Chartreuse de Ripaille
La chartreuse de l'Annonciade-delà-les-Monts ou de l'Annonciation de Notre-Dame et Saint-Maurice[note 1] est une ancienne chartreuse à Ripaille, près de Thonon-les-Bains, sur les bords du lac Léman, en Haute-Savoie.
Chartreuse de l'Annonciade-delà-les-Monts Chartreuse de l'Annonciation de Notre-Dame et Saint-Maurice | |||
Sceau de la chartreuse unie de Vallon et de Ripaille[1]. | |||
Existence et aspect du monastère | |||
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Identité ecclésiale | |||
Culte | Catholique | ||
Diocèse | Genève | ||
Présentation monastique | |||
Fondateur | Charles-Emmanuel Ier | ||
Origine de la communauté | Chartreuse de Vallon | ||
Province cartusienne | Chartreuse | ||
Armes ou sceau du fondateur | |||
Historique | |||
Date(s) de la fondation | 1623 | ||
Fermeture | 1793 | ||
Architecture | |||
Styles rencontrés | Renaissance | ||
Protection | Inscrit MH (1942) Inscrit MH (1991)[2]. |
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Localisation | |||
Pays | France | ||
Région | Auvergne-Rhône-Alpes | ||
Ancienne province | Savoie | ||
Département | Haute-Savoie | ||
Commune | Thonon-les-Bains | ||
Coordonnées | 46° 23′ 05″ nord, 6° 29′ 12″ est | ||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Haute-Savoie
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Histoire
modifierRipaille est un château des comtes de Savoie. Le comte Amédée VIII y fonde un prieuré de chanoines augustins et s’y retire en 1410. Le duc Emmanuel-Philibert y établit le chef-lieu de l’ordre des Saints-Maurice-et-Lazare en 1572.
En 1614, à la demande de François de Sales, le duc Charles-Emmanuel Ier accepte de l’attribuer aux chartreux. Les lettres-patentes du duc sont datées du et du . Charles-Emmanuel Ier publie le , l'acte de cession de Ripaille aux chartreux à la condition d'y faire construire et d'édifier une chartreuse, qui se nommera « insigne de Savoie ». Le , le duc décrète que le couvent de Ripaille ajouterait à son nom celui de « chartreuse de l'Annonciade-delà-les-Monts » et lui confère le titre et les privilèges de la chartreuse de Pierre-Châtel en Bugey, berceau de l'Ordre de l'Annonciade[3]. Le chapitre général lui attribue les biens de l’ancienne chartreuse de Vallon, d'où le nom de « Chartreuse de Ripaille-Vallon ».
Les chevaliers des Saints-Maurice-et-Lazare continuent à y tenir leurs réunions. Les chartreux doivent soutenir, pour faire reconnaître leurs droits, plusieurs procès contre les procureurs du cet ordre. La communauté se compose de dix religieux et de cinq frères, nombre égal à celui des anciens chanoines augustins.
L’église est commencée en 1762 et n'est jamais achevée.
Un édit de Charles-Emmanuel III, en date du 5 août 1752, atteint directement le principe de la propriété des seigneurs féodaux dont les religieux, complété par un nouvel édit le 19 décembre 1771 qui impose l'affranchissement. Enfin, le 2 mai 1781, l'acte d'affranchissement de la main-morte réelle est prononcé officiellement, dans la grande salle de la chartreuse de Ripaille-Vallon[3].
Le , l'Assemblée constituante prononce l'abolition des vœux monastiques et la suppression des congrégations religieuses. En 1793, la communauté quitte le monastère pour Le Reposoir comme maison de réunion. Tous les biens des monastères sont déclarés biens nationaux. Le Directoire de Thonon autorise les religieux, ayant prêter serment, à demeurer dans les bâtiments de Ripaille, et leur fournit même une pension sur les biens nationaux. En 1796, on procède à la vente des immeubles des religieux[3].
Prieurs
modifierLe prieur est le supérieur d'une chartreuse, élu par ses comprofès ou désigné par les supérieurs majeurs.
Liste des prieurs de Ripaille d'après Victorin de Bellevaux, OFM Cap.[3] :
- 1623-1647 : Laurent de saint Sixt, prieur de Vallon, recteur puis premier prieur de Ripaille.
- 1649-1662 : Pierre de Burcin.
- 1662-1687 : Charles-Emmanuel-Jacques.
- 1682-1687 : Jean-Paul Lombardet.
- 1688-1689 : Antoine Bouchard.
- 1690-1691 : Jean-Baptiste Arnaud.
- 1691-1694 : Daniel Priné (†1694)[4],[5].
- 1694-196 : Bruno Jayet.
- 1696-1699 : Claude Guichenon.
- 1699-1705Luc de Luretière.
- 1707-1715 : Raphaël Ramel.
- 1715-1734 : Jean Griffon.
- 1738-1740 : Emmanuel Varonnard.
- 1741-1745 : Honoré Revoux.
- 1756-1798 : Laurent Favre.
- 1772-1774 : Antoine Pellet.
- 1777- : Raphaë M.
- 1784-1793 :Jean-Francois Mélos, dernier prieur, insermenté à la révolution.
Notes et références
modifierNotes
modifier- On la trouve aussi sous les dénominations de Chartreuse de Savoie, Chartreuse de Ripaille-Savoie, Chartreuse unie de Vallon et de Ripaille.
Références
modifier- Mémoires & documents publiés par l'Académie salésienne, 1932 sur Gallica
- « Château de Ripaille et ancienne chartreuse de l'Annonciade-delà-les-Monts », notice no PA00118454, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Victorin 1932.
- Histoire de Rumilly, 1882 sur Gallica
- Mémoires et documents publiés par la Société savoisienne d'histoire et d'archéologie, 1899 sur Gallica
Bibliographie
modifier- Victorin, « Les chartreux de Vallon et de Vallon-Ripaille », Mémoires & documents publiés par l'Académie salésienne, t. 50, , p. 11-103 (lire en ligne, consulté le ). .
- A. Duplan, « Note sur la chartreuse de Vallon-Ripaille », Mémoires et documents publiés par l'Académie chablaisienne, 14, 1900, pp.32-35 (lire en ligne sur Gallica).
- Amédée de Foras, « Notes historiques sur les chartreuses de Vallon et de Ripaille en Chablais», Mémoires de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Savoie, n°5, 1862, pp.17-24.
- Lefebvre, F.A., Saint Bruno et l’Ordre des chartreux, t. 2, Paris, Librairie catholique internationale, , 682 p. (lire en ligne), p. 365.
- François Mignier, « Les chartreux de Vallon-Ripaille », Mémoires de la Société savoisienne d'histoire et d'archéologie, 2, 1888, pp.2-7.
- Louis Pillet, , « Comptes rendus des travaux de l’Académie impériale de Savoie : chartreuses de Vallon et Ripaille en Chablais », Mémoires de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Savoie, n°5, 1862, XVII.