des sols
modifierL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (51,8 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (53,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (47,6 %), forêts (46,7 %), prairies (3,3 %), zones urbanisées (1,5 %), zones agricoles hétérogènes (0,9 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Toponymie
modifierHistoire
modifierLe , Chatonrupt devient Chatonrupt-Sommermont à la suite de sa fusion-association avec Sommermont[12].
Politique et administration
modifierListe des maires
modifierPolitique environnementale
modifierPopulation et société
modifierDémographie
modifierL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[17].
En 2021, la commune comptait 271 habitants[Note 4], en évolution de −12,01 % par rapport à 2015 (Haute-Marne : −4,53 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Manifestations culturelles et festivités
modifierÉconomie
modifierCulture locale et patrimoine
modifierLieux et monuments
modifierÉglise Saint-Brice de Chatonrupt
modifierL’église paroissiale de Chatonrupt, consacrée à saint Brice, remonte pour sa partie la plus ancienne au XIIe siècle. Il s’agit de la nef centrale, non voûtée et présentant des vestiges de baies en plein cintre. Les deux travées du chœur et le collatéral sud datent probablement du XVIe siècle. L’église a été agrandie au XIXe siècle par l’ajout de deux travées, côté ouest : une constituant un collatéral, et une autre supportant le clocher. Les cloches qui s’y trouvent, datées de 1859, permettent d’estimer l’époque de ces travaux, qui ont vu également les baies assurant l’éclairage de l’édifice être agrandies, voir percées. Un petit porche en bois protège l’entrée de l’église[20].
L’intérieur de l’église comporte de nombreux objets anciens ne faisant l’objet d’aucune mesure de protection, comme une statue en calcaire polychrome de la première moitié du XVIe siècle représentant sainte Barbe, un retable de la première moitié du XVIIIe siècle ou une poutre de gloire du XIXe siècle[21].
En juillet 2021, une ajointe au maire retrouve un chemin de croix du XIXe siècle, stocké depuis quarante ans dans le clocher. Ignorant du principe d'inaliénabilité protégeant le mobilier des églises, le maire charge le mari de l’adjointe, un retraité de l’Armée de l’air, de sa restauration. Le retraité, qui ne demande que 40 € par tableau, pour couvrir l’achat des fournitures qu’il se procure dans un magasin de bricolage, repeint par-dessus l’œuvre d’origine avec des couleurs vives, déclarant : « J’améliore ces tableaux, je les remets au goût du jour. »[22]. Cette amélioration est qualifiée par le journaliste Didier Rykner, dans la Tribune de l'art, de « barbouillage » avec des « couleurs psychédéliques ». Avertie des faits, la Direction régionale des Affaires culturelles du Grand Est a immédiatement contacté la mairie de Chatonrupt-Sommermont pour faire cesser la dégradation des œuvres, mais onze des quatorze tableaux ont été touchés. Cependant, ce vandalisme n’est pas illégal, puisque les œuvres concernées ne bénéficiaient d’aucune protection[21].
Église Saint-Maurice de Sommermont
modifierConsacrée à saint Maurice, l’église paroissiale de Sommermont présente une nef à vaisseau unique plafonnée, et un clocher-porche, datant du début du XIXe siècle. Le chœur présente un chevet plat composé de deux travées à voûte ogivale, datant de la fin du XVIe siècle ou du début du XVIIe. La baie axiale en est obturée[23].
L’église comporte plusieurs œuvres d’art, dont un calvaire du XVIe siècle et une statue polychrome en calcaire de saint Maurice du XVIIe siècle, tous deux classés monument historique comme le bâtiment lui-même. Une statue similaire de saint Roch n’est, elle, pas classée[21].
? Cloche de l'église sonnant 10h [Fiche]
- le viaduc ferroviaire
Personnalités liées à la commune
modifierVoir aussi
modifierBibliographie
modifierArticles connexes
modifierLiens externes
modifierNotes et références
modifierNotes
modifier- Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
- Les records sont établis sur la période du au .
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
modifier- « Réseau hydrographique de Chatonrupt-Sommermont » sur Géoportail (consulté le 30 mai 2024).
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
modifier- « Fiche communale de Chatonrupt-Sommermont », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines dans le bassin Seine-Normandie (consulté le ).
- Sandre, « le canal de la Marne à la Saône »
- Sandre, « la Marne »
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Chatonrupt-Sommermont et Chevillon », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Chevillon_sapc », sur la commune de Chevillon - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Chevillon_sapc », sur la commune de Chevillon - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de Chatonrupt-Sommermont ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Saint-Dizier », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- Conseil départemental de la Haute-Marne, « Église Saint-Brice de Chatonrupt », sur iPamela Haute-Marne (consulté le ).
- Didier Rykner, « Barbouillage d’un chemin de croix : en tirera-t-on les leçons ? », sur La Tribune de l'art, (consulté le ).
- Vincent Ballester, « Haute-Marne : un peintre restaure de vieux tableaux retrouvés quarante ans après dans un clocher d'église », sur France Info, (consulté le ).
- Conseil départemental de la Haute-Marne, « Église Saint-Maurice de Sommermont », sur iPamela Haute-Marne (consulté le ).